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Membre de la Société de généalogie canadienne-française de Montréal

 





Amgwesewa'juit   /   Premiers occupants
Sa'qewe'l kmitkinal  /  Les Ancêtres ont vécu ici





J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n

 



Amgwesewa'juit   /   Premiers occupants



Gegnuimatl gisgug / La réalité actuelle

60 % des membres de Premières Nations vivent dans les grand centres urbains aujourd'hui / G
isgug 60 % Lnu'gewa'j sipnmi'get ne'wieg mesgilg gjigann.
Rappelons que, dans les Amériques actuelles, près de 50 millions de personnes sont des autochtones. 


Noojeeboolwa' awegasit  /  Les films de cowboys 

Les films de «cowboys et Indiens» ne reflètaient pas la réalité. La plupart des cowboys aux États Unis d'Amérique du XIX ième étaient des jeunes hommes âgés d'environ 15 ans.  Ils étaient en majorité de race  autochtone ou de race noire.  Les rares cowboys de race blanche menaient généralement le groupe et étaient souvent les seuls à posséder une arme qu'ils n'utilisaient que lorsqu'il n'y avait pas d'autre solution. ...parce que le bruit d'une seule arme aurait pu suffire à disperser un troupeau tout entier car ces bestiaux étaient d'une race très nerveuse.


La définition du «western» telle qu'on la connait aujourd'hui est obligatoirement liée aux Amérindiens, que les acteurs qui les interprètent soient Amérindiens ou non, puisque l'histoire est spécifiquement inspirée des territoires de l'ouest convoités par les blancs à la deuxième moitié du XIXe siècle.

On verra de véritables Amérindiens dans les films muets.  L'une des plus connue est Red Wings (de son vrai nom Lillian St. Cyr) est née le 13 février 1873 à Winnebago Reservation, Nebraska, U.S.A., une réserve Dakota.  Elle est décédée le 13 mars 1974 à New York à l'âge de 101 ans. Elle a joué dans de nombreux "westerns" muets.  Elle a principalement personnifiée des Aérindiennes.
Elle a reçu de ses fans le terme de Princesse.  (texte inspiré de http://fr.wikipedia.org/wiki/Red_Wing_%28actrice%29 )

1909 : The Falling Arrow de James Young Deer
1909 : A Cowboy's Narrow Escape
1909 : The True Heart of an Indian
1909 : The Mended Lute : indienne
1909 : A Squaw's Sacrifice
1909 : Dove Eye's Gratitude : Dove Eye
1909 : For Her Sale; or, Two Sailors and a Girl
1909 : Red Wing's Gratitude : Red Wing
1909 : An Indian's Bride
1910 : Red Girl's Romance
1910 : The Cowboy and the Schoolmarm
1910 : The Indian and the Cowgirl : La Cowgirl
1910 : Red Wing's Loyalty : Red Wing
1910 : Red Wing's Constancy : Red Wing
1910 : The Adventures of a Cowpuncher
1910 : Love and Money
1910 : The Girl from Arizona (La Fille de l'Arizona) de Joseph A. Golden et Theodore Wharton
1910 : The Mexican's Jealousy
1910 : Le Dйvouement de l'Indienne (White Fawn's Devotion: A Play Acted by a Tribe of Red Indians in America) de James Young Deer : White Fawn
1910 : Red Fern and the Kid : Red Fern
1910 : The Red Girl and the Child
1910 : For the Love of Red Wing : Red Wing
1910 : A Red Girl's Friendship
1910 : Red Wing and the White Girl : Red Wing
1910 : The Flight of Red Wing : Red Wing
1910 : An Indian Maiden's Choice : Fawn
1910 : A Cheyenne's Love for a Sioux : Owatah - une Sioux
1910 : A Sioux's Reward : Minnahaha
1910 : An Indian's Elopement : Blue Feather
1911 : The Savage Girl's Devotion
1911 : Red Deer's Devotion : Red Deer
1911 : Little Dove's Romance
1911 : Western Postmistress : La messagиre indienne
1912 : As Told by Princess Bess
1912 : A Redskin's Appeal
1912 : The Squaw Man's Sweetheart
1912 : The Unwilling Bride
1912 : The Penalty Paid
1913 : The Frame-Up
1913 : The Pioneer's Recompense
1913 : The Struggle
1913 : An Indian's Honor de Jack Conway et Frank Montgomery
1914 : Le Mari de l'Indienne (The Squaw Man) de Cecil B. DeMille et Oscar Apfel : Nat-U-Ritch
1914 : In the Days of the Thundering Herd de Colin Campbell : Starlight
1915 : Fighting Bob de John W. Noble : Carmen
1916 : Ramona de Donald Crisp
1921 : White Oak de Lambert Hillyer


Depuis le cinéma parlé ce sont des acteurs blancs qui représentent les Amérindiens.  On leur teint la peau et on leur intalle une perruque sur la tête et un bandeau pour la tenir.

Les acteurs blancs qui jouaient les rôles d'Indiens n'avaient pas à parler la langue.  On inversait la bande sonore et le tour était joué.

Les signaux de fumées étaient de fumées blanches pour de bonnes nouvelles, et de fumées noires pour de mauvaises nouvelles.  Il n'y avait pas de language pouvant ressembler à du morse.  Ce n'est possible que dans les dessins animés.

Les cowboys de ces films sont souvent habillés de beaux costumes à franges.  Or, les beaux costumes sont pour les cérémonies seulement, pas comme vêtements de tous les jours.

La fameuse salutation «HOG» qu'on entend dans les films de cowboys ne correspond à aucune langue des peuples autoctones des régions où l'histoire des films de cowboys se passait, c'est une invention d'Holliwood:

Dans ces films de cowboys on y rencontre des Lakota.  Or, bonjour en lakota se dit Háu (utilisé seulement par les hommes lorsqu'on se rencontre).
[h] = son expiré similaire à celui de l'allemand dans Hemd. Placé après consonne, il indique qu'elle est expirée.
[a] = prononcé « â » comme en français;
[u] = prononcé « ou » comme en français dans foule ;

Dans ces films de cowboys on y rencontre des Cherokee.  Le cherokee est une des langues de la famille linguistique iroquoiienne. Or, bonjour en cherokee se dit Osiyo.  Les Haudenausaunee confederation of nations (Iroquois Confederation of Nations) sont aussi de la même famille linguistique.  Ils se composent de Mohawk, Cayuga, Mohwak, Oneida, Onondaga, Seneca, Tuscaroras.  Les Hurons-Wandat qui sont de la même famille linguistique utilisent les mots Ndio et Kwe pour dire bonjour et Yiheh pour dire bienvenues.

Dans ces films de cowboys on y rencontre des Mahican (Mohican).  Un bonjour est certainement près du mot qu'utilisent les autres peuples de la famille linguistique anishinaabe (nishinaabemowin).  Les Anishinaabe utilisent le mot Kwey pour dire bonjour.  Le bonjour des Waban-Aki (Abénaquis) qui sont de la même famille linguistique se dit Kway.  Les Mi'kmaq plus à l'est qui sont de la même famille linguistique disent Kwe'. 
[k] = prononcé « k », le son k n'est pas aussi franc qu'en français. 
[w] = prononcé comme le  w  dans le mot anglais white. 
[e']  = prononcé « é ».

Si quelqu'un connait la traduction de bonjour en Mohican, j'apprécierais le savoir :) Rendez-vous à la page Vos Commentaires ou Gegina'matimgewei egitmu's'p |


Napui'gigng mesiatl  /  Influences des films  :)

Un jour, à la cafétéria du travail, un Français que je connais depuis plusieurs année me dit «hugue» en passant près de moi.  Je lui demande pourquoi il m'appel soudainement «Hugue».  Il me répond «je te salue en Indien» donc «hug»... Je lui dit alors que ce mot n'existe que dans les films de cowboys et qu'il se prononce «hogue» dans les films de cowboys où on parle anglais.  Pour le renseigner je lui dit comment se dit bonjour en mi'kmaw, en Innu, en huron et quelques autres langue.  Le lendemain je lui donne une feuille sur laquelle j'ai imprimé près de 50 mots pour dire «bonjour» en autant de langues amérindiennes.  Très marqué par le films de cowboys, il me salue quelques semaine plus tard en me nommant encore «Hugue».


Te'sipow aq Wenjitia'm  / Les chevaux et bovins  
(le mot «te'sipow» vient du français «les chevaux» et «Wenjitia'm» se traduit littéralement par «orinal français»)  

Certains grands amateurs de films de cowboys croient que les chevaux ont toujours existé dans les Amériques.  Non.  Les chevaux locaux ont disparu de continent à la fin de la dernière période glacière.  Ce sont les colons européens du XVI siècle qui les ré-introduiront.  Les peuples colonisateurs Espagnols,  Anglais et Français amènent du bétail et des chevaux en grand nombre pour s'établir dans les colonies.  Les peuples chasseurs et guerriers trouvent rapidement l'intérêt qu'ils peuvent en tirer, surtout les nomades.  Le premier cheval est arrivé à Québec en Nouvelle-France le 25 juin 1647. 

En 1610 de Poutrincourt arrive à Port-Royal avec sur son navire les premiers bovins de l'Acadie. 

 

Upsugatp' / Le scalp

Matntimg / La guerre

Au début de la colonnie ce sont les femmes en deuil qui avaient l’initiative des guerres et qui invitaient les jeunes guerriers à des raids de capture de prisonniers. Les femmes contribuaient largement à disposer les hommes à la bravoure, exhortant leurs fils au courage, éduquant leurs filles à faire des faveurs à leurs frères parce qu’ils devaient combattre l’ennemi et qu’ils pouvaient être brutalement fauchés dans la fleur de l’âge. 

Les demandes de représailles des femmes pour la mort d’un proche concouraient fortement à entretenir une philosophie guerrière.  Les guerriers victorieux rapportaient aux femmes de la famille les scalps des ennemis tombés au combat. Brandissant les scalps au bout de perches, les femmes exécutaient alors la danse de la victoire.

Les Kanien'kehá:ka (surnommés Mowhak) avaient l'habitude de manger le coeur de l'ennemi alors qu'il était encore chaud.  C'était une façon de prendre l'esprit, l'honneur du guerrier mort.  

Alors qu'en Europe, en Asie et en Afrique on coupait la tête des meurtriers ou des ennemis en utilisant la guillotine ou en utilisant une arme tranchante quelconque, il en était de même dans les Amériques. Il était coutume de couper la tête de l'ennemi.  On l'amenait au campement en guise de trophé.  Femmes et enfants faits captifs capables de suivre l’expédition guerrière à son retour échappaient généralement à la torture et à la mise à mort. On pouvait aussi la mettre à un poteau au limite du territoire pour effrayer l'ennemi.  Le scalp (cheveux et barbe) était cependant plus pratique lorsqu'il s'agissait de plusieurs ennemis.  Dans certains Nations les guerriers pouvaient aussi arracher le coeur ou le cerveau de l'ennemi puisqu'il était considéré comme la vie même, l'esprit de la personne, l'honneur.

Les premiers Européens arrivant sur le continent ont constaté que les peuples qu’ils côtoyaient, tels que les Hurons-Wendat et les Haudenausaunee, scalpaient leurs ennemis.  Lors de raids, d’attaques de campement par les Indiens de la côte est, les témoignages font état de prises de scalp systématiques ou presque.

Cette pratique se poursuit dans le temps et est étendue sur le continent.  Lors des guerres entre les Français et les Anglais en Amérique du Nord certains peuples autochtones se sont alliés à un groupe et certains autres à leurs opposants.  C'est pour des raisons «pratiques» que les Français et les Anglais ont chacun de leur côté demandé à leurs guerriers de ne rapporter en guise de preuves que les chevelures des ennemis qu'ils abattaient.  - Le mot «scalps»  venaient  d'être  inventé  par  les  Européens - L’homme du clergé aussi considérait que de rapporter les scalps Amérindiens, incluant ceux de femmes et enfants, était de bon présage.

Les Indiens ont par la suite abandonné la coupe de la tête et repris l'usage du scalp «à l'Européen» à leur compte puisque cet usage était plus pratique.  Aussi, ils on prit l'habitude de se raser une partie du crâne en temps de conflits pour éviter d'être scalpé par l'ennemi.

Les Anglais en firent autant:
En
1744 le «Scalp Proclamation» du gouverneur Edward Cornwallis garanti la somme de cent livres à toute personne (non-indienne) qui tuera un Indien mâle de plus de douze ans, le cuir chevelu ou la barbe servant de preuve, cent cinq livres pour tout mâle retenu captif, cinquante livres pour des femmes et pour des enfants de moins de douze ans tués dans le combat, et cinquante-cinq livres s’ils sont retenus captifs.

Cette proclamation coloniale a encore effet de lois même si le Ministre des Affaires Indiennes de Nouvelle-Écosse Michael Baker introduit en l'an 2000 une résolution demandant au gouvernement fédéral de confirmer que cette proclamation n'a plus de force de loi au Canada.
En août 200 le Ministre de Affaires Indiennes Robert Nault envoie une lettre à tous les Chefs Mi'kmaq affirmant que la proclamation coloniale n'est plus effective.  Cependant, pour que cette proclamation disparaisse légalement il faut l'autorisation de la Chambre des Communes (Cette action n'a jamais eu lieu).


Gisigwenign kusna e'pitwenign / A
doption de l'enfant captif ou adoption de la femme captive

On ne laissait pas à leur sort les femmes et les enfants.  Ils étaient enlevés et adoptés.  Le rite de l'adoption du captif avait lieu la nuit lors de la pleine lune, l’astre qui gouverne les femmes, berceaux de la vie et de la famille (au sans large du mot). Accueilli dans la maison longue d’adoption le captif était assis près du feu. La mère de clan, à l’origine de l’expédition guerrière, entonnait un chant lugubre marquant la fin du deuil.  Le corps du captif était symboliquement désarticulé et ses membres éparpillés afin que «revive» le parent décédé.


Ot-oteman / Totem

Nombreuses sont les personnes qui croient que tous les groupes autochtones au Canada sculptaient des mâts totémiques (totems) à l'arrivé des «explorateurs». Cependant, seulement six Premières nations de la côte Ouest du Canada s'adonnaient à cet art. Aussi, seules certaines «Tribes» de la côte ouest des USA en sculptaient.  
Les Kwakwaka'wakws (« couak-wak-ya-wak »), les Haïdas (« ailleda »), les Tsimshians («sime-chi-ane »), les Nuxalts (« nou-halk »), les Salishs (sé-liche) du littoral et les Tlingits (« cligne-kit ») étaient les seules Premières nations au Canada à sculpter des totems avant l'arrivée des «explorateurs»  européens.

Près de Vancouver, Canada les
Haïdas par exemple sont de ceux qui fabriquent des totems sont sur la côte ouest, alors que près de Seattle, U.S.A. ce sont non seulement les Haïdas mais aussi les Suquamish qui en fabriquent. Vancouver qui est à l'ouest du Canada est à 4800 km de distance de Montréal qui est à l'est.  Il y a 3869 km entre New York et Seattle U.S.A.  Peu importe la distance, peu importe ce qu'on en dit, les touristes ont vu des totems dans les films de cowboys alors ils veulent en voir.  C'est pourquoi il y en a un peu partout en Amérique du Nord.
Les Haïdas sont un peuple de la côte Ouest du Canada et du Nord des U.S.A., ainsi qu’une partie Sud-Est de l'Alaska, le long de la côte du Pacifique, et dans l'archipel Haïda GwaII en particulier.

La Colombie-Britannique à elle seule abrite 198 Premières Nations, soit environ le tiers de toutes les Premières Nations du Canada.  Avant l'arrivée des Européens, la région de la Colombie-Britannique était le pays de nombreux Amérindiens qui se partageaient en une trentaine de Nations et autant de langues: Salish, Kwakwaka'wakw (ou Kwakiutl), Haida, Kutenai, Tsimshian, Wakash, etc.


Wikuom  -  Wigwam  / L'habitation

Des milliers d'années avant l'arrivée des premiers Européens, les peuples des Premières Nations avaient développé de riches traditions de construction.  La forme du bâtiment constitue souvent une métaphore du cosmos et, en tant que telle, est souvent associée à de puissantes valeurs spirituelles qui permettent de définir l'identité culturelle d'un peuple.  Les constructions expriment de façon intégrale les croyances spirituelles et les valeurs culturelles des occupants.

Il y avait fondamentalement deux types de wikuom (wigwams) chez le peuple Mi'kmaq: le plus grand pouvait abriter de 10 à 24 occupants pendant les mois plus chauds; le modèle de forme conique pouvait abriter 10 à 12 personnes et était utilisé l’hiver.  L'écorce de bouleau était utilisée pour couvrir les bâches de leurs wikuom car c'était une matière à la fois étanche et portative. 
Un wikuom est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, facile à déplacer.

On ne frappait pas à la porte (ga'qan / kaagun / ka'qn) lorsque le wikwom était fait d'écorce ou de toile, la porte étant simplement une peau ou une toile.  On faisait appel à la personne à l'intérieur en disant «goe'» (ohé en français), cette personne lui répondait «pisgoa» ou «piskwae» (entre !) [En français on dirait «toc-toc»].


Même si le mot «Tipi» ou «Tee-pee» est largement utilisé de nos jours,
ce mot appartient à la la langue Lakota qu'on retrouve le mot pour désigner une «maison», une «habitation».
* Le surnom de «Naduesiu» était donné aux «Dakota» par les Anishinaabe (Algonquins), il signifie «petits serpents».  Transformé dans la langue des Européens ce mot est devenu «Siou».  La Nation préfère être nommée «Dakota», «Nakota» ou «Lakota» selon le dialecte.  Ce nom signifie «Alliés».


Extraits des dictionnaires Lakota, Dakota, Mi'kmaw, Waban-Aki et Algonquin pour le mot «maison»:

Le mot maison en langue Lakota:


Le mot maison en langue Dakota:



Le mot maison en langue Algonquin:



Le mot maison en langue Waban-Aki (Abénaquis):


Le mot maison en langue Mi'kmaw:



Selon le livre «Sories of Red Indians» publié en 1880, le mot de langue mi'kmaw «wigwam était celui utilisé par les colons.





Les films et bandes dessinées de Cowboys et d'Indiens ont laissés leur marques...

Pour une compréhention ne pouvant faire aucun doute, je me suis servi de ces mêmes extraits lors de ma conférence du 29 juillet 2016.  
À la sortie même de la salle certains affirmaient encore que le mot de langue Lakota « tipi » est le seul mot pour désigner une habitation en langue amérindienne (comme s'il n'y en avait qu'une !!!).  
Il est pourtant illogique de croire qu'un seul mot pourrait être utiliser pour désigner une habitation dans près de 60 langues amérindiennes du Canada et USA !!!  

  



'Mtenin / Physionomie

À l'arrivé des Européens les Mi'kmaq étaient robustes et grands, avaient des traits grossiers, une grosse oassature, le teint foncé, un nez appali 
aux narines plutôt larges, de petits yeux foncés en amande peu distants l'un de l'autre, une épaisse chevelure droite.  Certains portaient 
la barbe comme le bien connu Grand Chef Mawpilu (Membertou) qui vécu de 1510 à 1611. 
Ce nom est dérivé du terme Maoinapeltu, signifiant «chef de tout» ou «chef principal» lui a été donné par les Français car il était le Chef des territoires allant 
de
Ste. Croix jusqu'à la vallée de la rivière Saint-Jean, près de l'actuelle frontière du Maine USA et du Nouveau-Brunswick au Canada.



Soulignons la pratique amérindienne généralisée consistant à s’épiler et à oindre tout le corps, tout particulièrement les cheveux, à des fins de résistance à la chaleur comme au froid, à l’eau comme aux moustiques.  Cette caractéristique frappe les premiers européens qui décrivent les Amérindiens comme ayant une très faible pilosité et l’absence de barbe. Cela contrevient aux stéréotypes européens d’alors, du caractère sauvage des premiers habitants à la pilosité proche de la toison des animaux. Pour la plupart, il leur paraisse ni poils, ni barbe en nul endroit du corps, non plus qu’aux femmes qui n’en ont même pas sous les aisselles. 


Wetagutijig  /  Clan
(Texte tiré de http://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/clan/ )

Clan est un terme qui sert à désigner les groupes sociaux dont la lignée des membres remonte à des ancêtres communs, hommes ou femmes. Chez les autochtones du Canada, ce terme désigne surtout des groupes de filiation unilinéaire, ce qui veut dire qu'un individu appartient au clan de l'un ou l'autre parent. Parmi les sociétés matrilinéaires, c'est-à-dire celles dont la lignée descend d'une femme, citons les Iroquois, les Haidas, et les Tsimshians. Les clans, qui portent des noms d'oiseaux, de poissons ou de cerfs, jouent un rôle important dans la réglementation des mariages (interdisant généralement l'union de membres d'un même clan). Certains droits, privilèges et biens sont aussi liés aux clans, lesquels forment des groupes cérémoniels qui transcendent les limites géographiques et même linguistiques.


Totem
(Texte tiré de http://www.universalis.fr/encyclopedie/totem-et-totemisme/ )

Le mot « totem » provient de la langue ojibwa, une des langues algonquines de l'Amérique du Nord, où il précise une relation de parenté entre germains et désigne, plus généralement, le clan ou groupe exogame. Pour les Ojibwa, en effet, il existe une relation métaphorique entre chacun des clans patrilinéaires et patrilocaux et un animal totémique. Mais, en plus de cette relation entre un groupe de parenté et un animal, les Ojibwa connaissent des esprits gardiens individuels, un animal devenant le protecteur attitré de telle personne. Il convient donc de distinguer entre la relation collective et la relation individuelle, comme entre deux systèmes ordonnés différemment. De tels faits ethnographiques amènent Lévi-Strauss à reconnaître quatre façons d'associer deux séries, l'une naturelle, l'autre culturelle, et chacune selon deux modes d'existence individuel ou collectif. On peut ainsi discerner quatre combinaisons possibles, toutes attestées dans la littérature : le totémisme « social » australien suppose une relation entre une espèce naturelle et un groupe de parenté ; dans le totémisme individuel des Indiens d'Amérique du Nord, chaque individu cherche les faveurs surnaturelles d'une espèce animale ; la troisième possibilité instaure une relation entre un individu animal ou végétal et une personne particulière, comme aux îles Banks ; enfin, la dernière combinaison possible entre un animal particulier, porteur d'un nom propre, et un groupe social de parenté est fréquente en Polynésie et en Mélanésie ; on trouve ainsi des requins, des crocodiles, des lézards et des serpents gardiens de la sécurité et de la prospérité de telle ou telle communauté humaine. De ces quatre formes de totémisme, les deux premières surtout ont été reconnues pour « totémiques », les deux dernières beaucoup plus rarement, bien qu'elles relèvent du même problème.

Poteau totémique
(Texte traduit de  http://en.wikipedia.org/wiki/Totem_pole  )

Les mâts totémiques sont des sculptures monumentales sculptées sur les poteaux ou piliers avec des symboles ou des figures faites de grands arbres, pour la plupart cèdre rouge de l'Ouest, par les peuples autochtones de la côte du Pacifique Nord-Ouest de l'Amérique du Nord. Le mot totem est dérivé de l'algonquin (probablement Ojibwe) mot odoodem [otuːtɛm], "son groupe de parenté". Les mâts totémiques sont pas des objets religieux, mais ils ne communiquent aspects importants de la culture autochtone. Sculptures d'animaux et autres personnages représentent généralement des personnages ou des événements dans une histoire. Les sculptures peuvent symboliser ou commémorer les croyances culturelles qui racontent des légendes familières, lignée d'un clan ou d'événements notables. Les pôles peuvent également servir caractéristiques architecturales que fonctionnelles, des signes encourageants pour les visiteurs du village, les vaisseaux mortuaires pour les restes d'ancêtres décédés, ou comme un moyen de ridiculiser publiquement quelqu'un. Compte tenu de la complexité et des significations symboliques de sculptures de totems, leur placement et leur importance réside dans la connaissance et la connexion à la signification des chiffres de l'observateur.  


 

La cross / ba'ga'towe



Certains croient à tors que les Amérindiens ne pratiquaient aucun sport.
Erreur!!!
Ce sport est d'origine amérindienne!
Il serait le plus vieux jeu d'équipe pratiqué dans les Amériques.
Avec un grand bâton muni d'un filet en cuir, les joueurs se lançaient une balle en bois qu'ils devaient entrer dans les buts adverses,
dont les filets étaient fait de tendons d'animaux.
Par la suite, la balle fut confectionnée en peau de daim remplie de poils d'animaux.
Selon la langue de la nation, le jeu se nommait «dehuntsshigwa'es» (en langue onondaga), «da-nah-wah'uwsdi» (en langue cherokee), «tewaarathon» (en langue mowak) ou «baaga'adowe» (en langue ojibwé).

 

La cross / ba'ga'towe


(Texte tiré de https://www.rds.ca/grand-club/billet/un-peu-d-histoire-origine-du-hockey-1.1278511 - Jasmain Roy)

La crosse et le hockey se sont distingués et furent longtemps considérés comme nos sports nationaux.
Bien avant l‘arrivée des Français, les Amérindiens jouaient à la crosse.
Ils ne la pratiquaient pas en tant que sport, mais comme une sorte de cérémonie religieuse.
Ils jouaient à la crosse pour demander des faveurs aux dieux :
la guérison des malades, un changement de température ou encore, ils jouaient pour célébrer la mort d‘un bon joueur. Les Français ont boudé ce sport amérindien durant plusieurs années, le trouvant trop violent et sauvage.
Ce sont les Anglais qui, vers le milieu du 19e siècle, lui trouvent un intérêt et décident de le promouvoir.
En 1859, le dentiste Montréalais, Georges Beers élabore les règlements qui marqueront ce sport.
Il déclare avoir voulu différencier le jeu des Anglais du jeu des Amérindiens afin de donner à la crosse des règles plus conformes à la tradition anglaise.
«La Crosse chasse la timidité et la nervosité d‘un jeune homme et lui enseigne la modération, la confiance et le courage » G. Beers


Gi's sa'q ...   /   Il y a longtemps... 

Ta'n wejgwa'tegemgeg Lnu'g tet wigultijig  /  Depuis toujours les Indiens ont vécu ici


Genèse, chapitre IX, verset 19, mentionne que les trois fils de Noé allaient peupler toute la terre... Or, nous savons qu'on ne connaissait que trois continents à l'époque où a été écrite la Bible :)  
 



Aucun livre saint connu de nos jours n'a jamais mentionné la possibilité que des peuples pouvaient exister dans les Amériques, et pourtant...  


Selon les chercheurs James Neel et Douglas Wallace de l'université de Buffalo, N.Y. l'arrivée du groupe initial d'Autochtone aurait eu lieu il y a 22,414 ans et peut être même 29,545 ans.

Selon les chercheurs Sandro Bonallo et Francisco Bolzano l'arrivé du groupe initial d'Autochtone aurait eu lieu il y a 33,000 à 43,000 ans.

La plupart des preuves scientifiques suggèrent que l'apparition des Premières Nations en Amérique du Nord remonte à plus de 20 000 ans. Vers 18 000 ans avant J-C, des groupes de chasseurs nomades provenant de l'Asie pénètrent dans le territoire en passant de la Sibérie à l'Alaska, par le détroit de Béring. À ce moment, le niveau de la mer était très bas, asséchant le détroit qui constitue une plaine d'environ 1 000 kilomètres de largeur, sur laquelle se forment des glaciers, permettant ainsi le passage entre les deux continents. Vers 8 000 ans av. J.-C., ces glaciers reculent, et la voie d'accès est recouverte d'eau. Les Amérindiens se voient ainsi coupés de leur continent d'origine.

Selon la plupart des preuves scientifiques, dans un premier temps, ces chasseurs sont confinés à l'Alaska et au Yukon par d'immenses glaciers. Ce n'est qu'à la fonte de ceux-ci que les autochtones peuvent accéder, vers 13 000 ans av. J.-C., au territoire actuel des Etats-Unis-D’Amérique. Cinq mille ans plus tard, les Amérindiens touchent pour la première fois le territoire du Québec actuel. À Montréal, la trace d'occupation la plus ancienne remonte à quatre mille ans dans les environs du Vieux-Montréal.  En même temps, de nouveaux immigrants d'origines asiatiques arrivent dans le nord de l'Amérique. Ce sont les Inuit. Ces nomades, qui vivent de pêche et de chasse, s'établissent dans l'extrême Nord. Certaines communautés inuit atteindront, en 1 500 av. J.-C., les environs de la baie d'Hudson et de la baie d'Ungava au Québec.

Les différentes migrations des peuples autochtones dispersent celles-ci sur le territoire nord-américain. Les populations développent une culture distincte qui est adaptée à l'environnement qu'elles habitent. Les outils et les moyens de transport, comme les traîneaux à chiens, les raquettes et les canots d'écorce, qu'utilisent les Amérindiens diffèrent également d'un endroit à l'autre selon les conditions climatiques ambi
antes. (Paragraphe tiré de :  http://66.59.132.92/cyberligne/htmfr//htmfr/F-1_1.htm )

L’arrivée de la Nation Mi’kmaq remonterait à 10 600 ans.   Lorsque les Français sont arrivés en Acadie, les territoires des Mi'kmaq s'étendaient de la Gaspésie au Cap-Breton, en passant par le Maine (U.S.A.) et la côte est du Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard.

Comme toutes les autres Nations Autochtones des Amériques, une très grande partie de la population Mi'kmaq sera décimée par les maladies contagieuses attrapées au contact des Européens.

Les sociétés autochtones des «Maritimiens» anciens se composaient de petits groupes familiaux qui se regroupaient en bandes pendant une partie de leur ronde annuelle qui les amenait sur la côte. Les mariages se contractaient vraisemblablement entre membres de bandes voisines entraînant un réseau social étendu de familles reliées par le sang. L'un des caractères les plus frappants des «Maritimiens» anciens est la construction de monticules funéraires complexes. Leurs monticules constituent les plus anciens témoignages à date de constructions monumentales au Canada. (Paragraphe tiré de http://www.museedelaguerre.ca/archeo/hnpc/npvol05f.html )

Vers l'an 1000 de notre époque les Míkmaq s'unirent en une seule nation pour combattre l'invasion des Kanien'kehá:ka.  Afin de représenter les membres de cette nouvelle union ils créèrent un gouvernement comparable à un gouvernement fédéral qu'ils nommèrent Míkmawey Mawiómi.

La première rencontre avec les Européens n’a pas étonné les Mi’kmaq et n'a pas changé leur façon de voir le monde.  Il existait une légende qui disait que les êtres spirituels connaissaient un continent de l’autre côté de l’océan d’où des personnes aux yeux bleus devaient venir et perturber la vie des Mi’kmaq.  Une légende similaire existait chez les autres Peuples de la même famille linguistique c'est à dire la famille linguistique
Anishinaabemowin (Les linguistes «non-autochtones» utilisent l'expression «famille linguistique algonquienne»).

Une légende disait qu’une femme avait eu la vision d'une île flottant vers leurs terres. Sur l’île il y avait de grands arbres et des êtres vivants. Cette légende disait que les maqigtulit (grands canoes) se déplaceraient en utilisant d’énormes ailes blanches comme celles d’oiseaux géants. On disait même que les nouveaux venus à la peau claire (wapek) parleraient de divinités inconnues ici, des divinités que même les envahisseurs n'arriveraient pas à décrire de la même façon. Ces nouveaux arrivant détruiraient les Autochtones et les tueraient sans respecter leur honneur. Les Autochtones perdraient leur esprit. Allait ensuite arriver un temps où la Terre Mère deviendrait très malade. Les pluies seraient empoisonnées. Les poissons allaient mourir. Les esprits de chacun retourneraient dans des corps de couleurs différentes, les couleurs de l’arc-en-ciel. Redevenu logiques ces êtres aux couleurs différentes s’uniraient pour redonner la santé à la Terre Mère.

Malgré qu'elle soit légèrement différente d'un Peuple à l'autre, c
’est une légende que l’on retrouve chez Peuples Anishinaabe et ceux de la même famille linguistique dont les Eyou (Cris), les Anishinaabe (Algonquins), les Waban-Aki (Abénaquis), les Wolastoqiyik (Malécites), Innu (Montagnais, ), les Mi’kmaq, les Chippewa (Ojibwe), les Tsitsistas (Cheyenne), etc.

Au lieu de croire à la légende. les Mi'kmaq ont salué les nouveaux venus, commercé avec eux, et peu à peu incorporer les nouvelles technologies à leur propre culture.

On estime qu'à l'arrivée des premiers colons européens, la vallée du St-Laurent et la région des Grands-Lacs comptent environ 60 000 habitants. C'est principalement avec les Nations Anishinaabemowin et Haudenausaunee que les arrivants français sont entrés en contact.  À cette époque la langue et le mode de vie distinguent les Nations Anishinaabemowin des Nations Haudenausaunee; les  premiers sont nomades et les seconds, semi-sédentaires.

Autrefois libres d'aller et venir partout sur leur territoires, les Autochtones n'occupent aujourd'hui que quelques acres, terres "appartenant" au gouvernement du Canada et qui leur ont été "attribuées" comme réserves.



Champlain décrit les habitants du Nouveau Monde" dans plusieurs de ses récits... 

(Tiré de «Les voyages de la Nouvelle-France occidentale dite Canada» Volume 3, page 4 - - Ce document de 276 pages est disponible en format pdf - Consultez la page http://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )

Les visiteurs décrivent les "Sauvages" comme n'ayant pas l'âme si cruelle...

(Tiré de Relations du voyage du Port Royal de l'Acadie - Ce document de 276 pages est disponible en format pdf - Consultez la page http://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )


Megwa'jijik  /  Les «Peaux Rouges»

Les Béothuk étaient installés dans l'île de Terre-Neuve vers 200 ans avant notre ère.  Avant l'invasion européenne, ils vivaient sur tout le littoral de l'île, sauf au sud de la péninsule d'Avalon. 

 Béothuk était le nom utilisé par ce peuple amérindien en référence à eux-mêmes. Le nom Béothuk réuni les mots qui signifie «corps» et «humains»
.

Le Nouveau Monde a été «découvert» par Christophe Colomb en octobre 1492, pensant qu'il avait trouvé les Indes, il baptisa les indigènes qu'il y rencontra des «Indiens», ce surnom qu’il venait de leur donner allait demeurer pour toujours.  

Les Be'othuks ont été les premiers Autochtones des Amériques à entrer en contact avec les Européens, d’abord les explorateurs Vikings, puis les pêcheurs et baleiniers européens.  Ces Peuples Autochtones avaient l’habitude de couvrir leurs corps, et leurs vêtements d’une peinture rouge, c'est de là que nous vient le surnom de «Peaux-rouges», surnom qui lui aussi a été adopté par les Européens…mais pour désigner maladroitement tous Premiers Habitants des Amériques.

Aucun Autochtone ne se couvre de peinture rouge aujourd'hui. Ce surnom n'a plus sa raison d'être depuis fort longtemps.

«Officiellement» la dernière des Be'othuk du nom de Shanawdithit serait morte à Terre-Neuve en juin 1829.  Cependant, des descendants de ces Be'othuk peuvent très bien y vivrent encore mais assimilés à d'autres Peuples.  Vivant entre autre de pêche ils ont du se glisser vers les autres côtes lorsqu’ils ont été chassés par les Européens.  Il est certain que les nouveaux arrivants n’occupaient pas la partie nord de Terre-Neuve à cette époque.  Les Be'othuk ayant connu une quasi-extinction par les maladies, ses survivants se sont sûrement joints ou mariés à des membres de d’autres Nations.  On peut aussi dire que les Be'othuk ont pu adopter des mots de d’autres Nations comme beaucoup d’autres langues autochtones ont pu le faire, ce qui expliquerait le dialecte très différent des "Mi'kmaq" habitant cette région aujourd'hui.  Chose certaine, l’entente était très bonne entre ces Peuples voisins puisqu’il est archéologiquement prouvé que les Mi’kmaq et les Wolastoqiyik (Malécites) étendaient leurs territoires de pêche jusqu'au côtes du Labrador.


Peut-être verrons-nous un jour une Nation s’affirmer Be'othuk.

Jacques Cartier décrivait les Be'othuks en ces mots:Jacques Cartier décrivait les Be'othuks en ces mots:Jacques Cartier décrivait les Be'othuks en ces mots:Jacques Cartier décrivait les Be'othuks en ces mots:
« Il y a des gens à ladite terre, qui sont d'assez belle corpulence, mais ils sont farouches et sauvages. Ils ont leurs cheveux liés sur leur tête, à la façon d'une poignée de foin tressé, et un clou passé parmi, ou autre chose; ils y lient des plumes d'oiseaux. Ils se vêtent de peaux de bêtes, tant hommes que femmes; mais les femmes sont plus closes et serrées en leurs dites peaux et ceinturées par la taille. »
(Paragraphe tiré de http://www.medarus.org/NM/NMPersonnages/NM_10_05_Biog_Others/nm_10_05_jacques_cartier.htm)   

Le premier hivers de Cartier:
L'hivers de 1534 a été difficile.  Les hommes de Cartier ont été atteint du scorbut, que les Stadaconéens ont guéri.  Au printemps, Cartier les remercie en enlevant leur chef et certains membres de son groupe.
(Texte tiré de «Une histoire du Québec et du Canada» publié par la commission scolaire Cri en 2002 )


L ’anthropologie physique des Béothuk
(Texte tiré de http://www.canadianmysteries.ca/sites/vinland/othermysteries/skraelings/lneq/4535fr.html)

L’anthropologie physique des Béothuks est encore moins connue que leurs familles linguistiques. Des douzaines de sépultures ont été enlevées des caves ou des grottes, mais aucune n’a été fouillée par des professionnels. La plupart ont été pillées et n’ont pas fait l’objet de rapports. Les corps auraient été enveloppés dans un linceul d'écorce, couverts d'ocre rouge et munis d'outils, d'armes et d'ornements. Les squelettes indiquent un type indien, ayant certains traits qui se rapprochent de leurs prédécesseurs provenant de la période archaïque maritime, mais ils étaient plus grands que la plupart des peuples du Nouveau Monde.

  


Famille algonkienne de l'Est
De la famille linguistique dite algonquiienne, seule la branche algonquine de l’est constitue un groupe dont les langues sont issues d’une même proto-langue (langue mère).

Anishinàbe (Algonquins)
 Abenaki
Natick (Narragansett)
Montauk
Omohican
Mohegan
Wampanoag
Delaware
Lenape


Le Cree de l'Est est un groupe de souche algonquiienne distinct formant un ensemble linguistique.

Cree
Innu-Montagnais
Innu-Labrador
Atikamekw
Naskapi
Beothuk (maintenant disparus).

Sous-dialectes Innu:
Mi'kmaq
Malisite
Maleesit-Passamaquoddy


N.B. : Les linguistes autochtones s'entendent pour dire que les dialectes Cree de l'est sont en fait des langues différentes des dialectes Cree des Plaines.




Famille linguistique algonkienne branche dite des plaines (non issues d’une même proto-langue algonquiienne)

Arapaho
Atsina ou gros-ventre
Pied-noir
Cheyenne


Famille linguistique algonkienne branche centrale (non issues d’une même proto-langue algonquiienne)
Kickapoo
Menominee
Mesquakie (Fox)
Miami-illinois
Potawatomi
Shawnee
Ojibwe
Chippewa
Saulteaux
Oji-cree (en)
Odawa (en)
Algonquin


Famille linguistique algonkienne branche orientale (non issues d’une même proto-langue algonquiienne)

Penobscot
Nipmuck
Delaware
Unami (lenape)
Munsee
quiripi
Powhatan et nanticoke
Malécite-Passamaquoddy
Mohican,
Mohegan
Narragansett, Montauk et Wampanoag
Massachusett


Teligit  /  Le physique

Au printemps de 1632, le Père Jésuite Paul Le Jeune, arrivant à Tadoussac, voit des Amérindiens pour la première fois. Il les décrit ainsi:
« Leur couleur naturelle est comme celle de ces gueux de France qui sont demi rôtis au soleil, et je ne doute point que les Sauvages ne fussent très blancs s'ils étaient bien couverts
À cette époque, la région de Tadoussac était habitée durant les mois d'été par une tribu Innue dont le chef se nommait Anadabijou.


Quand, en 1534, Jacques Cartier longea la côte Nord du fleuve Saint-Laurent, il souligna la présence des Innu près de la Rivière Mingan. La région fut également visitée par Pierre de Chauvin, Sieur de Tonnetuit, en 1599 et par Samuel de Champlain en 1603.


Pe'l / Maintenant

Des études anatomiques révèlent sans équivoque l'absence d'homogénéité physique entre les différents peuples amérindiens : ils possèdent tous, néanmoins de nombreuses caractéristiques, comme une peau bronzant facilement, allant du jaune au cuivré, les cheveux noirs et droits, barbe existante mais souvent rare, les yeux foncés et une tache bleuâtre au bas du dos, surtout en bas âge. L'oeil en amande, sans être constant, se rencontre fréquemment chez les enfants.


Wenuj / Chair blanche

L'histoire ne mentionne pas que les Français avaient aussi reçu un surnom des Amérindiens.  En effet, ils avient reçu des Mi'kmaq le surnom de «Wenuj» qui se traduit par «chair blanche». 

Nous voyons souvent l''expression «Visages pâles» qui est le calque de l'anglais «Pale-face». Cette expression ne tient pas son origine des premiers Amérindiens rencontrés par les Envahisseurs européeens mais plutôt des envahisseurs Anglais eux-mêmes.

Quelques mots de la langue mi'kmaw sont encore composés du mot «wenuj».  Par exemple les français ont introduit la pomme en Amérique du Nord.  Ce fruit porte depuis ce temps le nom de «wen'jusunk» qui signifie «fruit français».  Les Français ont aussi introduit le boeuf en Amérique du Nord.  Cet animal porte depuis ce temps le nom de «wen'jkalipu» qui signifie «caribou français».


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n

 


Les mystérieuses origines des premiers Amérindiens
( Texte tiré de  http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2003/man080903.html )

Trente-trois crânes donnent du poids à une hypothèse de plus en plus solide: l'origine des premiers habitants des Amériques est plus diversifiée qu'on ne le croit.

L'hypothèse classique est connue: ils seraient arrivés d'Asie, ayant traversé à pied le détroit de Bering entre la Sibérie et l'Alaska, il y a 12 à 13 000 ans. A cette époque où s'achevait la dernière ère glaciaire, le détroit était recouvert de glace, ce qui permettait un tel passage. De cette vague d'immigration, et de deux autres qui ont suivi, descendraient tous les Amérindiens.

Cette hypothèse a toutefois été ébranlée au cours des dernières années. Après deux décennies de débat, les experts ont fini par s'entendre, en 2000, sur un âge pour le site de Monte Verde, au Chili: 12 500 ans. Il devenait dès lors difficile d'imaginer que les premiers arrivants, il y a 12 ou 13 000 ans, se soient précipités de l'Alaska jusqu'au Chili en seulement quelques générations. Il fallait donc qu'avant cette première vague d'immigration, il y en ait eu une autre, plus ancienne, et là-dessus, les experts en glaciation étaient formels: pour trouver un moment où le passage par le détroit de Bering n'était pas bloqué par les glaciers, il fallait remonter jusqu'à 25 000 ans.

Cette possibilité n'a pas été rejetée par les archéologues mais, rétorquaient-ils, on n'a rien pour l'appuyer: si des Amérindiens sont présents sur ce nouveau continent depuis 25 000 ans, pourquoi les traces les plus anciennes sont-elles systématiquement vieilles de 10 ou 12 000 ans?

Les 33 crânes dont il est question ici, qui ont été extraits de différents musées, ont été analysés et comparés avec ceux d'anciens Amérindiens. Ils proviennent du Mexique, dans la péninsule de Basse-Californie; ils ne résolvent pas l'énigme de l'absence d'artefacts de plus de 12 000 ans, puisqu'ils ne sont vieux que de quelques siècles ou quelques millénaires. Mais ils apportent du poids à l'hypothèse d'une immigration plus diversifiée. Parce que ces crânes ont tous des caractéristiques communes, qui les distinguent des crânes de la plupart de leurs contemporains: de l'avis de l'équipe qui publie ces résultats dans la dernière édition de la revue britannique Nature, ce sont des crânes typiques non pas des populations du Nord-Est de l'Asie (desquelles descendent les Amérindiens), mais des populations d'Asie du Sud.

Des archéologues sont d'ores et déjà convaincus qu'il y a eu plusieurs vagues d'immigration; ils s'appuient en cela sur des découvertes récentes qui suggèrent l'existence de populations diverses, chacune avec son mode de vie et sa technologie: certaines semblent par exemple dépendre davantage de la cueillette que de la chasse à grande échelle. Mais les artefacts de ces époques lointaines sont si épars que ces archéologues ne peuvent avancer de preuve déterminante.

Ces crânes vont-ils constituer un tournant? En tout cas, ils suggèrent deux filiations: l'une, partagée par la plupart des Amérindiens actuels avec les peuples du Nord-Est de l'Asie et de la Mongolie; l'autre, partagée par les peuples d'Asie du Sud, de l'Australie... et par ces 33 crânes. De là à dire que certains des premiers Amérindiens, les plus anciens d'entre eux, seraient arrivés par le Pacifique, il n'y a qu'un pas, que les plus rêveurs se sont déjà empressés de franchir...

Une des possibilités, évoquée par Rolando Gonzalez-José de l'Université de Barcelone (Espagne) et ses collègues mexicains et espagnols, est qu'après l'ère glaciaire, ces "Paléoaméricains" de la Basse-Californie, isolés géographiquement par l'aridité accrue de leur coin du monde, auraient été, au fil des millénaires suivants, progressivement supplantés par les nouveaux arrivants -les ancêtres directs des Amérindiens d'aujourd'hui.


Paléoindiens
(Texte tiré de http://www.ahcn.ca/Histoire/Baie/Chap1.htm  )
 
L'est du Canada est habité par une population humaine depuis plus de 10 000 ans. Avant l’arrivée des Micmacs, cette région, dans la période paléoindienne de sa préhistoire, était fréquentée par une population appelée Paléo-Indiens par les chercheurs.  La région de Néguac fut sans aucun doute occupée, sinon visitée, par ces hommes et ces femmes de la préhistoire puisque des fouilles archéologiques récentes ont mis à jour de nombreux sites de campements préhistoriques. Quelques-uns de ces sites furent découverts sur les rives des rivières Tracadie, Pokemouche et Tabusintac, ainsi que sur les berges de la lagune de Burnt Church.

La rivière Miramichi et ses tributaires présentaient un réseau fluvial fort apprécié par cette population paléoindienne qui vivait surtout de pêche et de chasse au phoque et autres mammifères marins.  Les fouilles effectuées dans la région de Miramichi démontrent qu’au moins 90 % de leur régime alimentaire reposait sur l’exploitation des ressources marines.

Ces Paléoindiens ont été surnommes les "Red Paint" à cause de nombreux artefacts portant la trace d'ocre rouge trouvés dans les sites de leurs anciens campements. La présence de cette argile, manifeste surtout dans les tombes, laisse supposée que les Paléolndiens pratiquaient des rites funéraires assez élaborés.

 Le village amérindien de Burnt Church, voisin de Néguac, avait la réputation au début du siècle, d'être le plus ancien au Nouveau-Brunswick.  Cependant, des fouilles archéologiques dirigées par David Burley et Patricia Allen aux sites Oxbow et Augustine Mound (tous deux sites historiques nationaux) dans le nord-ouest de la Miramichi attribuent maintenant ce titre au village micmac de Red Bank, réserve amérindienne située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Newcastle. Ces recherches témoignent d'une occupation continue du territoire depuis plus de 3 000 ans. L'Augustine Mound, élévation ayant un diamètre d'environ onze mètres, demeure toujours un mystère puisque ce genre de tombes ne se retrouve nulle part ailleurs aux Maritimes et s'apparente à la culture Adena de la vallée de l'Ohio. Le conseil de bande de Red Bank veut faire de ces sites un lieu d'interprétation de la culture et de l'histoire des Micmacs.

Le territoire actuel du village de Néguac fut probablement exploité par des familles paléoindiennes en fonction de ses richesses naturelles. Les Micmacs en feront autant.


Ta'n wejgwa'tegemgeg Mi'gmaq tet wigultijig.  Depuis toujours les Mi'kmaq ont vécu ici.

Na nige' ap tlimi, wen wejitoqos Ganata?   -   Maintenant, dites-moi qui a découvert le Canada?


Les premiers Indiens d'Amérique partagent des gènes avec les Européens
(Texte tiré de France24.com )

C'est un enfant mort voici 24.000 ans près du Lac Baïkal qui a vendu la mèche: les Indiens d'Amérique ne sont pas exclusivement d'origine asiatique, ils partagent aussi des gènes avec les Européens.

Des chercheurs ont prélevé un minuscule échantillon (0,15 gramme) du squelette de cet enfant dont les restes ont été retrouvés sur le site paléolithique de Mal'ta, découvert en Sibérie à la fin des années 1920. Et ils sont parvenus à en extraire de l'ADN pour analyser son génome, "le plus ancien jamais décrypté à ce jour pour un homme anatomiquement moderne", souligne l'étude, publiée mercredi dans la revue britannique Nature.

Ils l'ont ensuite comparé au génome des humains actuels, en particulier des populations amérindiennes dont la généalogie reste très controversée, pour tenter d'élucider le mystère de leurs origines.

La théorie dominante depuis près de 100 ans veut que les premiers humains à avoir posé le pied en Amérique soient des tribus asiatiques qui auraient franchi le Pacifique en passant par le détroit de Béring, à la faveur d'une glaciation qui avait fait baisser le niveau de la mer entre les côtes sibériennes et l'Alaska.

Or si les Amérindiens semblent effectivement être génétiquement proches des populations d'Asie orientale, d'autres indices sont venus semer le trouble. Il s'agit notamment de crânes présentant des caractéristiques incompatibles avec une morphologie asiatique et appartenant à des hommes vivant bien avant l'arrivée des Européens suivant la découverte du "Nouveau Monde" par Christophe Colomb.

L'ADN mitochondrial de l'enfant sibérien, transmis exclusivement par la lignée maternelle, a quasiment disparu aujourd'hui mais il était particulièrement fréquent (plus de 80%) chez les chasseurs-cueilleurs européens de la fin du paléolithique et du mésolithique.

Quant à son ADN nucléaire, transmis par le père via le chromosome Y, il précède celui des populations occidentales actuelles et est à la base de la plupart des lignées amérindiennes, sans ressemblance forte avec les populations asiatiques.

"Nous estimons que 14% à 38% des ancêtres des Amérindiens peuvent avoir pour origine génétique" cette population sibérienne du paléolithique, écrivent les auteurs de l'étude, dirigée par Eske Willerslev, généticien au Muséum d'Histoire naturelle du Danemark.

Les ancêtres des Amérindiens avaient déjà probablement divergé de ceux des Asiatiques lorsque ce croisement avec les chasseurs-cueilleurs sibériens est survenu. Mais cette filiation précède le moment où les populations amérindiennes se sont diversifiées dans le Nouveau Monde, précisent-ils.

Autrement dit, "la signature génétique occidentale présente chez les Amérindiens actuels ne provient pas seulement de croisements" survenus après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, "comme on le pense souvent, mais aussi de l'héritage même des premiers Américains", concluent les chercheurs.

L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire. L'analyse d'un second échantillon d'ADN, prélevé sur un autre individu sibérien vieux de 17.000 ans, a confirmé leurs résultats en aboutissant à une signature génétique similaire.

Gespe'gewa'j amgwesewa'juit   /   Premiers occupants en Gaspésie
(Texte tiré de http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=203 )

Les premiers arrivés en Gaspésie sont les Amérindiens. Les plus anciennes traces font remonter leur installation en Gaspésie à quelques millénaires. Des fouilles archéologiques récentes révèlent qu’ils ont d’abord atteint, il y a plus de 8 000 ans, le versant nord de la péninsule. Ils auraient ensuite progressé rapidement vers l’est. Il y a environ deux mille ans, les ancêtres des Micmacs auraient occupé l’extrémité de la péninsule et probablement tout le versant sud. En fait, leur territoire couvre même, à cette époque, l’ensemble des provinces maritimes.

La proximité de l’océan fait en sorte que les Micmacs établissent très tôt des contacts avec les Européens. Jacques Cartier en rencontre à Port-Daniel, Paspébiac et Carleton à une époque où leur tribu compte environ 4 000 individus pour l’ensemble de la Gaspésie. Par la suite, les pères Récollets mettent en place une mission à Listuguj (Ristigouche), dans le fond de la Baie des Chaleurs, pour les évangéliser. Cet endroit demeure aujourd'hui le principal noyau démographique de ce peuple dans la région, mais il s’en trouve deux autres, à Maria et à Pointe-Navarre (Gaspé). Avec l’arrivée des Blancs, et des épidémies, leur nombre chute à moins de 1 500 individus; de nos jours, les Micmacs de la Gaspésie sont au nombre de 4 000.


Mi'kmaq aq Wolastoqiyik Acadie amgwesewa'juit   /   Mi'kmaq et Wolastoqiyik, les premiers occupants en Acadie

Avant l'arrivée des Européens, ces territoires étaient peuplé par les
Mi'kmaq et les Wolastoqiyik (Malécites).  Les Wolastoqiyik étaient sédentarisés au sud du Nouveau-Brunswick actuel, à l'ouest de la rivière Saint-Jean, vivaient d'agriculture, tandis que les Mi'kmaq , installé sur les territoires allant de la péninsule de l'actuelle Gaspésie à la Nouvelle-Écosse, étaient des nomades vivant de la pêche et de la chasse. 

On trouve un peu partout en Nouvelle-Écosse plus de 800 sites d'occupation ancienne par les Mi'kmaq, principalement à Blomidon, Debert, Kejimkujik et autour de la rivière Mersey. 

Avant 1890, la population de l'île du Cap-Breton se composait quasi exclusivement de Mi’kmaq et d'habitants d'origine britannique, française ou écossaise.

Aujourd'hui, la Nouvelle-Écosse compte environ 35 réserves constituées depuis 1958-1959, éparpillées sur son territoire, toutes administrées par treize collectivités de la Première nation Mi’kmaq auxquelles elles ont été attribuées.


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Je tlia' Ganatiesg kusna Pastanii na alsutaqan L'nu Ewagi, ge' tlimi ta'n eteg kesapankutatimkawaya?
Si
les Canadiens
et les Américains possèdent le territoire, où est le recu prouvant l'achat ?


Kanata / Canada

En tant qu'Etat
successeur, le Canada est encore lié par des obligations conventionnelles de
la Grande-Bretagne. Les colons et leurs descendants sont toujours invités un sur notre terre ... même si le Canada a présumé prendre en charge toute notre «maison».

L'auto-définition du Canada
(et aussi celle des U.S.A.) viole les traités initiaux faits par la Grande-Bretagne avec les peuples autochtones.  Il viole à la fois cette version européenne du droit international et de notre droit autochtone.  Il n'existe aucun fondement juridique de la présente description territoriale du Canada dans ces traités initiaux.   L'auto-définition du Canada viole le principe de l'égalité de l'homme que le Canada a finalement reconnu de façon formelle le 10 décembre 1948 lors de la signature de «La déclaration des droits de l'homme».
Même, pour ce qu'il vaut dans son application, l'article 25 de la «Charte des droits et libertés du Canada» ne porte pas atteinte aux droits ou libertés ancestraux, issus de traités, notamment aux droits ou libertés existants issus d'accords sur des revendications territoriales ou ceux susceptibles d'être ainsi acquis.


Souriquois

Jacques Cartier et les Français ne sont pas les premiers êtres humains à avoir mis les pieds ici, les Autochtones d’ici avaient colonisé le territoire bien avant eux.  Au début du 16e siècle les Européens, les Basques entre autres, débarquaient sur l’Île de la Grande Tortue (le continent).  Les Basques ont donc eu des contacts importants avec des peuples autochtones, notamment avec les Mi’kmaq, les Be'othuks, les Wolastoqiyik et les Innu.

Ces peuples devaient évidemment trouver un moyen de communiquer pour réaliser ces échanges commerciaux, possiblement le «pidgin», un vocabulaire assez restreint facilitant la communication entre peuples ayant des langues différentes.  Il est donc possible que ces peuples ayant eu des contacts, comme c'est le cas pour les Basques et les Autochtones, aient développé un «pidgin» à base de basque.

Par mis les surnoms donnés aux Mi’kmaq, notons le nom «Souriquois».  Le mot «souriquois» pourrait être un «pidgin basque-amérindien» venant du mot basque «zurikoa».  Ce mot était utilisé par les Autochtones lors de leurs contacts avec les Blancs.  «Souriquois» pourrait vouloir être un dérivé du basque qui signifie «celui du Blanc».

Des sources historiques font état d'autres surnoms désignant les Mi'kmaq, tels que Gaspésiens, Souriquois, Acadiens, Tarrantins (Tarrateen).  Selon Silas Rand les Mi'kmaq utilisaient le nom de Wejebowkwejik au XIX siècle.

Les Mi'kmaq avaient d'autres surnoms:  les Wolastoqiyik les surnommaient «Matueswiskitchinuuk» (Indiens porc-épic), les Beothuk les surnommaient «Shonack« (Mauvais Indiens), les Anglais les surnommaient «Tarrateen», surnom aussi donné aux membres des Nations Waban-Aki de l'est (Nations des loups) et de l'ouest (Sokoki), ce qui semait souvent la confusion.

Les Mi'kmaq ont des ressemblances certaines avec les Wolastoqiyik (Passamaquoddy  / Malecite).du Nouveau-Brunswick et les Waban-Aki (Wâbuna'kide) de la Nouvelle-Angleterre parce que leur langue a des caractéristiques communes avec celles des CrisBeothuk.  D'ailleurs, beaucoup croient que les Mi'kmaq  auraient immigré du nord.  Leur langue a des caractéristiques communes avec celles des CrisBeothuk et c'est pourquoi ces derniers les surnommaient «Shonack» qui signifie «mauvais Indiens». 



Waban-Aki (Abénakis/Abénaquis/Kinébéquis)

«Abenaki» signifie ,«terre du Levant», un surnom que les Anishinabeg (Algonquins) donnaient au pays occupé par les Canibas (tribu amérindienne abénaquise), et aussi les Mi'kmaq et les Wolastoqiyik (Malecite).

La Nation Waban-Aki occupait un grand territoire couvant aujourd'hui les États du Maine, du Vermont, du New Hampshire, du Massachusetts et du Connecticut, ainsi que toute la vallée du Saint-Laurent, sur la rive sud, depuis la rivière Chaudière jusqu'au pays des Haudenausaunee.

Les  Waban-Akis se divisaient en plusieurs tribus.  Les  principales étaient : Les «Kanibesinnoaks» (ceux qui demeurent près des lacs), les Français les appelèrent «Canibas»; les «Patsuikets» (ceux de la terre de la fraude ), cette tribu résidait sur la rivière Merrimak ; les «Sokouakiaks» (ceux de la terre du midi ), appelés par les Français  «Sokoquioiset » et plus tard «Sokokis»; les «Nurhantsuaks» (ceux  qui voyagent par eau), ainsi appelés parce qu'ils résidaient dans le haut de la rivière Kennebec et sur le bord des lacs; les «Pentagoëts» ou «Penaoubskets» (ceux de la terre couverte de pierre) résidaient sur la rivière Penobscot; les «Etemankiaksy» (ceux de la terre de peau pour les raquettes) résidaient sur les rivières Sainte-Croix et Saint-Jean, les Français les appelèrent «Eteminquois» et plus tard «Etchemins»; les «Saraslegouiaks» (ceux de la rivière dont le lit renferme du clinquant), ils résidaient sur la rivière Saint-Jean; les Waban-Aki les appelèrent plus tard «Mouskouasoaks» (rats d'eau), parce qu'ils vivaient sur le bord de la rivière comme des rats d'eau.  

Les Waban-Aki occupent maintenant la réserve de Saint-François de Sales, située sur les bords de la rivière Saint-François, près de l'embouchure du lac Saint-Pierre.


Mi'kmaq Onamag

À l'arrivée des envahisseurs l'île du Cap-Breton (île Royale) abritait les «Onamag»; à l'actuelle Île-du-Prince-Édouard (l'île Saint-Jean) habitaient les Mi'kmaq Pigtogeoag; les Mi'kmaq Sigenigteoag et les Mi'kmaq Epegoitnag habitait sur le littoral de l'Acadie continentale; les Esgigeoag, Segepenegatig et les Gespogoitnag occupaient toute l'Acadie péninsulaire, les Gespegeoag habitaient la région identifiée aujourd'hui comme la Gaspésie.


Onamag est un territoire ancestral déjà habité par les Mi'kmaq à l'arrivée des Européens.  La plupart des Mi'kmaq Onamag habitait dans les environs de Pitu'pa'q (Bras D'Or Lakes) qui servait de siège au grand sachem de tous les Mi'kmaq de cette partie des maritimes.  
En 1713 les Français conservent le Cap-Breton, qu'ils rebaptisent l'île Royale.



Waban-Aki
Texte de L’Encyclopédie de l’histoire du Québec  http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/Abenaquis-Abenakis-IndiensduQuebec-HistoireduQuebec.htm

Les Abénaquis, selon le récit, sont répartis en six villages, dont quatre en Acadie et deux au Canada, où Abénaquis et Malécites sont mélangés : Novenaouan, à 40 lieues de la mer, sur le Kénébec; Panaouanké, à 18 lieues sur la rivière Pentagouêt; Passamaquoddy, à 40 lieues du dernier village, sur la baie et à l'embouchure et en amont de Sainte-Croix; Médoctec, à 40 lieues de l'embouchure et en amont de la rivière Saint-Jean.


À l'origine, elle comprenait un grand nombre de ramifications secondaires, énumérées dans leur histoire par l'abbé Maurault.

 

1° Les Kanibesinnoaks, ou « Ceux situés près des lacs », que les Français nommèrent, par abréviation, les Caniba;

 

2° Les Patsuikets, ou « Ceux du pays de la fraude », qui s'introduisirent chez eux par ruse, en sortant des régions qui s'étendent entre le Connecticut et la Merrimac ( Mourôtenak , rivière très profonde);

 

3° Les Sokouakiaks, ou « Ceux de la terre du Midi », Sakaquiois ou Sokokis des Français, occupant le pays du New Hampshire;

 

4° Les Narantsouaks ou « Ceux qui voyagent par eau », qui habitaient les hauteurs de Kénébec et les régions lacustres;

 

5° Les Pentagoëts ou Penaouhskets, ou « Ceux de la région pierreuse », qui campaient à l'embouchure et en amont du fleuve, nommé des Français Pentagouët et des Anglais Penobscot;

 

6° Les Etemankinaks, ou « Ceux du pays des peaux de raquettes », les Eteminquois ou Etchemins des Français, qui demeuraient sur les rives de la rivière Sainte-Croix et du haut Saint-Jean, contrées peuplées d'orignaux et de caribous;

 

7° Les Sarasbegoniaks, ou « Ceux de la rivière du clinquant », qui vivaient sur les rives de la rivière Saint-Jean, où roulaient des parcelles d'or. Les descendants des Etchemins-Souriquois sont dénommés Malécites, ou « Ceux qui sont de Saint-Malo »; d'après Maurault, leurs ancêtres étaient en partie des trafiquants malouins. Les Micmacs parlaient un idiome fort différent.


 

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Anishnabeg
(Texte tiré de http://www.ottawariver.org )

Les premiers observateurs français à utiliser le terme Algommequin (Algonquin) ne s’en sont tenus qu’aux différentes bandes résidant sur la partie inférieure de la rivière des Outaouais dont les descendants font ajourd’hui partie pour la plupart, des Premières nations des Algonquins de Pikwakanagan (à Golden Lake) et de Kitigan Zibi (River Desert). À titre de comparaison, différents noms furent attribués aux groupes et tribus anishnabegs vivant dans la vallée du Haut de l’Outaouais et au nord-est en direction des eaux supérieures de la rivière. On reconnaît donc les Népissingues, les Timiskamings , les Têtes de boules et les Gens des terres . Par contre, par la fin du XVIIe siècle, comme les Français rejoignaie nt les terres intérieures, ils ont donné le terme générique Algonquin à tous les groupes qu’ils rencontraient qui parlaient la même langue (comme les Ojibways, les Potawatomis, etc).



Goetejg, Kwetejk, Kwedechk, Haudonosaunee 

Les Nations iroquoises comprenaient d'abord cinq Nations et puis plus tard six Nations de langues iroquoises vivant dans le nord de l'État de New York (U.S.A.) au sud du lac Ontario. Les Haudonosaunee vivent aujourd'hui à Kahnawake au Québec (Canada), en Ontario (Canada), dans l'État de New York (U.S.A.), au Wisconsin (U.S.A.) et en Oklahoma (U.S.A.). Les Nations iroquoises comprenaient d'abord cinq Nations et puis plus tard six Nations de langues iroquoises vivant dans le nord de l'État de New York (U.S.A.) au sud du lac Ontario. Les Haudonosaunee vivent aujourd'hui à Kahnawake au Québec (Canada), en Ontario (Canada), dans l'État de New York (U.S.A.), au Wisconsin (U.S.A.) et en Oklahoma (U.S.A.). Les Nations iroquoises comprenaient d'abord cinq Nations et puis plus tard six Nations de langues iroquoises vivant dans le nord de l'État de New York (U.S.A.) au sud du lac Ontario. Les Haudonosaunee vivent aujourd'hui à Kahnawake au Québec (Canada), en Ontario (Canada), dans l'État de New York (U.S.A.), au Wisconsin (U.S.A.) et en Oklahoma (U.S.A.).  Les Nations iroquoises comprenaient d'abord cinq Nations et puis plus tard six Nations de langues iroquoises vivant dans le nord de l'État de New York (U.S.A.) au sud du lac Ontario.  Les Haudonosaunee vivent aujourd'hui à Kahnawake au Québec (Canada), en Ontario (Canada), dans l'État de New York (U.S.A.), au Wisconsin (U.S.A.) et en Oklahoma (U.S.A.). 

Le surnom «Irinakhoiw» qui leur a été donné par leurs ennemis les Wendat signifie «langues de serpent».  Ce surnom «transformé» dans la langue des Européens est devenu le mot «Iroquois».Irinakhoiw» qui leur a étéIrinakhoiw» qui leur a étéIrinakhoiw» qui leur a été
Les Mi'kmaq leur avaient donné le surnom de Goetejg (les terribles).



Makumegow' / Territoires
(Texte tiré de http://www1.gnb.ca/0007/Culture/Heritage/VMC/french/defaultf.asp )

Lorsque les premiers explorateurs français et anglais sont arrivés sur notre continent, ils croyaient découvrir un nouveau territoire. Ils ne savaient pas que le « Nouveau Monde » était en réalité très vieux, et que le peuple qui y vivait, les Wabanuwok, était là « de temps immémorial » (depuis presque toujours).

Le « territoire » était un endroit où les animaux et l’esprit des animaux vivaient de manière distincte et indépendante. Les arbres, les pierres et les rivières pouvaient posséder des qualités personnelles et il était donc possible d’établir un lien social avec chacun. Nul ne pouvait posséder ou vendre un droit de la possession exclusive de ces êtres pas plus qu’il ne pouvait vendre ou avoir la propriété de sa propre mère!

« Ma terre ne vous appartient pas par droit ou par conquête, ni par cession ou par achat. » (1721 - 1760)


Les Français qui s'installèrent sur les rives du Saint-Laurent ne délogèrent jamais les populations autochtones. Les Français au Canada, comme dans toute la Nouvelle-France (Acadie, Louisiane et région des Grands Lacs, c'est-à-dire le «Pays des Illinois» et le «Pays des Ohio»), furent plutôt exceptionnels comme Européens dans la façon dont ils s'allièrent avec les Premières Nations.  Contrairement aux Espagnols et aux Portugais qui érigèrent leur empire sur la conquête, la sujétion et la servitude, contrairement aussi aux Américains qui massacrèrent les Autochtones pour s'approprier leurs terres, les Français n'ont jamais agit de cette façon.  Au contraire, ils bénéficièrent de leur collaboration dans la traite des fourrures et, après 1680, reçurent leur appui militaire.

Les Français ne perçurent jamais les Autochtones comme des partenaires égaux.  De leur côté les Indiens ne reconnurent jamais la «souveraineté du roi de France» et conservèrent toujours leur autonomie.


Wantaqo'ti  /  Paix

L’alliance du 27 mai 1603 lie les Français et les Innu qui se liguent contre les Haudenausaunee.

En 1614 les Anishinaabe (Algoumequins / Algonquins), Innu (Montagnais), Mi'kmaq (Micmacs / Souriquois / Etchemins) Waban-Aki (Abénaquis), Wendat (Hurons) et Wolastoqiyik (Malécites) formeront une alliance avec les Français.  En 1624, un traité de paix est signé avec toutes ces Nations et avec les Haudenausaunee (Irinakhoiw / Iroquois).


Mens'g maqamigal  /  Territoires divisés

Avant l'arrivée des envahisseurs européens le territoire Mi'kmaq couvrait celui de Terre-Neuve, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Écosse et l'île du Cap-Breton, le nord du Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Edward, les Îles-de-la-Madeleine et la péninsule de Gaspé. Les Micmacs partageaient aussi les territoires dees États du New-Hampshire et du Maine avec la Confédération des Waban-Aki.   Ces territoires n'ont cependant jamais été cédés.

Sans l'avis des nations autochtones concernées, le Traité de Versailles de 1783 établissait la frontière entre les États-Unis d'Amérique récemment formés et les colonies britanniques en Amérique du Nord depuis «l'embouchure de la rivière Ste-Croix dans la baie de Fundy» jusqu'au point situé à l'extrême nord-ouest du lac des Bois, puis en direction plein ouest jusqu'au fleuve Mississippi et vers l'aval le long de ce cours d'eau.


Le Traité Jay de 1794
(Copie du document original disponible en format pdf - Voir la liste les documents disponibles au bas de cette page) , en théorie, n'était pas un traité avec les autochtones, car il avait été signé entre le gouvernement britannique et les États-Unis.  Par contre, il touchait les autochtones du Canada.

Afin de prévenir la guerre avec les États-Unis la Grande-Bretagne négocia une entente de paix consentant à retirer tous les officiers de la Couronne de leurs postes au sud des Grands Lacs.  En retour, les Britanniques ont obtenaient la permission pour les autochtones de traverser librement la frontière Canada-U.S.A.

Le gouvernement U.S.A. considère le traité de Jay comme une entente qui accorde à ceux qui possèdent le statut d’indien le droit de travailler et de vivre librement au-delà de la frontière.  Le gouvernement canadien a toujours contesté ce droit.

Sans l'avis des nations autochtones concernées, e
n 1908, le Canada et les U.S.A signaient un traité prévoyant une démarcation détaillée de la frontière de l'Atlantique au Pacifique sur toute sa longueur.


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Maw glu'lg goqwei Lnueiei gepmite'tmg  /  Nommez les Membres des Premières Nations de façon respectueuse

Sauvages, Indien, Autochtone, Amérindiens ?

Tout comme les Canadiens préfèrent s'appeler Canadiens, les Français préfèrent s'appeler Français, les Québécois préfèrent s'appeler Québécois, etc., tous préfèrent d'abord et avant tout se désigner par les noms correspondant à ceux de leur Nations.

Le terme «Sauvages» était utilisé par les premiers envahisseurs.  Au XVIIe siècle, le mot «sauvage» était utilisé par les Français pour désigner ceux qui habitait la forêt.  Notons qu'en ancien français, on écrivait salvage, du latin silva signifiant «forêt». 

Les termes «Indien» et «Amérindien» n'ont pas été créé par les Indiens ou les Métis mais plutôt par d'autres.  Le terme «Indien» est cependant accepté par les membres des Premières Nations.  Le terme «Amérindien» l'est aussi.

Au Canada le terme «Autochtone» existe pour désigner dans son ensemble les Indiens, les Métis, les Inuit et les Nunavimmiut au terme de la loi les Indiens inscrits et faisant parti de communautés autochtones.

Suite à l'adoption de la loi en 1920 les Indiens, Métis et
Nunavimmiut sont devenu Canadiens par la force des choses.  Les Indiens, Métis, Inuit et Nunavimmiut ont cependant conserver le statut des Nations auxquelles ils appartiennent.  La même chose s'est produite aux U.S.A. en 1924.  Le but de ces gouvernements était en tout premier lieu d'affirmer la souveraineté de chacun de ces pays sur les territoires du nord.

L'Autochtonie ou les Autochtonies n'existeraient que si les trois Amériques ne formait qu'un seul pays et serait gouverné par ceux à qui appartiennent ces territoires.  Un pays se nommant Autochtonie n'existant pas, le terme «autochtone» n'est donc pas juste mais il est accepté par plusieurs.

Sans être un ou des pays, l'Autochtonie ou les Autochtonies pourraient exister si partout dans le monde les gens s'unissaient pour demander à l'Organisation des  Nations-Unis (ONU) d'adopter ce nom pour le continent englobant les trois Amériques (Amérique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud).  Ceci pourrait très bien se faire dans l'esprit de la «Déclaration des droits des Peuples Autochtones» adoptée par la majorité des pays faisant parti de l'Organisation des Nations Unies.
 

Le terme «native» est de plus en plus utilisé en français en Europe alors qu'il ne l'est certainement pas chez les Peuples des Premières Nations sauf chez ceux qui utilisent l'anglais, entre autre lorsqu'ils s'adressent à des non-Indiens ou des touristes.  Rappelons-nous que ce sont aussi les Européens «découvreurs du nouveau monde» qui ont transformé les noms de plusieurs Nations du Canada et des U.S.A. (Peaux Rouges, Sauvages, Huron, Iroquois, Montagnais, Sioux, Esquimaux, etc). Ils ont aussi changé les noms de toutes les régions du continent.

«Premiers Peuples» et «Population Autochtone» et «Autochtones» sont des noms «collectifs» décrivant les premiers habitants du Canada et leurs descendants. Le mot «autochtone» sans majuscule est un adjectif.

Une «tribu» est un groupe d’Autochtones qui partagent une langue et une culture.  Bien qu’aux U.S.A. le terme «tribe» soit d’usage fréquent, au Canada seulement certaines régions et certains groupes, comme la tribu Kainahs (Gens-du-Sang) en Alberta, ont choisi de l’utiliser.  Les Kainahs, forment une des trois tribus qui composent la Nation Kainai (Pieds-Noirs).

Il est d'usage d'utiliser la majuscule pour désigner les
Peuples des Premières Nations (Indiens, Métis, Inuit) comme on le fait pour tous les autres peuples.  

L'expression «Premières Nations» a trait à un groupe culturel autochtone.


L'nu  /  Indien

La définition du terme « Indien » a vu le jour en 1850 avec l'adoption de «l 'Acte pour mieux protéger les terres et les propriйtйs des Sauvages dans le Bas-Canada»; selon ce document, pour détenir le statut d'Indien, il fallait appartenir а une bande. Cette dйfinition plutôt imprécise a été jugée inadéquate après la Confédération de 1867.  En effet, а partir de ce moment, la Loi constitutionnelle de 1867 (anciennement connue sous le nom d'Acte de l'Amérique du Nord britannique) conférait au nouveau gouvernement du Canada la responsabilité des « Indiens et des terres rйservйes aux Indiens ». Malheureusement, cette
loi ne définissait pas le terme « Indien », laissant au gouvernement du Canada toute latitude pour déterminer si l'expression « Indiens sur le plan constitutionnel » englobait les Indiens, les Inuit et les Mйtis. En conséquence, les pouvoirs constitutionnels ont été exercés de façons variables, au fil du temps, pour chacun des groupes constituant la population autochtone du Canada.


Lnusigntuatl aq Lnuwi't'g / Nom et prénom autochtone

Le nom que se donnent les Mi’kmaq s’écrit dans notre langue «Mi’kmaq», il s’écrit en français «Micmac», «Micmaque», «Micmacs», Migmaq», «Mi'gmaq» ou «Micmaques» (selon «l'Office Québécois de la Langue Française») et en anglais «Micmacs»…mais pourquoi se laisser imposer un nom qui n'est pas le nôtre.  On dit un ou une «Mi’kmaw», des «Mi’kmaq», une Nation «Mi’kmaq».  Dans notre langue la lettre «C» n'existe pas, pas plus que des lettres inutiles qui ne se prononcent pas comme le «U» dans «micmaque».  Il y a eu sans succès une tentative d'introduire au XIXe siècle le «ch» pour l'une des deux prononciations de la lettre «J».

Avant l'arrivée des Européens chaque enfant avait un nom qui lui était propre.  Il n'existait pas de nom de famille avant «l'évangélisation» par les Jésuites.  Dès l'évangélisation, les baptisés adoptaient des prénoms qui ne correspondaient pas à leur coutumes et qui leur étaient imposés.  Ce n'est que vers 1970 que l'Église Catholique permet de donner à l'enfant nouveau né un prénom non chrétien correspondant aux traditions autochtones tel que  «Tepgunset», «Segewa't», etc. 


Au début de la colonie les registres des missions de Québec, Montréal, Tadoussac, etc., indiquent ques les Indiens étaient baptisés selon des appellations amérindiennes tout en leur imposant un prénom «chrétien».  Les prénoms européens vinrent remplacer graduellement les prénoms indiens.  L'Église ayant eu la main sur la loi au Québec jusqu'à la Révolution Tranquille des années 70, rares étaient les actes de naissance sur lesquels figuraient des prénoms indiens. 

Un Membre de Premières Nations épousant une personne allochtone portait habituellement un des noms ou le surnom sous lequel ils étaient connus par la famille et les amis.  La plupart du temps les prêtres donnaient à une femme des Premières Nations le prénom de Marie à son baptême.  Le nom de famille (nom de fille) utilisé sur les documents de baptême et de mariage était souvent le nom de la région, de la rivière ou du lac d'où elle venait.

De nombreux Membres des Premières Nations ont été baptisés dans la religion catholique et ont reçu des noms français au baptême.  Ces noms sont souvent utilisés dans les documents et dans autres occasions.


Wenuj / Les Français 
(Texte tiré de http://www.tusket.com/nature-f/mi-kmaq1.html
)

Jacques Cartier est venu sur l'Île de la Grande Tortue y a planter la Croix afin que «soient illuminées les âmes qui gisent dans les ténèbres».

C'est dans le plus profond respect mutuel qu'en Acadie les grandes nations amérindiennes et la France avaient tissé des liens d'amitié, de fraternité et d'entraide inégalés dans tout le continent américain.  La déportation et l'expulsion des Acadiens avec la décimation presque complète des amérindiens ont malheureusement amputé à jamais cette belle relation. Le peuple acadien en garde cependant des vestiges dans son langage, ses liens sanguins, son génotype et sa physionomie. Ce sont en somme quelques unes des caractéristiques marquantes et distinctives de l'héritage acadien. Les amérindiens ont eux aussi des vestiges français-acadiens dans leurs langues, leur génotype et leur physionomie.

Plusieurs Français-Acadiens ont pris refuge chez les amérindiens dès 1607, lorsque Poutricourt abandonnait Port Royal. Il y eu de nombreuses autres occasions par après. Ce fut le cas lorsque la colonie de LaHève fut déménagée à Port Royal peu après l'arrivée de Isaac de Razilly en 1632. Des Français-Acadiens sont restés chez les Mi'kmaqs.

La belle relation française et amérindienne était approuvée et appuyée par la royauté de France. Louis XIII (1601-1643) roi pendant les premiers exploits en Acadie des Latour et d'Aulney déclara que « les amérindiens (chrétiens) de la Nouvelle France » (Canada, Acadie et une bonne partie des États-Unis) « seraient considérés désormais citoyens Français...». L'objectif de cette loi fut d'assurer le respect des amérindiens chez les Français.

Les Mi’kmaq aidèrent les Acadiens à s’adapter à leur nouveau mode de vie. Ils les initièrent à leurs méthodes de pêche et de chasse, leur montrèrent comment fabriquer des vêtements et des canots et isoler leurs maisons contre le froid. Les Acadiens entretenaient d’assez bonnes relations avec les Mi’kmaq.

Encore aujourd'hui, garder le meilleur lit de la maison pour l'invité Mi'kmaq est une tradition acadienne exprimant la gratitude.



Aqalasi’ew  -  Aklasie'w    / Les Anglais

À la suite de leur victoire sur les Français en 1763, les Anglais de la Nouvelle-Angleterre s'installeront en grand nombre dans la région atlantique. Le gouvernement britannique tentera de faire des Mi'kmaq des agriculteurs et ces tentatives de sédentarisation échoueront. Malgré tout, les Mi'kmaq deviendront une main-d'oeuvre bon marché dans les domaines du transport et de la foresterie au détriment de leurs activités traditionnelles, ce qui entrainera des modifications socio-culturelles importantes pour leur nation.


Pastani / Américains 


Les Américains ont été surnommés Pastani par les Mi'kmaq, ce qui signifie «bostonnais» ou «de Boston».


Tli'suti / Le langage

La langue est l’outil principal permettant d’enrichir la culture, de recevoir, de partager et transmettre le savoir de génération. La clé de l’identité  et de la conservation de la culture d’une personne est sa langue ancestrale.  (Déclaration de: L' Assemblée des Premières Nations)

Le «Mi'kmawi'simk» aussi appelé «L'nui'sin» ou «langue Mi'kmaw» est une langue propre au «nouveau monde» et l'une des plus vivantes de la région nord.  Elle est un sous-dialecte Cri des Maritimes.  Elle constitue la langue la plus septentrionale des langues de la «famille linguistique anishinaabe» de l'Est (les linguistes francophones préfèrent «famille linguistique algonquiennes»).  Elle est parlé au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Île-du-Prince-Édouard, dans le Main (U.S.A.) mais elle est presque éteinte à Terre-Neuve. Elle est utilisée par plus de 8000 autochtones dans le Maritimes.  Il existe trois dialectes.  Celui parlé au Québec s'appelle Listiguj (Restigouche).  Elle est l’une des langues autochtones les plus vivantes de la région nord.  C'est une langue riche et descriptive.  Au contraire de l'anglais et du français qui sont  deux  langues  fondees  dans un cadre temporel, sur  Ie  temps  des  verbes, la langue  mi'kmaq  est  une  langue organisée  autour  d'un  systeme  de  faits probatoires.   Ces  faits  sont  des  marqueurs  de  la  source  de  connaissances  du  locuteur.  

D’origine millénaire la langue Mi'kmaw existait bien avant que les animaux sauvages du continent n’aient entendu une syllabe de français ou d’anglais.  Cette langue est liée à d'autres langues autochtones importantes du nord et du sud comme le beothuk avec le peuple Beothuk (maintenant disparu) de Terre-Neuve, le Innu (Montagnais), le Wolastoqiyik et aussi avec certains Autochtones du Labrador.  

L'histoire de l'écriture de la langue mi'kmaw remonte au XVIIe siècle alors qu'un type d'hiéroglyphes a été élaboré par le missionnaire catholique Chrétien Le Clercq dans le but de favoriser l'apprentissage des prières et de la doctrine religieuse. Cette écriture, perpétuée par le père Antoine Maillard, est tombée en désuétude par la suite. Entre temps, vers  la fin du XVIIIe siècle, les Mi'kmaq auraient eux-mêmes établi, sur la base de l'alphabet romain, une orthographe quasi phonologique pour écrire leur langue. (Paragraphe tiré de http://www.cslf.gouv.qc.ca/Publications/pubb133/B133ch5.html )

Les Mi’kmaq sont de la Confédération Wabanaki qui regroupait les Penobscots, les Passamaquoddy, les Wabanaki 
(Abénaquis) du Maine et les Wolastoqiyik (Malisseet).  Les Mi’kmaq connaissaient les langues de des peuples voisins de la péninsule de Gaspé et de l'ouest des Maritimes qu’ils utilisaient pour communiquer et commercer.  Ils connaissaient aussi un ou plusieurs dialectes Haudenausaunee. 

La «loi de l'assimilation» involontaire canadienne
(l'Acte des Sauvages) de 1857 ayant fait son œuvre, on estime que de moins en moins de membres des Premières nations utilisent couramment leur langue.  

Seulement huit Nations parlent encore leur langue au Québec:
Atikamekw, Haudenausaunee, Mi'kmaq, Naskapis, Cris, Innu, Anishinaabe, Waban-Aki, et Inuk. Les langues
Wendat et Wolastoqiyik ont pour ainsi dire disparu. Il y a cependant un mouvement en faveur de l’étude et de l’utilisation de la langue Wendat. Seulement 40% des Mi'kmaq parlent couramment la langue.

Au Canada 50 langues autochtones sont encore utilisées de nos jours. 47 de celles-ci sont menacées de disparition. 29% des membres des Premières Nations qui ont répondu au questionnaire du recensement de 2006 ont déclaré pouvoir parler une langue autochtone suffisamment bien pour soutenir une conversation.  Dans les réserves, cette proportion s'élève à 51%.  C'est l'inuktitut (appelé inuttut au Ninunatsiavut) qui s'en tire le mieux: 69% des jeunes de 14 ans et moins affirment le parler suffisamment pour pouvoir soutenir une conversation dans cette langue.

Il y a environ 150 langues amérindiennes au Canada et aux Etats-Unis, et quelque 600 à 700 langues en Amérique Centrale et Amérique du Sud. 

Les langues autochtones font partie de la majorité des langues dites de «tradition orale»; ce sont essentiellement des langues parlées. Et si la plupart d'entre elles peuvent maintenant prendre une forme écrite, cette forme d'expression est en fait rarement utilisée. Les documents écrits sont rares, et la capacité de lire et d'écrire ces langues (et la transmission des connaissances nécessaires) n'est souvent utile qu'en milieu scolaire. Les études réalisées pour la Commission ont révélé, par exemple, qu'au Québec, [TRADUCTION] «même si l'enseignement structuré en langue autochtone est de plus en plus répandu et le nombre de spécialistes des langues (professeurs de langue, interprètes, technolinguistes, etc.) va croissant, le recours spontané aux idiomes autochtones dans la vie de tous les jours est plutôt rare. 
(Paragraphe tiré de   http://www.ainc-inac.gc.ca/ch/rcap/sg/si58_f.html )

Dans la pratique, à cause du petit nombre de documents écrits en langue autochtone, il n'existe en général peu de manuel, de livre du maître ou d'autre matériel pédagogique en langue autochtone, outils pourtant indispensables à l'enseignement des langues.


lnui'sitwa'tuet /  Interprète
( Paragraphes tirés de http://www.pch.gc.ca/special/mdc/dacosta/index_f.cfm  )

D'origine africaine, Mathieu Da Costa gagnait sa vie comme navigateur et interprète. Il a vraisemblablement fait de nombreux voyages vers le Nouveau Monde à la fin des années 1500 et au début des années 1600.

Ses services d'interprétation étaient prisés tant par les Français que par les Hollandais afin de les aider à commercer avec les peuples autochtones. Mathieu Da Costa parlait probablement le français, le hollandais, le portugais ainsi que le « pidgin basque ». En fait, ce dialecte était sans doute la langue de commerce la plus utilisée à l'époque avec les peuples autochtones.

La tradition européenne de faire appel à des interprètes de race noire existait déjà depuis plus d'un siècle lorsque Mathieu Da Costa a entrepris ce métier. Cette tradition a vu le jour au cours de voyages au large de la côte africaine et s'est poursuivie au moment où les Européens et les Africains ont franchi les eaux jusqu'aux Amériques. Mathieu Da Costa a probablement pris la mer à maintes occasions. Il a remonté le fleuve Saint-Laurent et a longé la côte du territoire qui forme aujourd'hui les provinces du Canada atlantique. Il a travaillé avec Pierre Dugua de Monts, l'un des fers de lance de la colonisation française dans les régions de l'Est du Canada, et avec Samul de Champlain dans les années 1600. Les compétences d'interprète de Mathieu Da Costa ont contribué à combler le fossé culturel et linguistique qui existait entre les premiers explorateurs français et le peuple Micmac.


Gesmi'sit kespugwaluk / Langue de communication imposée
(Texte tiré de http://www.lagauche.com/Gauche_socialiste/1997-27-01.html )

Jusqu'à la première guerre mondiale, la langue usuelle des peuples autochtones était leur propre langue historique...

La langue de communication avec les Blancs dépendait de deux facteurs: la langue commune des Blancs de la région (surtout des commerçants) et, ce qui importait encore davantage, la langue des missionnaires (français pour les catholiques et anglais pour les protestants).

A partir du début du 20è siècle, Ottawa impose l'usage de l'anglais comme langue d'enseignement sur les réserves. Dans le sud, les pressions économiques s'ajoutent à cette pression d'acculturation générale en faveur de l'anglicisation. Ainsi au Québec, les nations micmaques et kanien'ke tendent à perdre leur langue propre et à devenir anglophones tout en étant entourées de francophones tandis que la majorité des anishnabe emploie l'anglais comme langue seconde. Dans le Grand Nord où les Inuit, les Cris et les Naskapis restent essentiellemnt sous tutelle fédérale jusqu'au milieu des années 1970 et où il n'y a presque pas de francophones, l'anglais domine comme langue seconde.

En général on peut affirmer que les autochtones reconnus comme Indiens "statués" conformément à la Loi fédérale sur les Indiens sont anglophones ou utilisent l'anglais comme langue seconde (Kanien'ke, Cris, Inuit, Micmacs, Naskapis et la majorité des Anishnabe) tandis que ceux et celles qui n'ont pas signé de traité définitif ou n'ont pas de statut sont francophones ou utilisent le français comme langue seconde (Wendat (Hurons), Innut (Montagnais), Attikamekw, Abénakis, Malécites, et Métis et Indiens sans statut (surtout en Abitibi-Témiscamingue).


Mu nnim na gs'geltaqanlnui'sit / Aucune protection de la langue

Les langues autochtones ne jouissent d'aucune reconnaissance officielle spécifique dans la Constitution canadienne, aussi bien dans celle de 1867 que celle de 1982.  Seuls l'anglais et le français bénéficient d'une telle reconnaissance. L'article 2 de la Loi constitutionnelle de 1982 garantit la liberté d'expression, mais l'expérience a démontré qu'une telle garantie individuelle demeure sans effet lorsqu'il s'agit de promouvoir une langue.

Il n'est pas permis de communiquer dans une langue autochtone avec les gouvernements du Québec et du Canada.  Mais il est possible, avec l'aide d'interprètes, de tenir des réunions officielles avec des représentants du gouvernement québécois ou canadien.

L'usage oral d'une langue autochtone est juridiquement permis au Québec dans les cours itinérantes, mais le juge doit rendre ses sentences en français ou en anglais
 
On peut communiquer dans une langue autochtone quand on s'adresse aux services de santé et aux services d'Aide Social. 

Malgré les dispositions de la loi 178, l'affichage émanant d'un conseil municipal d'une Première Nation ou d'un conseil de bande peut se faire en langue autochtone. Même si les «réserves indiennes» relèvent du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, le Québec accorde néanmoins aux membres des Premières Nations un certain nombre de droits.

L'article 106 de la «Loi sur les eaux du Nunavut et le Tribunal des droits de surface du Nunavut» prévoit plusieurs dispositions linguistiques pour le Tribunal des droits de surface du Nunavut. Ce tribunal a été mis sur pied pour jouer le rôle d'arbitre dans le règlement des questions portant sur l'accès aux terres, à l'indemnisation des titulaires de droits de surface pour l'utilisation du sable et du gravier, ainsi que les demandes d'indemnisation pour perte de ressources fauniques. En vertu de cette loi, les Inuits ont le droit d'utiliser leur langue, l'inuktitut.


Nomades et semi-nomades

Les peuples nomades et semi-nomades se déplacent souvent afin de trouver les meilleurs endroits pour chasser au gré des saisons et des migrations des animaux.et cueillir des plantes comestibles en saison. Ces nombreux déplacements les rendent dailleurs maître du canots d'écorce.  

Certaines de ces poteries que fabriquaient les femmes étaient laissées sur place lors des migrations.  Elles étaient ré-utilisées lors de leur prochaine occupation.  Celles-ci pouvaient pouvant contenir jusqu'à 20 litres étaient trop lourdes à transporter.


Ala'latl  /  Le transport

Avant l'arrivée des Européens le gwitn (canoë  / canot) était le seul moyen de transport utilisé durant la belle saison.  Tous les Amérindiens au Canada et aux U.S.A. utilisaient les canoës d'écorce, sauf quelques rares nations.  Les villages étaient tous situés près des rivières et des fleuves, il n'y avait donc aucune nécessité de détruire les forêts pour créer des routes. Les Européens ont d'ailleurs vite fait de constater que le gwitn avait l'avantage d'être plus rapide que leurs petites embarcations de bois et beaucoup légers à transporter, le canot étant fabriqué d'écorce et d'une armature de bois. 
Un gwitn (canoë ou canot) était fait d'écorce.  La légèreté du matériau facilitait le portage (contour des chutes et rapides).  Un voyageur seul pouvait porter son embarcation.  Dailleurs la plupart des membres des Premières Nations, des colons et des coureurs des bois voyageaient surtout sur les cours d'eau.  Le taba'gan (toboggan) était utilisé entre autre pour transporter les carcasses d'animaux l'hivers. 

Le gwitn (canoë / canot) est fait d'écorce alors qu'une pirogue est faite d'un tronc évidé.  
Les seules à utiliser les pirogues en Amérique du Nord et en Amérique centrale étaient les Nuu chah nulth (communauté amérindienne de Vancouvert) et les Mayas (communauté amérindienne du Mexique, Guatemala, Belize, Honduras et Salvador).  Pour dire pirogue en langue mi'kmaq on utilise le mot «espulqegmagwitn» qui veut dire embarcation de bois creusé.
Les Inuit du Grand-Nord canadien et Étasunien ont une embarcation qu'ils appellent
umiak (umiaq, umiac ou oumiak), une grande embarcation traditionnelle pouvant contenir jusqu'à 20 personnes.  L'umiak a une armature en bois ou en os de baleine, le tout assemblé par des lanières de cuir.  Des peaux de phoque sont tendues autour de la charpente.  Il sert au transport et à la chasse à la baleine et au phoque.

Le portage a été fréquemment utilisé par les Premières Nations d'Amérique jusqu'au début du XIXe siècle.  Pour transporter les gwitnn ils utilisaient les sentiers situées près des cascades, des pistes tracées par des orignaux.  Le portage est maintenant utilisé par les sportifs amateurs de canotage ou de kayak.

En langue mi'kmaq chaque embarcation a un nom qui lui est propre.  Le mot «gwitn» désigne un canot d'écorce ou un canot moderne, «wolsaktaoo» une embarcation de rondins, «espulqegmagwitn» un canot creusé, «lapugwan» un navire. 


Mijipjewei / La nourriture
Miti'sg kmu'ji'j / Le bois
de femme

Possédant un savoir ancestral complexe et raffiné d’observation et un profond respect de la nature et de l'environnement, les Indiens utilisent des espèces végétales agricoles et médicinales depuis des millénaires.  

Plusieurs plantes étaient utilisées ici bien avant l'arrivée des Européens.  Le tournesol et la courge étaient utilisées par tous.  Les Autochtones utilisaient l’huile de tournesol à la cuisson et à l’assaisonnement.  Ils tressaient les épis de maïs pour les faire sécher et en faire de la farine ou autre aliment. 
L’épi mâle de la quenouille étaient consommée comme un épi de maïs et le cœur blanc de sa tige se mangeait comme légume.  Ils fumaient les viandes pour les conserver longtemps.  La viande séchée était d'ailleurs un petit déjeuner très apprécié des Mi'kmaq.  Cette viande séchée était très utiles lors de longues  randonnées de chasse.  Ils utilisaient les fines herbes régulièrement, particulièrement dans des potions lorsqu'ils étaient malades. Ils enterraient les aliments pour qu’ils se préservent pendant l’hiver.  Ils ramassaient les œufs d’oiseaux sur les rives et îles environnantes.  

La chasse se faisait avec un arc, une massue, une lance, de javelots, de pièges et de frondes selon le gibier recherché.  À cette époque on chassait des caribous, des orignaux, des chevreils, des orignaux, des castors, des phoques, des oies, des canards et autres oiseaux aquatiques.  Le pigeon migrateur est une espèce qui n’existe plus aujourd’hui, mais il y en déjà eu des millions au pays des Mi'maq.  Ils pêchaient des crustacés : poissons, anguilles, palourdes, moules, buccins, bigorneaux, calmars, crabes et homards.  En eaux profondes, les Mi'kmaq pêchaient le marsouin, l’esturgeon, l’espadon et les petites baleines. ILa pêche se faisait surtout l’été, lorsqu’ils établissent leur camp sur le bord de l’eau. Ils pêchaient en utilisant un hameçon fabriqué avec un os en forme de crochet.  Les rivières étaient très poissonneuses au printemps, et les poissons étaient plus gros qu'à notre époque.  L'anguille était et est encore un met très apprécié des Mi'kmaq.  La peau de l'anguille servait aussi comme bandage, pour enlever la douleur, soulager les crampes, rhumatisme, maux de tête et les blessures.

Les Mi’kmaq étaient semi-nomades se déplaçant entre les villages de pêche d'été près de la côte aux endroits intérieurs pour la chasse d'hiver. Certains cultivaient un peu pendant l'été, mais la majeure partie de leur alimentation estivale se composait toujours des poissons et des fruits de mer. Rien ne se perdait, ils utilisaient toutes les parties des animaux et des oiseaux qu'ils abattaient, leurs os, défenses, dents, griffes, plumes, poils, piquants, fourrure et peau pour fabriquer tout ce dont ils avaient besoin.  Des marmites et des assiettes de terre cuite étaient utilisé. 

Chez les peuples alginquins une bonne partie de la nourriture venaient de cueillette car ces peuples étaient nomades.  Les peuples algonquins comme les Anishinaabe (Algonquin), les Wanan-Aki (Abénaquis), les Innu (Montagnais),
Wolastoqiyik (Malecite), les Mi'kmaq ne faisaient pas de l'agiculture, contrairement aux peuples iroquoiens (Mohawk, Oneida, Seneca, Susquehannock, Cayuga et Wndats) qui eux étaient sédentaires et pratiquaient l’agriculture.

La cuisson se faisait directement au-dessus du feu ou dans des pots en terre cuite ou enveloppé dans des feuiilles et enfoui sous les cendres.  Le feu était allumé en utilisant ce qu'on appelait du
«miti'sg kmu'ji'j» (bois sec de forêt aussi appelé bois de femme )
qui est ce bois sec provenant des branches sèches du bas des arbres comme le pin par exemple ou provenant de bois mort jonchant le sol.  Donc nul besoin de tuer des arbres inutilement.

Les poteries utilisées pour la cuisson étaient faites par les femmes.  C'était une tradition qui se perpétuait de mère en fille.  Ces poteries pouvaient contenir jusqu'à 20 litres.

Les peuples nomades et semi-nomades laissaient leurs poteries lourdes derrière lorsqu'ils déménageaient leur campement pour éviter de les transporter.  Elles étaient ré-utilisé lors de leur prochaine occupation de la région.  


Les
Amérindiens
utilisaient la farine de quenouille et fabriquaient du pain, le «lu'sknikn».  Le  rhizome de la quenouille donne une farine très blanche et douce.  Le pollen d’un beau jaune foncé fait une farine au goût délicat que les Amérindiens incorporaient dans la confection de leur pain.  La pâte pouvait être collée autour d'un bâton et cuite près du feu.  Ce pain pouvait aussi être cuit sur une pierre ou dans un plat de terre cuite et avoir la forme d'un pain plat.  Aujourd'hui, ce pain est souvent appelé «bannique» (du vieux mot anglais «bannuc») car les premiers colons le comparaient à un pain Écossais portant ce nom. 

Le cuisson du poisson était la plupart du temps très simple.  Pour le cuire le saumon est coupé dans le sans de la longueur, et et placé la tête en bas sur un bâton fendu, de petits bâtonnets étant placée en travers de chaque côté, entre le poisson et le bâton qui le tient; puis le poisson est rapproché du feu, et quand un côté est prêt, le poisson est tourné simplement autour de l'instrument qui le tient.  Cette façon de cuire le poisson s'appelle «peseegubasit».

La cuisson du gibier pouvait être simple ou élaborée, roti ou bouilli (La cuisson au bâton sur le feu  s'appelle «etoqtasit» ou «sogobasit»).  La viande du phoque était bonne à manger et sa peau était utilisée pour faire des mocassins et d’autres vêtements.  On utilisait aussi sa graisse pour faire une huile qui était particulièrement bonne pour assaisonner les aliments et pour enduire les cheveux et le corps.  La graisse d'os d'orignal était utilisée pour assaisonner la nourriture et on la consommait parfois telle quelle pour se donner de l'énergie. La graisse d'orignal était d'ailleurs un cadeau de choix.

Une recette autochtone très connue aujourd'hui est le «Pag wadjawessi».  C'est un plat des amérindiens du centre et de l'est du Québec.  Le «Pag wadjawessi» a été adopté et «adapté» par les Québécois du Bas-du-Fleuve et du Saguenay.  Ces adaptations sont ce que les Québécois appellent le «six-pâtes» (ou «tourtière du Lac Saint-Jean») et le «six-pailles».
(Lisez mes propositions de recettes http:s//www.astrosante.com/RecettesMikmaqEtloqteg.html )

Les premières chasses des adolescents était celles des outardes.  Ils s’approchaient de l’oiseau, lui passaient une corde autour du cou et tiraient d’un coup sec, ou les approchaient alors qu’elles se nourrissaient dans les marécages et les assommaient avec un bâton.

Le Mi'kmaq étaient et sont toujours d'excellents navigateurs de la mer et de grands astronomes.  Le cuivre servait parfois à en faire des aiguilles et des hameçons.  Ils se servaient de Skudakumoochooowte (la voie lactée) et des constellations pour se guider le long du littoral.  La chasse se faisait dès l’automne puisqu’il était plus facile dépister les orignaux et les cerfs.  Les Mi’kmaq se déplaçant facilement sur la neige profonde à l’aide de raquettes, traîneaux, et taba’gan.  Ils séchaient et fumaient les viandes et les poissons pour les conserver.  L'animal a toujours eu un lien très étroit avec les Mi'kmaq .  C'est l'animal qui offre sa vie au chasseur, non pas le chasseur qui lui prend la vie.  C'est donc pour honorer l'animal que le chasseur utilisera toutes les parties de l'animal, que ce soit la chair ou la peau, les os ou les griffes, etc. 

D'origine autochtone, la chasse «à l’appel» a été adoptée par les non autochtones.  Cette chasse se déroule par temps froid, calme et sans vent. On appelle le mâle en imitant l’appel de la femelle.  Il ne faut pas bouger et attendre qu'un animal se pointe. La chasse «à l'affût» aussi est pratiquée, souvent perché dans un arbre sur un «mirador» pour ne pas que l'animal sente la présence du chasseur.  La «chasse à l'approche» demande une bonne connaissance de l'animal.  On utilise cette technique surtout par temps pluvieux, lorsque la terre et les feuilles mouillées absorbent le bruit.

Pour la cuisson on utilisait de grandes poteries qui pouvaient quelques fois aller jusqu'à contenir 20 litres.


Sismo'qonapu  /  La sève d'érable
(Texte tiré de http://www.famillesrichard.com/michel.htm )

L’extrémité des concessions acadiennes s’enfonçait dans la forêt, où poussaient les chênes, les hêtres, les conifères de diverses espèces et surtout les érables. Les Micmacs leur avaient appris31 à entailler les érables au printemps et à en faire bouillir la sève pour en fabriquer du sirop d’érable (qui était inconnu en Europe). Toujours selon Dièreville, Voyage en Acadie, il écrivait …"Ils faisoient même, des sommités des sapins, du levain et de la mélasse, une sorte de bière qui n’est mauvaise. Mais leur boisson la plus ordinaire est l’eau". Il s’agit de la "petite bière d’épinette" dont ils avaient dû apprendre la fabrication des Micmacs. Durant l’hiver, les Acadiens, pour la plupart, font la chasse aux bêtes sauvages, dans les hauts de leurs terres, surtout pour leur fourrure. Ils accompagnent les Indiens dans les bois, qui en plus de leur enseigner l’art de la chasse, leur apprennent à cueillir les plantes et les racines dont ils feront des remèdes.


S'gepn, Seggubin / Topinambour
  
C’est Samuel de Champlain qui a fait connaître  le topinambour qui était cuilli par les Mi'kmaq, les Wolastoqiyik, les Innus
, les Anishinaabe et les Hurons-Wendat. Le tubercule est un rhizome comestible qui fut introduit en Europe en 1620 par Marc Lescarbot, qui le décrit comme «une certaine sorte de grosses racines grosses comme naveaux ou truffes, lesquels plantés se multiplient comme par dépit de façon que c’est merveille».


Sa'qawei  /  La patate des Indiens

La patate des Indiens ou  Sa'qawei n'est pas la pomme de terre que nous connaissons tous.  Il s'agit plutôt de la tubercule d'une plante qui s'appelle Sagittaire qui pousse encore dans les terrains humides, dans les marais et aux bords des rivières et des lacs.  Ce rizome porte aussi le nom de «patate des Indiens» ou «Pomme de terre sauvage» ou «Pomme de terre en chapelet».  Ce tubercule peut se consommer cru, cuit ou sous forme de farine. Ce tubercule se retrouve partout en Amérique du Nord.  La culture de ce légume racine connait un regain de popularité depuis quelques années.

À l’extrême est du Canada dans la langue mi'kmaq des Mi'kmaq du Québec, du Nouveau-Brunswick, de Nouvelle-Écosse, de L'ÎLe-Du-Prince-Edward, de Terre-Neuve et aussi les Mi'kmaq du Maine USA on nomme ce tubercule sa'qawei, à l'extrème ouest du Canada on la nomme wapatos en langue katzie chez les Katzie de l'actuelle Colombie-Britanique. 

Une étude publiée dans l'édition de décembre du journal Science Advances affirme que des restes de pommes de terre découverts en Colombie-Britannique sont la « première preuve » que les Premières Nations avaient des potagers il y a près de 4000 ans, rapporte l'Agence France-Presse.
Les chercheurs ont aussi trouvé 150 fragments d’outils qui pourraient être le bout de bâtons, durcis par le feu, servant à travailler la terre.  Les wapatos, soit l’équivalent des pommes de terre d’aujourd’hui, poussaient entre octobre et février et constituaient une importante source de féculents en hiver. Au total, 3768 wapatos ont été retrouvés.  « Les restes que nous avons retrouvés étaient brun foncé ou noircis, et bien que seule la surface extérieure ait survécu sur la plupart des spécimens, certains contenaient également de la pulpe à l'intérieur », stipule l'étude. (Paragraphe tiré de http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1008105/restes-pomme-de-terre-3800-ans-colombie-britannique-autochtones  )


Aligew  /  Les vêtements

Les vêtements étaient de peaux de mammifères fumées et tannées à l'aide de cervelles d'animaux et de foies et graisses d'oiseaux, étirées et bien travaillées. Le fil pour les coudre était de fins filaments de tendons animaux, d'oiseaux et de poissons.  Leurs vêtements étaient décorés de motifs géométriques et de silhouettes d'oiseaux, de bêtes, et d'hommes.

La peau de l'anguille était couramment utilisée.  Très résistante et durable la peau séchée de l'anguille était utilisée dans la fabrication des traîneaux, mocassins, vêtements, pour attacher la chevelure, pour attacher le harpon au bâton, etc.

Les Mi’kmaq teignaient leurs vêtements en utilisant des recettes simples.  Le noir était obtenu en faisant bouillir dans l’eau salée le bois noirci d’un vieux tronc.  Le rouge était obtenu en faisant bouillir l’écorce de buisson de marais pour en obtenir le «maldewiadjkal».  Le jaune était obtenu en faisant bouillir des racines jaunes contenant le «wisankweskal».  Le brun était obtenu en faisant bouillir la mousse cueillie dans les crevasses de l’écorce d’un érable.  Le vert était obtenu en faisant bouillir le panache d’un orignal, une fois ramollie il était écrasé et bouilli à nouveau.

C'est après l'arrivé des Français que les Mi'kmaq ont commencé à utiliser le tissu.

Les chaussures que portaient les Amérindiens d'ici étaient beaucoup plus confortables et surtout plus étanches que les chaussures des Européens qui étaient plus rigides et moisissaient plus facilement.


Tikanagan / Porte-bébé

La forme et les matériaux utilisés pour confectionner le tikanagan variaient selon les Nations. Il était en général composé d'une armature de bois minie d'un repose-pieds, d'une enveloppe cousue sur une planche, d'une poignée et d'une courroie pour le transport. L'enveloppe, de tissus ou de cuir tanné et boucané, était cousue et brodée de motifs floraux, animaliers ou célestes pour protéger l'enfant et le guider vers le droit chemin.

Femmes atikamekws avec leurs bébés (1950)

Les couches du bébé étaient faites de peaux d'oie ou de grand poissons. De la mousse de tourbe assouplie était couvrait le fond de la couche.  
Un père missionnaire en disait ceci: « l’enfant était emmailloté sur une planchette (…) elles lui laissaient une ouverture devant la nature, par où il fait son eau, et si c’était une fille, elles ajoutaient une feuille de blé d’inde renversée qui servait à porter l’eau dehors sans que l’enfant soit gâté de ses eaux.»


E'pit tepgunset / Les menstruations chez l'Amérindienne

Les femmes donnent le nom de «période de lune» ou «lune» à la période de menstruations.  Avant l'époque moderne les femmes utilisaient une peau fine d'animal qu'elles couvraient de mousse de tourbe assouplie.  


Wampum  / La ceinture ornementale

Le mot «wampum» est un mot raccourci dérivé du mot algonquin «Wampumpeag».  Le mot «wampum» est utilisé depuis l'arrivée des premiers colons européens.  À la base, le «wampumpeag» désignait une bille, mais par extension, la signification a été étendue aux colliers, aux ceintures et aux autres objets réalisés avec des «wampum».  Les Premières Nations du Nord-Est, n'ayant pas de système d'écriture, recouraient au «wampum» et y incorporaient une symbolique.  Le «wampum» avait une valeur considérable pour les autochtones de l'Est du Canada.  Comme ornements et comme objets de cérémonie il était porté en collier ou en ceinture, un objet sacré signifiant événement important, validant un contrat, un mariage.  Il était utilisé pour expier un meurtre ou verser une rançon pour des captifs.  Les «wampum» servaient de mémoire collective et le savoir faisait partie de la tradition orale qui se transmettait de génération en génération. Règle générale, plus une Nation avait de «wampum», plus elle avait un passé riche.

Les coquillages faisaient l'objet d'activités commerciales entre les nations. Ils passaient de main en main et pouvaient ainsi se retrouver jusqu'au centre du continent nord-américain.  Certaines parties des coquillages, telles les sections nacrées avec des reflets bleus ou violets, étaient très convoitées pour la fabrication des «wampum».  Une fois polies, les billes étaient enfilées sur des nerfs d'animaux, sur de fines lanières de cuir de chevreuil ou de filaments végétaux, de façon à ce que l'agencement des billes et des couleurs et la superposition des lanières composent un ensemble de symboles faisant référence à un événement ou à un personnage.  Il était constitué de perles enfilées sur des filaments végétaux ou animaux provenant du polissage de coquillages du Nord-Est de l’Amérique du Nord.

Les dessins symbolisaient les quatre points cardinaux, un fleuve, une rivière, une montagne, une arme, le soleil, une Nation, un bateau, un animal ou des concepts représentés par des animaux.  Le fond blanc symbolisait la pureté, les trois rangés de perles blanches entre les deux rangs violets, l'amitié, la paix et le respect.  Le «wampum» à deux rangs parallèles violets sur fond blanc, symbolisait-il la coexistence pacifique de deux peuples des Premières Nations, et par la suite entre les Premières Nations et les Européens, chacun avec ses propres coutumes.  Lorsque porté par le messager, dans un sens le dessin en forme de pipe symbolisait le calumet de paix, porté dans l’autre sens il symbolisait la hache de guerre.

L'utilisation des coquillages a rapidement fait place aux billes de verre coloré.  L’histoire nous informe que Jacques Cartier, dans ses récits de voyages (1534, 1535 et 1541), mentionne qu'il a donné des chapelets de verre en cadeau aux Amérindiens qu’il a rencontré.  Les puissances européennes ne voulant pas investir dans l'aventure nord-américaine au départ, ces perles ont peu à peu revêtu le rôle de monnaie.  À une certaine époque, les perles de verre étaient devenues la monnaie de référence dans la traite des fourrures et dans le troc entre les Nations.  Les marchands européens acquéraient d'impressionnantes quantités de fourrures en échange de billes de verre coloré.

Les ceintures de «wampum» à deux rangs ont servi de base à tous les traités et accords conclus avec les Européens, d'abord, puis avec les Américains. 
Avant la Confédération Canadienne de 1867, certains groupes autochtones indiquaient leur acceptation de certains Traités en remettant une ceinture «wampum» aux représentants de la Couronne.  Ce «wampum» précisait les règles de comportement des deux peuples et était le gage qu'aucun des deux groupes n'imposerait ses lois, ses traditions, ses coutumes ni sa langue à l'autre, mais qu'ils coexisteraient en paix.  Des Traités signés validaient «légalement» l’entente, le représentant de la Nation Autochtone signant du symbole représentant sa Nation.  Ces Traités ont toujours force de loi aujourd'hui.


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n


On peut regrouper les spiritualités ou religions amérindiennes de l'est des U.S.A. et du Canada ainsi que du nord en trois catégories : 
algonquiennes, iroquoiienne et inuit.

 

A'sutmaqan / Spiritualité

Un seul nom ne suffit pas pour désigner le Dieu.  « Kiau'lkw » désigne «L'Être Suprême qui nous a créé»; « Ankweyulkw » désigne «L'Être Suprême qui prend soin de nous»; « Jikeyulkw » désigne  «L'Être Suprême qui nous observe» ; « Tekweyulkw » désigne «L'être Suprême qui est avec nous».  « Na'ku'set » désigne «les forces du jour - la lumière du jour - Day Shiner»; « Tepknuset » désigne «les forces de la nuit - la lumière de la nuit - Night Shiner». 

Les Mi.kmaq se démarquaient des autres groupes de langues algonquiennes par leur culte solaire. Plusieurs sources confirment qu'il se pratiquait deux fois par jour une adoration du Soleil, où par exemple on brûlait des offrandes de fourrures et d'animaux. Il est aujourd'hui pratiquement impossible de reconstituer la cosmogonie générale des Micmacs, mais il subsiste quelques indications générales qui préservent le patrimoine culturel de ce peuple. Valeurs morales La vie (visible et invisible) est partout présente, sous terre comme sous les océans. Les différentes formes de vie peuvent se transmuer les unes en les autres. Certains animaux, certains individus ne sont pas ce qu'ils paraissent être. Les Anciens étaient de grands chasseurs : forts, dignes et robustes. Ils étaient justes, généreux et courageux. Leur comportement doit servir de modèle pour leurs descendants. Les Amérindiens ont des pouvoirs qui les distinguent des étrangers. Ils peuvent invoquer des êtres surnaturels qui leur dispensent présages et bienfaits. Certains possèdent même le don de keskamizit, ou providence des Amérindiens, qui permet d'accomplir, de découvrir ou de fabriquer des objets très vite et avec pleine assurance de réussite. Les êtres humains sont tous égaux, ou du moins devraient l'être. Personne ne devrait s'élever au-dessus d'autrui, même si des chefs se distinguent par leurs capacités singulières, leur grandeur d'âme, leur courage, leur naturel ou leurs accomplissements. Le sens de la mesure est préférable à la perfection. L'excès d'une chose peut s'avérer nuisible ; mais chacun devrait s'affranchir des limites lorsque l'occasion s'en présente et chercher à se dépasser. Si ces préceptes ne sont certainement pas l'apanage de la culture des Mi.kmaq, ils jouent chez ce peuple un rôle important dans l'attitude vis-à-vis des événements.

Les Mi'kmaq croyaient en un
être tout-puissant, le Créateur «Kiau'lkw» régnant sur la terre et chez les Mi'maq et  commandant le destin de toute chose, surnaturel et invisible, commandant le soleil, la lune et les cieux.  Ils croyaient qu'il avait placé le soleil, la terre, la lune, les étoiles, le tonnerre, et d'autres phénomènes physiques comme médiateurs afin de communiquer avec ses créatures . De ces derniers, le soleil et la lune étaient considérés en tant que plus puissant.

Les Mi’kmaq croyaient en un être suprême, Glouscap (Klouskap / Kluskap) mais aussi aux mauvais esprits dont certains pouvaient emprunter une forme humaine. Selon la croyance Kluskap aurait préparé la terre que devaient occuper ses peuples. Il aurait ensuite décoché des flèches sur des bouleaux et des frênes, d'où hommes et femmes seraient sortis pour occuper la place qui leur revenait parmi les arbres et les cours d'eaux, les animaux et les plantes ainsi que la multitude d'êtres peuplant ces lieux.  C'est Klouskap, esprit protecteur de la vie, qui aurait créé la muraille d'eau pour protéger les peuples habitant l'Île de la Grande Tortue contre d'éventuels assaillants venant de l'est.  Ce personnage qui habitait autrefois les Maritimes et qui vit maintenant au loin est doté de pouvoirs énormes.  

Glouscap était un puissant guerrier, qui a enseigné aux Micmacs plusieurs stratagèmes et qui prédisait l'avenir. Il s'est éloigné des Micmacs mais reviendra vers eux un jour pour les assister à l'heure du cataclysme.

Nisgam est le soleil qui circule et doit son existence à Isoolg.  Nisgam donne la vie, la lumière et la chaleur.  Le peuple Mi'kmaq croit que Nisgam est responsable de la création des être humains sur terre.  Nisgam seconde Gisoolg. Les Mi'kmaq et autres autochtones ont un grand respect envers Nisgam et ses pouvoirs. Nisgam doit son existence à Gisoolg le grand Esprit Créateur.


Ootsitgamoo a été créé par Gisoolg et a été place au centre du parcours circulaire de Nisgam, le soleil. Ootsitgamoo est la terre ou la région de la terre sur laquelle les Mi’kmaq circulent et partagent ses abondantes ressources avec les animaux et les plantes.  Nisgam a reçu la responsabilité de voir au bien être du monde des Mi'kmaq sur Ootsitgamoo.  Nisgam fait briller la lumière au-dessus de Oositgamoo tout au long de la journée alors qu’il parcours le jour.

Glouscap (Klouskap / Kluskap) a été le premier à prendre forme à partir des mêmes éléments qui ont servi à créer le monde du peuple Mi’kmaq.  D’une éclair Gisoolg a créé les animaux, oiseaux et plantes et ensuite le peuple  Mi’kmaq. À partir du sable l’éclair forma l’image d’un être humain.

Les Mi'kmaq croyaient à d'autres êtres mythiques.  Ils croyaient en Ni'kmwesu, un esprit de la race des
«Apje'ji'jg L'nu» (petits êtres) qui avait le pouvoir de transporter une personne à un autre endroit et à un autre moment.  Ils croyaient aussi à Kullo (l'oiseau-esprit) et à Jipijka'maq (le grand serpent cornu) qui avait le pouvoir de se transformer en serpent pour circuler sous la terre.  L'anguille était considérée comme un être sacré, égal en importance à leur propre personnes.

Les Mi'kmaq croyaient que t
outes les choses vivantes avait une âme, non seulement les humains.  Chaque chose (vent, eau, feu, ciel, pluie, arbre, etc.) possède un esprit, est animée par un esprit, une âme. 
Tout le patrimoine religieux amérindiens, qu’il soit immobilier, mobilier ou immatériel, porte les traces des trois dimensions, qui influent sur leur configuration même.
Tous les humains sont faits de trois éléments de base le corps physique, (mtinin) l'âme-vie, (mimajuo'qon ou vie) l'âme-libre, se composée de la vie (mijijaqamij) et les morts (skite'kmuj).  L'âme-vie implique l'activité du coeur, respiration, circulation du sang, cerveau et les fonctions de moteur.  l'âme-libre existe indépendamment du corps, et formé l'image ombragée foncée de l'homme lui-même.  L'âme libre des morts (skite'kmuj) pourrait voyager à la terre des morts, mais peut également rester sur terre pour hanter la vie.  Wa'so'q était l'endroit où les âmes des humains et des animaux ont vécu en harmonie, là où il n'y avait aucune famine.

Les Mi'kmaq croyaient que si «l'âme-libre» revenait au corps pour unir à «l'âme-vie», la résurrection pourrait se produire et la vie continuerait comme auparavant. Une telle personne aurait de grandes puissances spirituelles.  Les Mi'kmaq croyaient que la réincarnation pouvait avoir lieu lorsque «l'âme-libre» et «l'âme-vie» revenaient aux restes des corps (les os). Ils ont donc associé les os à certains tabous.  Orignaux, castor, caribou, os d'ours et de martre étaient traités avec le respect, et ne pouvaient être brûlé ou donné aux chiens.  «Les cendres de nos ancêtres sont sacrées et l'emplacement où ils reposent, une terre sanctifiée».  
outes les choses vivantes avait une âme, non seulement les humains.  Tous les humains sont faits de trois éléments de base le corps physique, (mtinin) l'âme-vie, (mimajuo'qon ou vie) l'âme-libre, se composée de la vie (mijijaqamij) et les morts (skite'kmuj).  L'âme-vie implique l'activité du coeur, respiration, circulation du sang, cerveau et les fonctions de moteur.  l'âme-libre existe indépendamment du corps, et formé l'image ombragée foncée de l'homme lui-même.  L'âme libre des morts (skite'kmuj) pourrait voyager à la terre des morts, mais peut également rester sur terre pour hanter la vie.  Wa'so'q était l'endroit où les âmes des humains et des animaux ont vécu en harmonie, là où il n'y avait aucune famine.

Les Mi'kmaq croyaient que si «l'âme-libre» revenait au corps pour unir à «l'âme-vie», la résurrection pourrait se produire et la vie continuerait comme auparavant. Une telle personne aurait de grandes puissances spirituelles.  Les Mi'kmaq croyaient que la réincarnation pouvait avoir lieu lorsque «l'âme-libre» et «l'âme-vie» revenaient aux restes des corps (les os). Ils ont donc associé les os à certains tabous.  Orignaux, castor, caribou, os d'ours et de martre étaient traités avec le respect, et ne pouvaient être brûlé ou donné aux chiens.  «Les cendres de nos ancêtres sont sacrées et l'emplacement où ils reposent, une terre sanctifiée».  
outes les choses vivantes avait une âme, non seulement les humains.  Tous les humains sont faits de trois éléments de base le corps physique, (mtinin) l'âme-vie, (mimajuo'qon ou vie) l'âme-libre, se composée de la vie (mijijaqamij) et les morts (skite'kmuj).  L'âme-vie implique l'activité du coeur, respiration, circulation du sang, cerveau et les fonctions de moteur.  l'âme-libre existe indépendamment du corps, et formé l'image ombragée foncée de l'homme lui-même.  L'âme libre des morts (skite'kmuj) pourrait voyager à la terre des morts, mais peut également rester sur terre pour hanter la vie.  Wa'so'q était l'endroit où les âmes des humains et des animaux ont vécu en harmonie, là où il n'y avait aucune famine.

Les Mi'kmaq croyaient que si «l'âme-libre» revenait au corps pour unir à «l'âme-vie», la résurrection pourrait se produire et la vie continuerait comme auparavant. Une telle personne aurait de grandes puissances spirituelles.  Les Mi'kmaq croyaient que la réincarnation pouvait avoir lieu lorsque «l'âme-libre» et «l'âme-vie» revenaient aux restes des corps (les os). Ils ont donc associé les os à certains tabous.  Orignaux, castor, caribou, os d'ours et de martre étaient traités avec le respect, et ne pouvaient être brûlé ou donné aux chiens.  «Les cendres de nos ancêtres sont sacrées et l'emplacement où ils reposent, une terre sanctifiée».  

Les Mi'kmaq croyaient que ces animaux avaient la capacité de communiquer leur bon ou mauvais traitements à d'autres âmes animales dans Wa'soq.  Un orignal réincarné saurait si ses restes avaient été maltraités dans sa vie antérieure, et ne s'offrirait plus aux chasseurs Mi'kmaq. Ce qui aurait pu avoir comme conséquence une pénurie de nourriture pour les  Mi'kmaq.

Les Mi'kmaq croyaient que la route au ciel était la voie lactée (skit'kmuju'awti), la route de l'esprit.

Les Mi'kmaq croyaient à une certaine forme de vie après la mort.  Lorsqu'un membre du groupe mourrait,  on frappait sur les murs de son wikuom jusqu'à ce que l'esprit sorte.  Les villages voisins étaient avisés de la mort de la personne.  On brûlait la demeure de la personne morte.   Un festin suivait les quelques jours de deuil.  La famille du défun devait peindre leur visage en noir et porter le deuil pendant près d'un an.

Les Mikmaq croyaient que les âmes pourraient chasser, se régaler, chantez, et danser dans la vie après la mort. Ils ne croyaient aucunement à un endroit de punition éternelle.  Puisque d'autres énergies spirituelles existaient dans les objets animés et inanimés, il était important de montrer le respect à toute vie et toute chose vivante sur terre.  Le Mi'kmaq ne considéraient pas leur vie supérieurs à d'autre vie, puisqu'ils croyaient que les humains et les animaux étaient également créés.

Les Mi'kmaq croyaient que certains animaux avaient été placés sur terre pour la survie pour des humains.  Des prières étaient récitées avant de tuer un animal pendant une chasse.  En raison de la croyance de la spiritualité chez les animaux, les os des animaux morts étaient traités avec un grand respect. On donnait aux animaux de compagnie, comme des chiens, certaine viande des animaux, mais jamais on ne donnait les os. C'était une marque de respect pour l'animal qui avait offert sa vie au chasseur. Les os étaient utilisés ou enterrés.

Certains individus au sein de la communauté étaient considérés comme possédant des pouvoirs extraordinaires, pouvoirs de prévoir des événements ou d'interpréter des rêves. Les Mi'kmaq les identifiaient sous le nom de shaman.  Les Mi'kmaq croyaient qu'il y avait de bons et de mauvais esprits, et le shaman avait la puissance de les inviter et d'intervenir auprès d'eux.  Membertou était censé posséder des puissances extraordinaires.

La survie de l'enfant existant était la priorité.  Une femme Mi'kmaw qui devenait enceinte alors qu'elle soignait un enfant en bas âge pouvait terminer une grossesse inattendue.

Des prières spécifiques étaient récitées en différentes occasions.  Ces prières prenaient la forme de danses et chansons.  «Le chant est le souffle de l'esprit qui consacre l'acte d'exister».  Ils y avait des prières pour marquer les changements de saisons, des prières pour une chasse réussie, des prières pour le rétablissement d'une personne malade, des prières pour la paix et le bonheur d'une âme après la mort.

«Avant de parler de choses sacrées, nous nous préparons nous-même par des offrandes.  L'un de nous remplira son calumet et le tendra à l'autre qui l'allumera et l'offrira au ciel et à la terre.  Ils fumeront ensemble.  Alors ils seront prêts à parler.»

Le jeûne était un aspect important de spiritualité de Mi'kmaq.  De jeunes hommes qui se préparaient à leur première chasse étaient encouragés à jeûner jusqu'à trois jours. Ce jeûne devait les aider à se préparer physiquement et mentalement à une chasse réussie.

Les Mi'kmaq vivaient en communion avec la nature. Pour eux, il y avait des esprits dans les arbres, des esprits dans les plantes, des esprits dans les fleurs.  Des liens sacrés que la tradition a su conserver jusqu'à aujourd'hui.

Selon les croyances Mi'kmaq, l’humanité est l’élément ayant le moins de pouvoir et le moins d’importance de toute la création. Conséquemment, l’homme ne peut faire passer ses intérêts avant ceux des autres créatures de la Terre. Cette vision du monde a dicté les coutumes, les pensées et les comportements des divers peuples autochtones dont celui de la nation Mi'kmaq avant la colonisation européenne. Ces règles ont été enseignées d’une génération à l’autre, permettant aux Autochtones de maintenir une conduite sociable acceptable.

Selon la croyance Mi'kmaq, un bon gouvernement était perçu comme une «entente spirituelle», l’égalité était une ordonnance divine et le bon ordre qui engendrait l’harmonie provenait d’une source et amenait une sanction toutes deux transcendantes de l’individu et de la nation. C’était l’œuvre du Créateur.


Chez le peuple Mi’kmaq le chiffre sept avait une signification importante.   Il y avait (et encore aujourd’hui) sept territoires.  La médecine la plus efficace était faite (et encore aujourd’hui) a partir de racines provenant de sept plantes différentes.   Sept hommes représentant les sept territoires et Conseils s’assoyaient dans la tante sacrée pour y fumer la pipe et brûler les herbes.   Ils lançaient de l’eau sur sept, quatorze ou vingt et une pierres (guntew) chaudes (epteg) pour produire de la vapeur (etligp'taq) dans le but de se purifier.  C’était une nouvelle naissance.  Les hommes remerciaient le Créateur, le soleil et la terre.  Ils remerciaient la première famille, Kluskap, Nogami, Netaoansom, et Neganagonimgoosisgo. 


Au commencement, le Créateur (Kisulk) donna la vie aux Mi'kmaq et le droit à la liberté (le droit à l'autodétermination).   Les Mi'kmaq ont été destinés à vivre sur notre Mère la Terre
et profiter des cadeaux de ses eaux et territoires.  En échange les  Mi'kmaq ont eu le devoir de protéger et préserver notre Mère la Terre.   C'était une obligation divine léguée aux peule Mi'kmaq.   Kisulk nous a donné ce droit et cette responsabilité et aucun gouvernement ne peut nous l'enlever.


Le Grans Esprit
Kinap 

Selon les Peuples Mi'kmaq cet être suprême disposait de dons surnaturels et a accompli des miracles merveilleux pour la plus grande confusion des tribus qui l'ont renié. Mais Kinap n'utilise jamais ses pouvoirs qu'en vue du Bien, ou pire pour jouer des tours.


Sketekemouc

Les Mi'kmaq redoutaient le Sketekemouc, un fantôme dont l'apparition annonçait une mort prochaine. À la même catégorie d'êtres surnaturels se rattachent les Mikemouwesou et les Poukeletemouc, des nains qui s'habillent et vivent à la manière des Indiens des temps anciens, ne mangent que de la viande de bêtes sauvages, profitent des hommes ou leur nuisent. 


A'sutmaqan / Spiritualité
(Texte tiré de http://www.aboutourland.com )

La spiritualité n’était pas à l’écart de la manière Mi’gmaq de voir le monde. C’était plutôt au cœur de la façon Mi’gmaq de voir le monde et ce sur quoi tout le reste reposait et était entretenu. La spiritualité était la base des enseignements Mi’gmaq, et de la relation avec toute la création.

On croyait que toute vie était faite de corps, d’âme et d’esprits bienveillants qui guidaient les gens vers le bon chemin.

Contrairement aux croyances des colonisateurs, le peuple Mi’gmaq avait une culture complexe et organisée basée sur la spiritualité et la connexion à la terre. Ceci s’exprime non seulement dans notre connaissance traditionnelle, mais aussi dans la littérature historique dont l’objectif était de présenter la culture Mi’gmaq comme étant désorganisée et superstitieuse. 

Lorsque les écrits des Européens sont examinés avec les enseignements Mi’gmaq, ils montrent que la spiritualité était intégrale à la culture Mi’gmaq. La spiritualité définissait les rôles et les responsabilités et montrait l’importance de la vie communautaire et du respect, le respect de la terre, des autres, des ancêtres et de toutes les créatures.

Un partie essentielle du maintient de la paix et de l’harmonie chez les Mi’gmaq se faisait par  les cérémonies. Les cérémonies étaient utilisées non seulement pour enseigner la bonne manière de faire, mais aussi pour guider les interactions au sein des communautés Mi’gmaq et avec les communautés de l’extérieur.

Prenez, par exemple, la cérémonie du calumet. La cérémonie du calumet était pratiquée au début et à la fin des événements importants. On croyait que la cérémonie du calumet mettait les participants dans un bon état positif.

La cérémonie du calumet représentait une invitation à toute la création à voir l’événement. Elle demandait aux esprits qui aident et aux ancêtres de participer et d’offrir conseils.

Parmi les autres cérémonies, on retrouvait l’offre de cadeaux, le jeûne et des cérémonies de levée du soleil. Plusieurs de ces cérémonies enseignaient que toutes les choses ont un esprit, et que toutes les choses sont importantes. Par exemple, la cérémonie était très importante au moment de prendre des médicaments (ou d’autres contributions) de la Terre mère.

Selon la façon Mi’gmaq de voir le monde, on croit que chaque personne vient au monde avec un don unique. Alors, on croit que certaines personnes sont nées avec le don d’un « gros cœur. » Ce don est important, parce qu’il se rapporte à l’apprentissage. On montre aux personnes qui viennent au monde avec ce don d’importants éléments culturels afin qu’ils puissent enseigner aux générations à venir. Aussi, les personnes au « gros cœur » devenaient souvent les leaders des familles et/ou de clans.

Comme vous le voyez, la spiritualité était essentielle et reliée à tous les rôles et responsabilités dans une communauté Mi ’gmaq, non seulement dans la vie personnelle d’un être, mais aussi dans toute la communauté. Les cérémonies spirituelles étaient non seulement des outils d’enseignement, mais étaient aussi reliées à toutes les actions et décisions importantes.


Ms't Gisiatl / La création
(Texte de Stephen Augustine tiré de:  http://www.fourdirectionsteachings.com/fr/transcripts/mikmaq.html#9 )

Dans le récit de la création du peuple micmac, Glooscap fut la première personne créée, la tête couchée dans la direction du soleil levant, les pieds dans la direction du coucher de soleil et les bras en croix, l’un tendu vers le Sud, l’autre le Nord. C’est ainsi que Glooscap fut créé sur la surface de la Terre, son corps pointant dans les quatre directions. Il fut créé à même tous les éléments de la Terre : la poussière et les feuilles, les plantes, la pierre et le bois. Tout fut rassemblé pour créer Glooscap sur la surface de la Terre. Mais tout n’a pas commencé par Glooscap. Il apparut durant les sept étapes de la création, représentées par les sept directions sacrées. La première étape de la création apporta le Donneur de vie. Dans la compréhension micmaque du 
monde, le ciel ou la direction du haut symbolise la première étape de la création. Grand-Père Soleil est la deuxième étape de la création. Le soleil, ou la direction du centre, symbolise l’être. Notre mère, la Terre est la troisième étape de la création. La direction sous nos pieds la représente. Glooscap couché la tête à l’Est alors qu’il prend forme représente la quatrième étape de la création. À cette direction sont associés l’autorité et les oiseaux. Grand-Mère dans le Sud représente la cinquième étape de la création. Elle symbolise la sagesse et la connaissance, ainsi que la vie animale. Le jeune homme – le Neveu – et l’Ouest représentent la sixième étape de la création. Ils symbolisent la jeunesse, la vision, la force, les poissons et la vie marine. La Mère dans le Nord représente la septième étape de la création. Elle symbolise la compréhension, l’amour et les plantes. Voilà les sept directions sacrées qui représentent les sept étapes de la création.


La première étape de la création – Le Donneur de vie

Le Donneur de vie est la première action. Il est le mystère de la création qui existe tout autour, se présente sous forme de grands cercles et commande notre admiration. Nous l’apercevons dans les fleurs et les feuilles qui sortent au printemps pour s’épanouir sous le soleil, le vent et la pluie de l’été; dans le soleil qui gagne en puissance au fil des jours et l’eau qui se met à fuir; dans les plantes qui perdent leur vitalité à l’automne, meurent et viennent offrir leurs nutriments aux racines et à la terre pour créer de nouveau – la vie donnant la vie. Pris dans leur ensemble pour ne former qu’un, toute cette splendeur, ces cycles de vie et de mort contiennent le mystère de l’existence et font partie des merveilles de la création qui nous entoure.


La deuxième étape de la création – Grand-Père-Soleil

La deuxième étape de la création est le soleil que nous appelons Nisgam, ou grand-père. Grand-Père Soleil nous donne les ombres. Lorsque nous disons « ombre » en micmac, nous faisons référence aux esprits de nos ancêtres. Les ombres que Grand-Père Soleil nous offre sont les esprits de nos ancêtres.


La troisième étape de la création – Notre Mère la Terre

La troisième étape de la création, sous nos pieds, est notre Mère, la Terre, que nous foulons et qui contient les esprits de nos ancêtres. Dans notre langue, la terre se nomme Oosgit et le dessus du tambour, s’applique aussi à la terre qui recouvre la surface de la Terre, la matière sur laquelle nous marchons et que nous partageons avec tous les êtres vivants. C’est pourquoi nous appelons notre mère, la Terre. Et quand je dis qu’elle est notre mère, j’utilise le mot Oogitjinoo. Ainsi, lorsque nous parlons du tambour, nous parlons de notre mère, la Terre. Lorsque nous entendons battre le tambour, nous entendons battre le cœur de notre mère, la Terre.


La quatrième étape de la création – Glooscap à l’EST

À la quatrième étape de la création, un éclair frappa la Terre et, sur sa surface, créa une personne à même les éléments – la poussière, les feuilles, les plumes, les os, la pierre et le bois. C’est ainsi qu’à la quatrième étape de la création apparut Glooscap, la tête couchée dans la direction du soleil levant, à l’Est, les pieds dans la direction du coucher de soleil et les bras en croix, l’un tendu vers le Sud, l’autre le Nord. Glooscap fut heureux d’avoir reçu la visite de l’aigle, et le regarda s’éloigner dans le ciel. Lorsqu’il prit son envol, l’oiseau laissa une plume flotter derrière lui dans l’air. Avant qu’elle ne touche le sol, Glooscap l’attrapa et leva les yeux au ciel. La plume d’aigle à la main, il se sentait très puissant. Depuis ce jour, la plume de l’aigle est un symbole de puissance liant notre peuple au Donneur de vie, à Grand-Père Soleil et à notre mère, la Terre.


La cinquième étape de la création  – Grand-Mère Nukumi

Glooscap se mit à voyager et aperçut une veille femme assise sur une roche. Il s’approcha et lui demanda : « Qui êtes-vous? D’où venez-vous? » La veille femme le regarda et dit : « Tu ne me reconnais pas? Je suis Nukumi, ta grand-mère. Je dois mon existence à cette roche sur le sol. Grand-Mère enseigna donc le feu à Glooscap et sa relation avec notre survie. Ils vécurent ensemble et Grand-Mère lui transmis son savoir. Elle confectionna leurs vêtements et fabriqua leurs outils avec l’animal qu’avait rapporté Glooscap, et lui montra tout ce qu’il devait savoir sur la survie.


La sixième étape de la création - Le Neveu

Glooscap fut heureux que son neveu soit venu sur la Terre partager sa vie et offrir sa force et sa vision -- parce que les jeunes voient au-delà de nous; ils voient l'avenir et nous servent de guide afin que nous puissions partager notre survie avec les générations futures. Ayant compris cela, Glooscap et son neveu retournernèrent auprès de Grand-Mère. Et parce que le neveu devait son existence à l'océan, Glooscap fit appel aux poissons. Nous avons besoin de vous pour survivre. Il s'excusa d'avoir pris la vie et l'ombre des poissons. Et il s'excusa auprès de notre mère, la Terre, d'avoir pris de ses éléments pour assurer sa propre subsistance et celle de Grand-Mère et de son neveu. Grand-Mère prépara un festin de poisson pour célébrer l'arrivée du jeune homme, le neveu de Glooscap. Ils mangèrent et partagèrent leur vie, et Grand-Mère continua à leur apprendre tout ce qu'il y avait à savoir sur le monde et les moyens de survie sur la terre.


La septième étape de la création - La Mère

Un jour, Glooscap était seul près du feu qu'il venait d'alimenter. Une femme apparut et vint s'asseoir à ses côtés. Il la regarda et répondit : «Qui es-tu? Tôt ce matin, j'étais une feuille qui se détacha de son arbre et tomba par terre. La rosée se forma sur la feuille et là, avec l'aide du Donneur de vie, de Grand-Père Soleil et de notre mère, la Terre, je reçus le corps d'une jeune femme. J'apporte les couleurs du monde : le bleu du ciel, le jaune du soleil, le vert de l'herbe, des arbres et des feuilles, le rouge de la terre, le noir de la nuit et le blanc de la neige. Et j'apporte la compréhension et l'amour, pour que mes enfants apprennent à prendre soin les uns des autres, à compter les uns sur les autres et à s'aimer les uns les autres. Glooscap fut heureux qu'elle soit venue lui apprendre comment aimer, comprendre et partager, lui enseigner que nous comptons tous les uns sur les autres pour survivre.


Les origines de la Nation et des Clans Mi'kmaq

Un jour, l’aigle revint rendre visite à Glooscap. Il expliqua à Glooscap que sa Grand-Mère et lui devaient quitter ce monde pour se rendre à l’Ouest et au Nord. Ils devaient traverser dans le monde spirituel et y rester jusqu’à ce que le peuple micmac soit menacé d’extinction et ait besoin de leur aide.

L’aigle dit également à Glooscap que sa mère et son neveu devaient prendre soin du Feu du Grand-Esprit. Il ajouta : « De ce feu jaillira une étincelle qui, en frappant le sol, fera naître une femme. Une autre étincelle jaillira et une autre femme sera créée, et puis une autre, jusqu’à ce qu’il y ait sept femmes. Puis, d’autres étincelles jailliront au fil du temps et sept hommes seront créés. Ensemble, ces sept hommes et sept femmes formeront sept familles. » Le peuple micmac est l’une des sept familles issues des étincelles.

L’aigle expliqua à Glooscap qu’après un certain temps, une fois que les sept familles auront appris les enseignements, ils quitteront la région du grand feu et se disperseront. Le peuple micmac se retrouva dans les Maritimes. Et afin de ne pas oublier la signification et le sens des sept étapes de la création, nous nous sommes séparés en sept clans, ou maouiomis. Pendant des milliers d’années, les chefs traditionnels de ces maouiomis ont conservé le savoir et l’histoire de ces sept territoires, ces sept Chibouktous, ou Feux sacrés.

Rituel Mi'kmaq du souvenir de la Création

Donc, une fois sept hivers passés, les sept clans revinrent avec leurs sept feux raviver le feu original, qui représente les quatre premières étapes de la création – pour honorer le Donneur de vie, Grand-Père Soleil, notre mère, la Terre, et Glooscap, et pour se rappeler l’éclair et les étincelles qui leur avaient donné la vie et avaient créé le Feu du Grand-Esprit. Les sept clans placèrent sept pierres dans le feu pour représenter les sept premières étapes de la création, et sept pierres supplémentaires pour les sept familles originales issues de la première étincelle. Ils y placèrent sept autres pierres pour les clans de chacune de ces sept familles. Ensuite, ils rassemblèrent leurs remèdes, leurs plantes médicinales, leurs racines et leurs feuilles, et sept pierres de plus pour représenter les sept grands remèdes que ces familles apportaient. En tout, ils avaient jeté 28 pierres au feu.

Notre suerie est formée de sept jeunes arbres recourbés et sa porte est orientée vers l’Est. Les sept chefs héréditaires pénètrent dans la hutte, le ventre de notre mère, la Terre, et demandent au peuple de couvrir la hutte de sept peaux d’animal. Et les chefs demandent ensuite que soient apportées les sept premières pierres, qui représentent la Grand-Mère. Nous fermons alors la porte puis versons de l’eau sur ces pierres pour nous rappeler comment Grand-Mère fut créée à même la pierre quand la rosée s’y forma et fut chauffée par Grand-Père Soleil – comment elle est née de l’union de la lumière et de la chaleur – le feu et l’eau convergeant sur la pierre. La vapeur purifie nos corps et notre sueur retournerne à notre mère, nous liant à la création, à nos ombres. Les portes s’ouvrent alors et nous chantons nos chants et partageons le calumet et le foin d’odeur. Puis nous demandons une fois, deux fois, trois fois que soient apportées sept autres pierres, et faisons offrande à chacun des points cardinaux et à tout ce qu’ils nous ont donné : les enseignements de la Grand-Mère et des aînés, le neveu et nos mères. Et lorsque la porte s’ouvre, tout le monde fait le tour du cercle et ressort, comme des enfants qui entrent dans le monde.C’est ainsi que nous rendons honneur aux sept étapes de la création et aux sept directions sacrées dans nos cérémonies : celles de la suerie, du foin d’odeur qui honore le neveu, de l’offrande du tabac qui rappelle la création de la Mère à partir d’une feuille et du calumet qui symbolise les enseignements de la Grand-Mère et de la Mère en joignant ensemble la pierre et la plante, le fourneau de pipe en pierre et le tuyau en bois.

La fumée du foin d’odeur et du calumet transporte les mots et les prières de tous ceux que nous invitons dans notre cercle de cérémonie. Nous offrons cette fumée et ces prières aux sept directions. Nous levons les yeux au ciel pour remercier le Donneur de vie de nous avoir donné la vie. Nous nous tournons vers l’intérieur pour remercier Grand-Père Soleil de nous avoir donné notre ombre. Nous nous tournons vers notre mère, la Terre, et la remercions d’avoir donné d’elle-même pour nous créer. Nous nous tournons vers l’Est pour remercier Glooscap de son autorité et pour nous rappeler l’aigle et l’oiseau. Nous nous tournons vers le Sud, vers Grand-Mère, née de la pierre, et nous nous rappelons ses dons de la sagesse et les animaux. Nous nous rappelons le neveu, qui est allé vers l’Ouest – avec en lui le don de la force et le regard des ancêtres tourné vers l’avenir – et apporta le poisson. Nous nous tournons vers le Nord, où la Mère est née de la feuille d’un arbre, symbole des plantes, des couleurs et des enseignements de l’amour et des façons de prendre soin les uns des autres.


Ms't Gisiatl / La création
(Texte tiré de:  http://www.aboutourland.com )

Dans l’histoire de la création, le soleil est créé en premier. Par la suite, nous voyons la description de la naissance de Kluskap. Il est formé de la terre sèche. Un éclair frappe cette terre sèche et elle devient verte. Cette terre verte donne naissance aux animaux, qui à leur tour donnent vie à Kluskap.

Ensuite, le Créateur envoie Nukumi, la grand-mère qui les guide et qui enseigne à Kluskap. Grand-mère a été créée à partir de la pierre et a le don de la connaissance. Sa première leçon est de dire à Kluskap de demander à ses frères et sœurs (les animaux) la permission de les chasser pour survivre.

Le prochain membre de la famille de Kluskap à arriver est son neveu, Netawansum. Netawansum apporte des cadeaux et des enseignements à Kluskap sur le monde sous-marin.

Ensuite est venue la mère de Kluskap, Nikanakanimqusiwsq. Elle a apporté des enseignements sur le cycle de la vie. Elle a aussi apporté l’amour et la couleur au monde. Elle a partagé avec Kluskap des enseignements sur la terre, et des connaissances pour conserver la paix et l’harmonie dans le monde.

Les enseignements de la première famille ont guidé le peuple Mi’gmaq. Des générations de Mi’gmaq ont appris à vivre en harmonie avec le monde qui les entoure. Ils ont appris le respect du monde naturel, à chasser et à pêcher en respectant les animaux. Ils ont appris à cueillir les médecines naturelles, et les cérémonies appropriées.

La connaissance était transmise aux générations par les coutumes, les cérémonies, les histoires, les chansons, les leçons et l’expérience. 



A'sutmaqan / Spiritualité
( Texte tiré de http://www.cmp-cpm.forces.gc.ca/pub/rc/rel/ns-sa-fra.asp )

Des systèmes de croyance spirituelle uniques se sont développés parmi les peuples autochtones de l’Amérique du Nord au cours des milliers d’années qui ont précédé l’arrivée des Européens, peut-être même des premières migrations des Premières nations sur ce continent, voire plus tôt. Cette longue période d’évolution des croyances et des pratiques spirituelles parmi les peuples qui se distinguaient par de nombreuses cultures tribales et nationales manquait bien entendu d’uniformité. Au Canada de nos jours, il existe au moins 56 traditions autochtones distinctes, y compris celles des Inuits du Nord, et beaucoup d’autres existent au sud de la frontière séparant le Canada et les États-Unis. Chacun de ces peuples a élaboré un système de croyance spirituelle qui dictait la moralité et la relation personnelle avec le Créateur. Avec le temps et l’impulsion du commerce et des alliances de défense entre les tribus et les peuples, un certain nombre d’éléments des systèmes et des pratiques liés aux différentes croyances spirituelles se sont répandus et sont devenus communs en Amérique du Nord.

Avec l’arrivée des Européens, les Autochtones d’Amérique du Nord ont trouvé de nouvelles façons de définir leurs relations avec Dieu. Aujourd’hui, la majorité d’entre eux sont chrétiens. Selon les résultats du recensement canadien de 1991, parmi les 1 002 945 descendants Autochtones, Inuits ou Métis canadiens d’Amérique du Nord seulement 10 840 ont déclaré avoir conservé les croyances traditionnelles de leur peuple. Cependant, les anciens des Premières nations, la GRC et d’autres personnes qui ont examiné la question de près indiquent que beaucoup d’autres membres des Premières nations intègrent certaines croyances et pratiques à leur vie spirituelle ou se tournent entièrement vers leur patrimoine afin d’exprimer leurs besoins spirituels.

Les traditions spirituelles autochtones sont transmises oralement de génération en génération. Bien que les traditions autochtones d’Amérique du Nord varient considérablement d’un bout à l’autre du continent, elles ont quand même plusieurs points en commun. La croyance voulant que le Grand Esprit ait créé la terre et ses habitants est commune à bien des cultures. D’autres croient que l’humanité vient d’un monde céleste, que la terre est la mère de toute vie et que les plantes et les animaux ont un esprit qu’il faut respecter, honorer et dont il faut prendre soin. Il s’agit d’un concept holistique qui vise non seulement la vie humaine, mais aussi la vie du monde et de toute chose qu’il contient, qu’elle soit animée ou non, et selon lequel tout est lié par un cercle de la vie. Le cercle d’influences du chaman reflète et explique ce concept.

Le cercle d’influences explique comment toute vie est interdépendante et fait partie d’un cercle infini. Chacun des quatre points cardinaux possède un esprit directeur et des attributs uniques et symbolise une étape de la vie. L’est, la direction de la naissance quotidienne du soleil, représente la naissance de l’enfant et les premières années de sa vie. Le sud est lié à l’enfance et à la croissance intellectuelle. L’ouest symbolise l’âge adulte et l’introspection, alors que le Nord représente la phase de la vie des anciens et ses aspects spirituels. Le centre du cercle représente la Terre mère et le Créateur ainsi que leur rôle en matière de commencement et de continuation de la vie.

Les traditions spirituelles des peuples inuits du Canada ont été pour la plupart remplacées par la chrétienté, bien que certaines formes de rituels soient encore observées de nos jours pendant les offices de culte chrétiens et les rassemblements politiques et culturels. Comme la plupart des cultures autochtones fondées sur la chasse et les réserves alimentaires, les croyances spirituelles des Inuits étaient souvent célébrées au moyen de rites liés à la production alimentaire. Les Inuits croyaient en Naarjuk, l’Être suprême qui a créé la terre et la mer, et en Nuliajuk, la déesse ou l’esprit de la mer. Les esprits représentaient principalement des sources de nourriture, par exemple ijirak est l’esprit d’un caribou. Sous la direction de angatkuk (chaman) et à l’aide de ses directives, ces rites étaient accomplis avant la chasse en récitant des prières de supplication dans lesquelles on demandait à Nuliajuk de bénir la chasse au phoque ou la pêche, et on la remerciait après pour une chasse ou une pêche fructueuse. De nos jours, certains aspects cérémoniels des rites sont observés par la prière et des services de culte chrétiens et dans le cadre de festivals et de rassemblements dans la collectivité, en grande partie afin de commémorer la culture et le style de vie anciens.

Plusieurs traditions des Autochtones d’Amérique du Nord sont liées au développement spirituel et personnel, à la compréhension du Grand Esprit et de la Terre mère, à l’appréciation de la nature de la vie et de l’environnement. Les rites et les cérémonies décrites dans les sections qui suivent fournissent une base plus générale afin de comprendre les moyens par lesquels la spiritualité autochtone est pratiquée.


Éléments religieux

Textes sacrés et doctrines

  • Les traditions spirituelles et culturelles autochtones sont transmises oralement. En général, les Premières nations ont négligé de consigner par écrit les détails des rites, croyant que cela irait à l’encontre de la signification même d’une cérémonie. Étant donné qu’en raison de la tradition, on n’a pas conservé par écrit les croyances essentielles, mais qu’elles sont très répandues et ont conservé une forme constante, il est probable qu’elles existent sous cette forme depuis des centaines, voire des milliers d’années. Dans le système oral de conservation des pratiques et des croyances spirituelles et culturelles, on compte beaucoup sur le chaman, ou guérisseur, comme gardien de la connaissance. Il doit suivre une longue période de formation et à son tour, il doit enseigner à ses successeurs tout ce qu’il sait des traditions afin d’assurer la continuité des systèmes de croyance à travers les générations à venir.


Rites

  • Les cérémonies d’action de grâce : on participe à ces cérémonies individuellement ou en groupe. De façon personnelle, on remercie chaque jour le Grand Esprit du Créateur pour tout ce qui vit. La personne se lève à l’aube, est reconnaissante pour la nouvelle journée qui commence et remercie la Terre mère pour tout ce qu’elle fournit. Au cours des cérémonies collectives, on remercie l’esprit des plantes et des animaux qui ont permis qu’on les utilise comme nourriture, vêtements ou autres produits. Ces cérémonies peuvent avoir lieu plus d’une fois par année.
  • La cérémonie du calumet : le calumet est utilisé individuellement et en groupe pour la prière et les cérémonies. Les participants se réunissent en cercle. Une tresse de foin d’odeur est brûlée afin de purifier les lieux et les personnes présentes dans le but de rendre l’endroit sacré pour recevoir la visite des esprits. On fume du tabac ou du kinnickkinnick, un mélange traditionnel de raisin d’ours et d’herbes sauvages ou de copeaux de cornouiller, pour faire les prières au Grand Esprit ou pour implorer les esprits. On peut également fumer le calumet au cours d’autres réunions ou cérémonies. Lorsqu’on ne l’utilise pas, on sépare le fourneau et le manche que garde sur elle une seule personne, le porteur du calumet.
  • Le giveaway : cette cérémonie, un événement particulier à l’est des Rocheuses, mais souvent l’objet d’un potlatch parmi les nations côtières de la Colombie-Britannique, a lieu afin de célébrer un événement particulier tel qu’une naissance ou un mariage, ou pour commémorer un décès. À cette occasion, on offre des cadeaux aux membres de sa famille, aux amis ou aux visiteurs, soit des couvertures, des broderies perlées ou de l’artisanat. Au cours de cette cérémonie, on danse et on chante.
  • Le potlatch : pratiqué par les Premières nations de la côte ouest, le potlatch est une rencontre organisée pour des cérémonies particulières comme l’attribution de nom, la naissance, les rites de passage, les traités et les mariages. Le giveaway est généralement l’activité principale du potlatch moderne. Fait historique, le gouvernement de la Colombie-Britannique a interdit le potlatch en 1887, croyant à tort que l’aspect du giveaway constituait l’une des causes de la pauvreté parmi les nations côtières, puisque certains participants donnaient souvent tous leurs biens dans un excès de zèle. En fait, le potlatch était une importante institution culturelle, sociale, religieuse et politique des peuples côtiers. Il leur permettait de rester solidaires et de conserver un sentiment d’appartenance à la nation. L’interdiction a finalement été levée en 1951.


Code de moralité

  • Bien qu’il n’existe aucun code de moralité particulier, certains aspects des croyances et certains comportements sont communs et répandus.
    • On considère que la terre a une valeur intrinsèque et que les êtres humains, à titre d’intendants, doivent en prendre soin.
    • Toute chose vivante et tout objet ont un esprit.
    • Lorsque l’on prend la vie d’une plante ou d’un animal de la Terre mère, il faut rendre hommage à l’esprit de la plante ou de l’animal.
    • Lorsque cette vie est prise à des fins d’utilisation et de consommation, l’on doit offrir à l’esprit de la plante ou de l’animal des plantes sacrées, comme du tabac.
    • L’on doit faire des prières de remerciement ou des bénédictions au Créateur chaque jour pour toutes les créatures vivantes.
    • Des cérémonies de remerciement doivent avoir lieu régulièrement, et tous devraient y participer.
    • On accorde une grande valeur aux familles, y compris la famille éloignée et d’autres personnes qui peuvent être considérées comme membres de la famille.
    • On doit faire preuve de respect envers chaque personne, surtout envers les adultes et les enfants.
    • Afin de démontrer son respect ou de clore une entente, on devrait donner des présents.
    • Chacun a la maîtrise de son propre comportement et doit se comporter en tenant compte de la collectivité dans laquelle il vit.
    • Chacun doit s’efforcer de faire le bien, et peut y arriver, en partie, en assistant aux cérémonies.
    • Tous les objets sacrés doivent être traités comme tels par quiconque les touche.
    • On doit respecter les croyances spirituelles de chacun.


Lieux où l’on pratique les rites et les cérémonies

  • Les cérémonies et les rituels ont lieu dans différents types de structures ou d’endroits.
    • Suerie : bien que les Premières nations construisent des sueries de différents styles, elles comportent des aspects communs. En général, elles ont la forme d’un igloo, mesurent environ 1,5 mètres de haut et sont assez grandes pour asseoir huit personnes en cercle sur le sol. Elle sont érigées sur un sol qui n’a jamais été utilisé. La maison est construite avec du saule courbé ou un autre type de bois mou lié ensemble avec des plantes grimpantes. L’extérieur est recouvert de peaux ou de couvertures afin de conserver l’obscurité. On chauffe des pierres dans un foyer dehors, on les emmène ensuite à l’intérieur et on les place sur le sol sacré, au centre. On verse de l’eau sur les pierres afin de produire de la vapeur. Un ancien dirige la cérémonie et personne ne peut entrer dans la hutte sans permission. On peut faire circuler un calumet autour du cercle dans le cadre de la cérémonie.
    • Pendant les pow-wow, on peut construire des treillis comme abris ou afin de représenter l’arbre de vie, qui est symboliquement représenté par un poteau au centre du treillis.
    • Les nations de la côte ouest ont toujours construit de grandes maisons en planches de cèdre comme lieu de résidence pour les membres de la famille éloignée et les rassemblements. De nos jours, ces structures peuvent être utilisées pour des rassemblements publics et des potlatchs.
    • Dans les premiers temps, parmi les nations de l’est, certaines tribus construisaient de longues maisons qui servaient de résidence à la famille éloignée, ou d’endroit pour tenir des cérémonies qui se déroulaient en hiver. De nos jours, on les érige pour des occasions particulières et les cérémonies spirituelles. On les utilise également comme lieu de rencontre des 50 chefs héréditaires de la Confédération iroquoise.
    • Pour certaines cérémonies et réunions, les participants forment, sur un sol intact, un cercle dans lequel tous ont une place égale.


Pratiques et offices religieux

  • Le cercle de guérison : ces réunions sont semblables au réunions du conseil où le groupe se rassemble en cercle afin de guérir les blessures physiques, émotionnelles et spirituelles. Un symbole, souvent une plume d’aigle, peut être remis à une personne qui désire prendre la parole, puis on la passe à quelqu’un d’autre dans le cercle qui désire faire la même chose.
  • Les cérémonies de guérison peuvent être dirigées par des chamans. On utilise souvent des hochets lors de ces rituels.
  • La cérémonie de la suerie : elle a lieu dans des huttes spécialement construites à cet effet et peut durer d’un à quatre jours. Il peut s’agir d’un événement unique ou lié à un rituel ou à une cérémonie. Son objectif est de purifier, de guérir et d’offrir des remerciements au Grand Esprit ou au Créateur.
  • Le pow-wow : le pow-wow est un important ou petit rassemblement de gens, tenu à des fins sociales ou de célébration. Pendant le pow-wow, on mange et on échange des présents, on fait également des annonces spéciales.


Organisation et gestion du clergé

  • Il n’existe pas de clergé ou de gouvernement organisé dans les traditions et les pratiques spirituelles autochtones. Toutefois, certaines personnes, tels les anciens ou les chamans, jouent des rôles particuliers importants dans la tradition.
  • Les anciens et les chamans peuvent être des hommes ou des femmes.
  • On détermine les anciens selon leur âge, leur sagesse et leur expérience de vie. Parfois, une personne plus jeune ayant acquis une sagesse et une expérience de vie exceptionnelles peut devenir un ancien, mais cela n’est pas chose courante.
  • Les chamans jouent un rôle de guérisseur physique et spirituel; ils dirigent des cérémonies précisément à cette fin. Ils possèdent des connaissances particulières des remèdes et des herbes à utiliser dans certaines conditions.


Propagation de la foi

  • Les dirigeants spirituels autochtones voyagent beaucoup afin de diriger des rites ou des célébrations ou afin d’y assister. Dans le cadre de ces événements, plusieurs sont exposés aux traditions spirituelles, et les Autochtones canadiens qui ne l’ont pas encore fait sont encouragés à revenir à leurs traditions spirituelles en y participant.
  • La célébration des pow-wow ou d’autres rituels ou célébrations devant le public sensibilise les gens aux traditions spirituelles autochtones et leur permet de mieux les comprendre. Le prosélytisme n’est cependant pas un objectif de ces démonstrations.

Sg'te'gmuj  /  Sketekemouc  /  Skudakumooch'  /  Esprit fantôme

Les Micmacs redoutaient le Sketekemouc, un fantôme dont l'apparition annonçait une mort prochaine. À la même catégorie d'êtres surnaturels se rattachent les Mikemouwesou et les Poukeletemouc, des nains qui s'habillent et vivent à la manière des Indiens des temps anciens, ne mangent que de la viande de bêtes sauvages, profitent des hommes ou leur nuisent. Récemment, on leur a attribué quelques forfaits propres aux lutind du Québec traditionnel, comme de faire du bruit autour des wigwam et des granges, ou de voler des chevaux qu'ils abandonnent après leur avoir fait des nœuds à la crinière et à la queue. On conjure ces esprits en aspergeant de l'eau bénite ou en coupant des rameaux au dimanche des Rameaux. (Texte tiré de http://fr.wikipedia.org/wiki/Micmacs)


Gegnuoltieg / Nous sommes respectueux

Les Amérindiens étaient respectueux.  On dirait aujourd'hui que les Amérindiens étaient superstitieux...

Dans «Relations des Jésuites (1633-1634)» il est écrit « Les Sauvages ne jettent point aux chiens les os de castors, porcs-épics femelles, du moins certains os déterminés : bref, ils prennent garde très soigneusement que les chiens ne mangent aucun des os des oiseaux et des autres animaux qui se prennent aux lacs, autrement ils n’en prendront plus qu’avec des difficultés incomparables »

(Ce document est disponible en format pdf via le Troc - Consultez la page https://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n


A'sutmaqan majulgwat / Évangélisation

            
(Ces documents sont disponibles en format pdf via le Troc - Consultez la page https://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )

L'un des objectifs principaux de la colonisation française en Nouvelle-France était de convertir et d'évangéliser les Amérindiens. Au sein des premiers arrivants se trouvaient toujours quelques hommes religieux ayant le but d'évangéliser les Indiens et nourrir la spiritualité des colons.  

En 1615, les Récollets de Rouen, premiers religieux venus s’installer au Canada, débarquent pour évangéliser les Indiens suivis des Jésuites en 1625.  Les Jésuites s'installaient plus longuement dans les groupes autochtones. Ainsi, en apprenant la langue et la culture ils pouvaient profiter du rapprochement culturel pour débuter leur mission.

Les Indiens, attachés à leurs croyances et à leur culture, ne montraient que peu d'intérêt à la religion des colons puisqu'ils avaient déjà une vie spirituelle riche (Créateur, Êtres spirituels, prières, cérémonies, objets sacrés, etc.).

Les missionnaires avaient une double mission.  Ils agissaient en collecteurs d'informations chez les peuples autochtones. D'ailleurs, certains Indiens y voyaient clair et  accusaient les missionnaires de les espionner.


Manito Sakahigan  /  Lac des Esprits
(Texte tiré de http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-252/Lac_Sainte-Anne_:_un_lieu_de_p%C3%A8lerinage_franco-am%C3%A9rindien.html#.VmS6ab9RvW7  )

Depuis plus de 100 ans, en juillet, 40 000 Aborigènes se rendent à Lac Ste Anne (aussi nommé Manito Sakahigan, Lac des Esprits, Lac du Diable ) en Alberta, pour le plus grand pèlerinage autochtone d’Amérique du Nord.

Chaque année, de nombreuses personnes font la route jusqu'au lac Sainte-Anne. Certaines vivent dans les environs, alors que d'autres font des centaines, voire des milliers de kilomètres pour pouvoir se baigner ou simplement se mouiller les pieds dans les eaux du lac qui auraient des propriétés miraculeuses. Jeunes et vieux, parents et enfants s'y côtoient. Chacun ramène un peu de cette eau dans une petite bouteille, en espérant qu'elle contribuera à l'éventuelle guérison d'un parent, d'un ami ou de soi-même. Pour de nombreux autochtones, ce site de pèlerinage représente un lieu de renouvellement socioculturel et spirituel, mais il est aussi un lieu de socialisation, de rencontre avec les membres de la famille ou avec les amis.


Célébrations et fêtes importantes


Jours d’observance réguliers

  • Aucun


Fêtes spéciales

  • La danse du soleil : la cérémonie de la danse du soleil est célébrée par les Premières nations dans les Prairies et les régions environnantes. Elle a généralement lieu en juin ou en juillet, pendant la période de la pleine lune. Selon la tradition, elle a vu le jour lorsqu’un guerrier a demandé une vision qui lui a permis de comprendre une nouvelle façon de prier le Grand Esprit, bon nombre de personnes n’attachant plus beaucoup d’importance à la cérémonie du calumet. Son objectif est l’engagement personnel des guerriers participants envers le Grand Esprit. Les danseurs doivent prendre part à quatre danses du soleil annuellement afin de se préparer à l’étape finale du rituel. Quatre jours avant la cérémonie, les danseurs se préparent en se purifiant, tantôt dans les sueries, tantôt en méditant et en recueillant des vêtements de cérémonie à utiliser pour la danse du soleil. La danse du soleil en soi se poursuit pendant quatre autres jours au cours desquels le danseur jeûne. À la dernière étape du rituel, les danseurs se percent les muscles de la poitrine ou du dos avec des bâtons pointus qu’ils attachent ensuite à un poteau central avec des lanières de cuir. À la fin de cette danse autour du poteau, ils se libèrent des lanières en utilisant la force et ce faisant, se déchirent la peau. Cela permet aux danseurs de se libérer de l’ignorance. Après la danse du soleil, une autre cérémonie a lieu à la suerie.
  • Les cérémonies de dénomination : les Premières nations ont différents rituels pour les cérémonies de dénomination. La signification même du nom constitue un aspect commun. Contrairement au nom donné à la naissance et qui identifie normalement une personne à des fins légales, le nom donné à un enfant ou à un adulte pendant la cérémonie de dénomination est un nom traditionnel qui a une signification particulière pour la personne, puisqu’il reflète sa personnalité ou encore un exploit remarquable. Le nom est habituellement donné par d’autres personnes qui reconnaissent certains traits particuliers de la vie de la personne, de son caractère ou de sa personnalité qui doivent être soulignés par un nom significatif. Un nom peut changer plusieurs fois au cours d’une vie.
  • La fête du milieu de l’hiver : cette fête a lieu vers le solstice d’hiver; il s’agit d’une célébration pour le printemps qui vient.
  • La recherche de la vision : en général, cette cérémonie est tenue par les nations algonquiennes et sioux sur les Plateaux de l’intérieur. La personne en quête de vision doit aller à un endroit sacré et jeûner pendant quatre jours, tout en cherchant à obtenir une vision et des directives pour sa vie. On s’y prépare tout au long de l’année précédente, et les parents ou les anciens peuvent conseiller à un jeune de faire une recherche de vision. L’ancien peut ensuite interpréter la vision.


Code vestimentaire

  • Les hommes et les femmes portent normalement les cheveux longs, certaines Premières nations les considèrent sacrés. On peut les porter en tresses. Les hommes portent généralement trois tresses, représentant le corps, l’esprit et l’âme. Bien que la longueur et le style des cheveux ne soient pas uniformes parmi les Premières nations, les tresses ou les cheveux non coupés signifient en général que le style adopté a une importance spirituelle et culturelle pour la personne et qu’il permet à la personne de mieux s’identifier comme membre d’une Première nation en particulier.
  • Une personne peut porter un sac de médecine lorsqu’elle désire demander la protection des esprits des quatre points cardinaux. Un ancien prescrit le contenu du sac, qui peut contenir les quatre plantes sacrées qui sont le cèdre, le tabac, la sauge et le foin d’odeur ou peut-être le kinnickkinnick. D’autres herbes sacrées ou des parties d’animaux peuvent être mis dans un sac, par exemple les champignons de saule jaune, les testicules de castors séchés ou en poudre et les crottes de buffle sont également des éléments courants. Lorsque le détenteur désire invoquer la force des esprits, il les utilisera en général en les brûlant. Un sac sacré ne doit être touché que par son détenteur ou par l’ancien. Autrement, il en résulterai une violation des sentiments religieux de son détenteur et une profanation de son contenu. Si le contenu doit être examiné à des fins d’application de la loi, cela doit être fait par un homme en raison de la croyance populaire qui veut qu’une femme qui a ses règles possède plus de pouvoir spirituel qu’un homme, et que sa force, que celle-ci respecte ou non les traditions spirituelles autochtones, annulerait le pouvoir du sac de médecine. Si la GRC procède à l’examen, on demande en général au propriétaire du sac et non au membre de la GRC d’en montrer le contenu.
  • Les quatre herbes sacrées sont parfois épinglées aux vêtements.
  • Les anciens peuvent épingler d’autres articles ou symboles sacrés à leurs vêtements ou les porter d’autres façons. Les articles diffèrent selon la tradition de la tribu.
  • Un vêtement particulier peut être nécessaire pour les célébrations.
  • Le costume traditionnel des hommes peut comprendre un vêtement décoré de perles ou de piquants de porc-épic, de franges colorées et de plumes d’aigle.
  • Le costume traditionnel des femmes peut comprendre des robes longues ou au genou décorées de perles, de rubans ou de coquilles; elles peuvent également porter des mocassins et des jambières ainsi qu’un châle spécial. Elles peuvent aussi porter des bijoux et des accessoires pour les cheveux.
  • Des objets sacrés sont également exigés lorsque le costume de cérémonie est requis. Il comprend des boucliers, des armes, des bâtons, un cercle d’influences, des plumes ou des ailes d’aigle ainsi que des éventails.


Code alimentaire

  • Le jeûne est une des nombreuses façons pour les Autochtones canadiens de prendre part à une expérience spirituelle. Le jeûne peut se poursuivre pendant une ou plusieurs journées. Un ancien peut fournir des directives pour le jeûne et s’assurer que la santé de la personne est adéquate pour les conditions du jeûne. On peut également demander à un médecin d’évaluer la santé de la personne. Pendant la période de jeûne, on s’abstient de consommer toute nourriture et boisson.
  • On peut exiger des aliments particuliers pour certains rituels ou célébrations. Ces aliments sont différents selon les traditions de la tribu.


Code en matière de soins médicaux et de santé

  • En temps de maladie, on peut utiliser un hochet afin de ramener les esprits à la vie pour qu’ils puissent aider à la guérison du malade.
  • On peut également secouer le hochet pendant une cérémonie de suerie afin d’invoquer les esprits des quatre points cardinaux pour aider à la guérison physique ou spirituelle.
  • Une personne malade peut désirer brûler du tabac, du foin d’odeur ou d’autres herbes sacrées pour aider à sa guérison.


Décès et funérailles

Les pratiques en matière de funérailles et de deuil varient selon les différentes nations et selon chaque famille. La grande majorité des peuples autochtones chrétiens préfèrent en général des funérailles et des obsèques propres à leur Église. Ceux qui adoptent les traditions spirituelles autochtones, et certaines personnes qui intègrent certains de leurs aspects aux funérailles chrétiennes, peuvent observer certaines des pratiques générales indiquées ci-dessous ou les adopter toutes. Les pratiques indiquées sont particulières aux Premières nations des groupes linguistiques présentés.

  • Peuples algonquins
    • Une personne qui a choisi de suivre le chemin de la vie se voit accorder l’entrée sur la terre des esprits.
    • L’enterrement a lieu quatre jours après le décès.
    • Après l’enterrement, on construit une maison de l’esprit, et on offre une assiette de l’esprit afin d’abriter et de nourrir l’esprit qui peut être encore présent après la mort, se préparant à partir pour la terre des esprits.
    • Les biens d’une personne sont enterrés avec elle. Ceux-ci comprennent un sac de médecine, un bol et une cuillère ainsi qu’un peu de maïs, de tabac et un calumet si la personne en avait un. Cela afin que l’esprit puisse participer au festival des esprits au cours duquel on l’accueille dans la terre des esprits.
    • Pendant les quatre jours suivant l’enterrement, la famille et les membres de la collectivité entretiennent un feu sur le tumulus. Pendant ce temps, l’esprit s’en va à la terre des esprits.
    • La famille porte le deuil pendant une année.
  • Peuples iroquois
    • La Confédération iroquoise est composée des Premières nations Mohawk, Onondaga, Sénéca, Oneida et Cayuga.
    • La Grande Loi de la paix donne les directives en matière de pratiques pour les funérailles et l’enterrement.
    • On y indique des paroles à utiliser au cours des funérailles. On dit à l’esprit d’aller vers le Créateur et on dit aux participants de porter le deuil, de faire preuve de modération, d’éviter le commérage et de maîtriser leur comportement personnel.
    • On suggère une période de deuil de une année, toutefois, une période de dix jours est acceptable afin de respecter les pratiques rigoureuses du deuil. On ne porte le deuil que pendant cinq jours pour un enfant décédé moins de trois jours après sa naissance.
    • Après dix jours, les personnes en deuil se rassemblent de nouveau pour un repas; elles sont libérées de leurs responsabilités de deuil, et on les remercie d’avoir participé à des tâches particulières.
  • Peuple des Plateaux de l’intérieur
    • Lorsqu’une personne meurt, on allume un feu sacré.
    • Les vêtements de la personne sont brûlés dans le feu et l’on fait don de tous ses biens (certains peuvent avoir été légués à certaines personnes).
    • Pendant trois jours et trois nuits, on tient une veillée funèbre. Les enfants sont enterrés le matin du quatrième jour et les adultes dans l’après-midi.
    • Les membres de la famille portent le deuil pendant une année et peuvent couper leurs cheveux.
    • Un repas de commémoration a lieu un an après le décès, ce qui met fin à la période de deuil. Au cours du repas, la famille donne des objets à ceux qui les ont aidés pendant l’année de deuil.
  • Les peuples côtiers
    — En général, ils adoptent des pratiques chrétiennes d’enterrement. Toutefois, des chants traditionnels peuvent être intégrés au service funèbre. On peut également utiliser un hochet.
    • Les membres de la famille peuvent se couper les cheveux.
    • Après une année de deuil, on prépare une fête pour rendre hommage à la personne décédée, et on place une assiette de l’esprit remplie de nourriture pour le défunt ou la défunte.
  • Inuits
    — en général, ils observent les pratiques chrétiennes.

 


Pagetunowwedoomkawa' / La cérémonie des poissons

Le dernier jour de janvier, une fois le jour tombé, des peaux d'anguilles et des têtes de poissons étalées sur un tronc d'arbre étaient offerte aux Esprits.  Un aîné menait la famille au tronçon, remerciait les Esprits de leur avoir permi de survivre les grands froids d'hivers, et demandait encore leurs protections jusqu'au printemps.


Etlte'meg  /  Nous jouons (d'instruments de musique)
Etlte'g  /  Musique  

La musique traditionnelle joue un rôle social important de transmission orale de la culture.  Au Canada et aux USA elle est pratiquée par des instruments à vent (flute, corne de buffle), des tambours (tambour manuel, tambour d'eau), des ochets, et des clochettes (pour la dance des clochettes par exemple).  Il y a bien sûr la musique vocale qui est généralement syllabique et peut être en solo, en chœur ou d'un chant alterné entre plus d'un choeur ou entre un choeur et un soliste.  Il existe aussi des chants de bienvenue, des chants à danser et des chants de guérison, bien souvent des chants syllabiques se situant au-delà des langues.  Les dictions expressives sont aussi considérés comme étant des chants.

Bien des instruments, des musiques ou des chants sont réservés aux hommes ou aux femmes, qui sont souvent des chanteuses d'appoint ou des danseuses, souvent réservés aux célibataires dans certaines cérémonies.

J'ai trouvé ces sites très intéressants, permettez-vous une visite: 

http://www.rcinet.ca/fr/2016/11/19/quels-sont-ces-sons-de-la-musique-des-amerindiens-au-canada/

et https://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_amérindienne


Getlams'tmeg msit maqamigew sigu aq egatagwotumugawa' sape'wigl.  
Nous croyons que la terre, les animaux et les plantes sont sacrée.


Gwatejg a'sutmaqan  / Spritualité des Haudenausaunee
(Texte tiré de «Religion chez les Iroquois»  http://www.seminaire-sherbrooke.qc.ca/hist/hist4/Enrichi/iroq.htm )

Les Iroquois croyaient qu'avant la création de l'humanité, le monde n'était qu'une vaste mer habitée par des créatures marines et des oiseaux aquatiques. Ils se représentaient le ciel comme un énorme dôme. Des gens habitaient au sommet du dôme. Un arbre, dont les fleurs fournissaient la lumière pour ces gens, y croissait en plein centre. Mais le chef de cette population tomba malade. Les Iroquois croyaient que la maladie était causée par un souhait non réalisé. Les habitants du monde céleste essayaient de deviner le souhait de l'âme de leur chef. Il fut déterminé que le grand Arbre de Lumière devait être déraciné. Cela fut fait, et le chef se coucha à côté du trou ainsi créé et regarda la mer tout en bas. Il appela sa femme à son côté. En fait, il y avait eu un conflit entre eux, et il la soupçonnait d'infidélité. Il la poussa dans le trou, et elle tomba en direction de la mer primitive.

En bas, les animaux aquatiques regardèrent vers le ciel et la virent qui tombait vers eux. Des oies s'envolèrent, aile contre aile, et l'attrapèrent dans sa chute. En dessous, les animaux se demandaient qui aurait la force nécessaire pour soutenir la femme, et il fut décidé de faire appel à la tortue. Les oies déposèrent donc la femme sur le dos de la tortue, tandis que les animaux plongeaient vers le fond pour ramener de la boue et former le sol sur le dos de la tortue. Mais tous remontèrent sans vie à la surface. Cependant, quand on examina les pattes du rat musqué, on y trouva des mottes de terre, que l'on plaça sur le dos de la tortue. Cette boue s'étendit rapidement, jusqu'à atteindre la taille d'un continent.

La Femme du Ciel était enceinte quand son mari l'avait poussée dans le trou, et elle vint à donner naissance à une fille. Celle-ci grandit et devint femme, mais elle ne suivit pas les instructions de sa mère et fut fécondée par le Vent d'Ouest (dans d'autres versions de ce mythe, la grossesse est causée par l'eau ou par un visiteur qui dépose des flèches à côté du lit de la fille). La grossesse fut difficile. La jeune femme se rendit compte qu'elle portait des jumeaux quand elle les entendit se disputer dans son ventre. Un des jumeaux souhaitait naître de la façon normale, mais l'autre trouvait plus simple de sortir par l'aisselle de leur mère. Le premier avait beau dire que cela tuerait leur mère, l'autre était déterminé à naître de cette façon. La femme alla voir sa mère et lui expliqua qu'elle allait mourir en couches et lui donna des instructions pour son enterrement.

Les frères jumeaux sortirent du sein de leur mère de la façon qu'ils avaient prévue, et le plus jeune (qu'on appela Silex ou Mauvais Esprit) tua sa mère en sortant par son côté. Quand la Femme du Ciel les trouva, de même que le corps de sa fille, elle demanda qui l'avait tuée. Le plus jeune des jumeaux pointa en direction de son frère, et la grand-mère jeta celui-ci dans les broussailles. L'aîné (appelé Jeune Arbre ou Bon Esprit) en sortit toutefois indemne et retourna à la maison de sa grand-mère et de son frère, qui formèrent une alliance contre lui.

La mère des jumeaux fut ensevelie selon ses instructions. De son corps poussèrent les trois plantes si importantes dans la vie des Iroquois. La courge sortit de ses pieds, le haricot de ses mains et de ses doigts, le maïs de sa poitrine. Et le tabac, qui a toujours eu une importance religieuse chez les Iroquois, poussa de sa tête.

Les jumeaux devinrent adultes, et chacun s'attela à la tâche de créer le monde tel que nous le connaissons. Le Bon Esprit, que les Iroquois vénèrent également comme le Créateur, fit l'homme et la femme, et toutes les choses qui aident les humains. Le Mauvais Esprit, jaloux de son frère, fit les choses qui nuisent à l'humanité. Chaque frère essaya de contrecarrer le travail de l'autre, mais aucun ne put détruire ce qui avait été créé par l'autre. Les plantes créées pour l'humanité, le Mauvais Esprit les fit plus petites, moins riches et plus difficiles à transformer. Le Bon Esprit réduisit la taille des moustiques, qui étaient des géants capables de tuer, pour en faire les petites créatures qui harcèlent l'humanité d'aujourd'hui.

Il devint évident que les jumeaux auraient à se battre l'un contre l'autre. Chacun demanda à l'autre ce qu'il craignait le plus. Le Bon Esprit mentit et dit que c'étaient les quenouilles; le Mauvais Esprit dit la vérité et avoua que c'était le bois de cerf (le Mauvais Esprit était également appelé Silex, et le bois de cerf est un excellent outil pour fabriquer des outils en pierre). Les deux frères se battirent et, dans leur lutte, soulevèrent des montagnes et creusèrent des vallées. Les quenouilles du Mauvais Esprit s'avérèrent inefficaces, mais son frère lui infligea de bons coups avec ses armes en bois de cerf. Le Mauvais Esprit fut défait et jeté dans une fosse; le Bon Esprit retourna au Monde du Ciel.


Wenujuadakun  / L'influence Française

Un des premiers buts de la colonisation française en Amérique du nord demeurait l'évangélisation des Amérindiens. Dès 1611, les Jésuites arrivèrent en Acadie, suivis par les Récollets (1615), les Capucins (1632), les Ursulines (1639), les Sulpiciens (1657) et les Hospitalières de Saint-Joseph (1659). Dès 1632, les Jésuites concentrèrent leur action sur l'évangélisation de la Huronie mais les conversions se révélèrent peu nombreuses.
( http://www.tu-dresden.de/sulcifra/quebec/geschqu/n_france.htm  )


En 1624 le père Joseph Le Caron dit ceci des Indiens:  «... il faut esperer qu'à mesure que la Colonie se peuplera, nous humaniserons les Barbares; ce qui est premièrement necessaire, leur esprit s'ouvrira & le bon sens dont ils ont le fond: on les policera par les loir & les manieres de vivre à la Françoise, afin de les rendre capables d'entendre raison sur des Mystères si élevez. Car tout ce qui regarde la vie humaine et civile, sont des Mysteres pour nos Barbares dans l'état present, & it faudra plus de dépense & plus de travaux pour les rendre hommes qu'il n'en a fallu pour faire Chrestiens des Peuples entiers.»

Les Mi’kmaq ont été les premiers en Amérique du Nord à être «évangélisé». Mais les missionnaires eurent quelques difficultés. Pour les Mi’kmaq il ne pouvait exister un Dieu mâle s'il n'était pas accompagné d'un équivalant féminin ayant une puissance quelconque comme celui de Nogami, la Mère de l'être Suprême et grand-mère de Glousgap. Les missionnaires n'ont donc eu aucune difficulté à intégrer le culte à Sainte Anne chez les autochtones de l'est du Canada actuel. Ste-Anne est d'ailleurs encore fêtée par toutes les Nations de l'est. Mais est-ce Nogami ou Ste-Anne?

L' imposition de la religion fut cependant une forme de génocide culturel.  On imposa aux Indiens soit la religion catholique, soit la religion protestante. Les obligeant à renier leurs croyances ancestrales et leurs coutumes.  Dans les écoles catholiques ou protestantes on obligea les enfants à être «instruit» selon les concepts religieux des Européens, à porter des vêtements de «civilisés», à avoir les cheveux court.  On leur interdisa de parler leur langue.
Ce n'est que depuis les années 70 que la religion Catholique permet l'utilisation de prénoms autres que chrétiens.



Certaines croyances et coutumes étaient similaires à celle de
plusieurs autres
croyances religions dans le monde...

- Les Mi'kmaq croyaient que si «l'âme-libre» revenait au corps pour unir à «l'âme-vie», la résurrection pourrait se produire et la vie continuerait comme auparavant.
- Toutes les choses vivantes ont une âme, non seulement les humains. Tous les humains sont faits de trois éléments de base le corps physique (mtinin), l'âme-vie (mimajuo'qon), l'âme-libre (mijijaqamij).
- La réincarnation peut avoir lieu lorsque «l'âme-libre» et «l'âme-vie» revient aux restes des corps (les os).
- Les cendres de nos ancêtres sont sacrées et l'emplacement où ils reposent, une terre sanctifiée.


La tradition a su conserver (surtout chez les gens plus âgés) certaines croyances malgré l’opposition de l’Église…

La création :
Au commencement, le Créateur donna la vie aux Mi'kmaq et le droit à la liberté (le droit à l'autodétermination). Les Mi'kmaq ont été destinés à vivre sur notre Mère la Terre et profiter des cadeaux de ses eaux et territoires. En échange les Mi'kmaq ont eu le devoir de protéger et préserver notre Mère la Terre. C'était une obligation divine léguée aux peule Mi'kmaq. Le Créateur nous a donné ce droit et cette responsabilité et aucun gouvernement ne peut nous l'enlever.

Le lien avec la nature :
Puisque d'autres énergies spirituelles existent dans les objets animés et inanimés, il est important de montrer le respect à toute vie et toute chose vivante sur terre. Il y a des esprits dans les animaux, dans les arbres, dans les plantes, dans les fleurs. La vie des humains n’est pas considérée supérieure à d'autre vie, puisqu'ils les humains et les animaux ont été créés égaux. Certains animaux ont été placés sur terre pour la survie des humains. Encore aujourd’hui des prières sont récitées avant de tuer un animal pendant une chasse. En raison de la croyance de la spiritualité chez les animaux, les os sont traités avec un grand respect. Par respect pour l'animal qui a offert sa vie au chasseur, les os sont utilisés ou enterrés. Aujourd’hui on les utilise surtout pour faire des ornements et bijoux.


Au contact des Européens les Mi'kmaq avaient contracté des maladies pour lesquelles ils n'avaient aucune défense naturelle.   «Évangélisés» par les missionnaires certains croyaient qu'en acceptant d'être baptisé et en portant des vêtements de tissus pour prouver qu'ils étaient baptisés ils allaient ainsi protéger leurs descendance de ces maladies.  Mais ils n'avaient pas réalisé qu'ils allaient devenir encore plus malade en s'approchant des Européens.  Plusieurs moururent.

En 1607, Henri IV permettait à Jean de Biencourt de Poutrincourt de maintenir son entreprise de colonisation en Acadie, mais à la condition d’y conduire quelques Jésuites pour l’évangélisation des Autochtones. Ne souhaitant pas la présence des Jésuites mais désirant conserver la faveur royale il n’emmenait avec lui qu’un seul prêtre, l’abbé Jesse Fléché (surnommé le Patriarche par les autochtones).  Au début de juin 1610, moins d’un mois après son arrivée, il s’empressa de baptiser le chef Mi’kmaq Membertou ainsi que 20 membres de sa famille.  Le père Jesse Fléché ignorant la langue Mi’kmaq, c’est Charles de Biencourt, le fils de Poutrincourt, qui, à la demande de son père, se chargeait de catéchiser les Mi'kmaq.

Plus d’une centaine de Mi’kmaq furent ainsi baptisés en 1610 et 1611. À l’arrivée des Jésuites Biard et Massé en 1611 les autochtones baptisés ignoraient encore jusqu’au premier mot des préceptes de la religion.  L’évangélisation était à reprendre. Les Jésuites firent leur profit de cette expérience, ne baptisant désormais les adultes qu’après une longue probation.

Depuis le baptême du grand chef Membertou par le père Jesse Fleche à Port-Royal en 1610, les Micmacs entretiennent une relation particulière avec l'Église Catholique. Cette relation a été définie dans un concordat, ou traité, conclu entre le Grand conseil et le pape. Les Micmacs ont alors accepté de protéger les prêtres et les colons catholiques français.  En retour, l'Église catholique a accordé certains pouvoirs religieux à la Nation micmaque. Puisque l'Église concluait ce genre d'entente uniquement avec des gouvernements nationaux, le concordat confirmait la souveraineté des Micmacs. Le catholicisme est donc devenu la religion de la Nation micmaque.   (Paragraphe tiré de http://www.gnb.ca )

Un concordat était signé au Vatican en 1610.  Ce document par mis les mieux cachés de tous les temps affirmait le droit aux Mi'kmaq de choisir le catholicisme, la tradition spirituelle Mi'kmaq ou tous les deux.  Les Autochtones étaient baptisés selon des appellations amérindiennes, bien que des prénoms européens vinrent remplacer graduellement les noms amérindiens.  Pourtant ce n'est que vers 1970 que l'Église Catholique permettait que des éléments autochtones entre dans les églises.  Jusqu'à ce moment seul le poisson avait sa place dans les églises, le clergé ne semblant pas savoir ce que symbolisait celui-ci.  C'est aussi depuis ce temps qu'il est possible de donner à l'enfant nouveau né un prénom non chrétien correspondant aux traditions autochtones.  

En 1626 Charles de La Tour et ses hommes doivent suivre les Indiens dans leurs expéditions de chasse pour pouvoir survivre. Plusieurs épousent des Indiennes, dont lui-même. Celui-ci s'était d'ailleurs fait tant aimer des Indiens qu'ils l'avaient nommé comme leur chef suprême (Paragraphe tiré de http://www.gnb.ca )

Un concordat était signé au Vatican en 1610.  Ce document par mis les mieux cachés de tous les temps affirmait le droit aux Mi'kmaq de choisir le catholicisme, la tradition spirituelle Mi'kmaq ou tous les deux.  Les Autochtones étaient baptisés selon des appellations amérindiennes, bien que des prénoms européens vinrent remplacer graduellement les noms amérindiens.  Pourtant ce n'est que vers 1970 que l'Église Catholique permettait que des éléments autochtones entre dans les églises.  Jusqu'à ce moment seul le poisson avait sa place dans les églises, le clergé ne semblant pas savoir ce que symbolisait celui-ci.  C'est aussi depuis ce temps qu'il est possible de donner à l'enfant nouveau né un prénom non chrétien correspondant aux traditions autochtones.  

En 1626 Charles de La Tour et ses hommes doivent suivre les Indiens dans leurs expéditions de chasse pour pouvoir survivre. Plusieurs épousent des Indiennes, dont lui-même. Celui-ci s'était d'ailleurs fait tant aimer des Indiens qu'ils l'avaient nommé comme leur chef suprême


La cérémonie du pacenta L'arrivée des missionnaires européens, au début du XVIIe siècle, transformera le mode de vie des Mi'kmaq. Dès 1624, ce peuple délaissera progressivement ses valeurs spirituelles et culturelles au profit de la religion et du mode de vie européens.
On peut honorer le placenta après la naissance, le célébrer et l’offrir à la Terre
Le placenta étant un organe sacré, au moment de l'accouchement se faisait la cérémonie du placenta.
On pouvait honorer le placenta lors de la naissance avec un rituel au moment de couper le cordon ombilical.
La cérémonie pouvait se pratiquer dans les jours qui suivaient.

Le placenta était considéré comme le corps physique de l’âme.
On honorait le placenta après la naissance en le célébrant et en l'offrant à la Mère la Terre. On le pendait à un arbre durant la cérémonie, puis on l'enterrait au pied d'un arbre.

Les langues autochtones
La plupart des langues autochtones disposent de très peu de matériel publié.  Le fait de traduire et de publier les «écritures saintes» dans ces langues contribue à leur survie de la langue, tout en fournissant une base pour de futurs projets littéraires.  Pendant plus de trente ans, Marion Wilmot, une aînée mi'kmaw, a travaillé à la traduction du Nouveau Testament dans la langue de son peuple. Elle était aidée d’une douzaine d’autres membres de la communauté mi'kmaq, ainsi que par Watson et Marilyn Williams de l’Association Wycliffe pour la traduction de la Bible et aussi par la Société biblique canadienne.  Cette version du Nouveau Testament en mi'kmawi'simk courant a été publiée par la Société biblique canadienne, en avril 1999, pour remplacer la version de 1874.


Gjinisgam gusna Nisgam gusna Elohim gusna Allah na wijei elia'sutman.
Que vous priez le Grand Esprit ou Dieu ou Elohim ou Allah, etc., vous priez le même Être Suprême.  


Wenuj amsala'sit  /  Erreur Française


En 1608 Champlain voyait les Indiens «vivant comme beste brutes» mais il était convaincu qu'après l'arrivé des missionnaires ils seraient «reduits bons Chrestiens si on habitoit leur terre».
(C. H. Laverdière, ed., Œuvres de Champlain (Quebec, 1870), t. iii, p. 163.)

En 1668 Louis XIV donna ordre à l'Intendant Bouteroue «employer toute l'authorité temporelle pour attirer les dits sauvages parmy les français, ce qui se peut faire par les mariages et par l'éducation de leurs enfans», les missionnaires «enant les sauvages convertis dans leur forme de vie ordinaire.»
(Le Journal des Jésuites (Québec, 1871), pp. 281, 312; Archivum Romanum Societatis Iesu (Rome), Gallia 109, fol. 3, "Pierre de Sesmaisons : Raisons qui peuvent Induire Sa Sainteté à permettre aux Français ... d'épouser des filles Sauvages..."")uvt arivé car au lieu de les acoutumer a nos Loys, je vous asseure qu'ils nous communiquent fort tout ce qu'ils ont de plus mechant, et ne prennent eux mesmes q'ce qu'il y a de mauvais et de vitieux en Nous.»
(P.A.C., Series C11A, Denonville to Minister, November 13, 1685, Vol. VII, pp. 46-47.)

En 1686 Mère Marie de l'Incarnation demandait à Louis XIV's de redoubler les efforts pour assimiler les Autochtones:
«Si Sa Majesté le veut, nous sommes prêtes de le faire par l'obéissance que nous lui devons, et surtout parce que nous sommes toutes disposées à faire ce qui sera à la plus grande gloire de Dieu. C'est pourtant une chose très difficile, pour ne pas dire impossible, de les franciser ou civiliser. Nous en avons l'expérience plus que tout autre, et nous avons remarqué que de cent de celles qui ont passé par nos mains à peine en avons nous civilisé une. Nous y trouvons de la docilité et de l'esprit, mais lorse qu'on y pense le moins, elles montent par dessus notre clôture et s'en vont courir dans les bois avec leurs parents, où elles trouvent plus de plaisir que dans tous les agréments de nos maisons françaises».


lapulusann / Confinement

Le père Le Goff o.m.i. était d'avis que le confinement dans les réserves était une catastrophe humaine.

(texte tiré de la section «avant-propos» du dictionnaire français/montagnais publié en 1916)
(Ce document est disponible en format pdf via le Troc - Consultez la page http://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n


Saqamaw  -  Sagamo - Nikanus  /  Grand Chef

Devenir Chef était une tâche héréditaire.  Le futur Chef devait posséder certains qualités pour être admissible tels le courage, le leadership, la confiance, la supériorité intellectuelle, etc.  Si le plus vieux fils du Chef n'était pas qualifié pour ces fonctions, un autre fils  prenait la relève.  Si le Chef n'avait pas de fils ou qu'ils n'étaient pas qualifiés pour cette fonction, la direction changeait de famille.  

Les Chefs n'étaient pas une autorité suprême chez les Mi'kmaq, contrairement à  plusieurs autres peuples.  Sa principale fonction était de déléguer les territoires de chasse, aider les anciens et les chefs de familles.  Il décidait également des temps de guerres, mais rarement seul.  Il consultait souvent les Chefs des autres peuples ou tribus extérieures.  Il s'occupait de la répartition des richesses dans son groupe et de ceux qui étaient démunis.  Il était une sorte de guide ou de modèle pour ses semblables.

Le Grand Chef assumait la direction et la protection de la communauté vivant sur le territoire.  L’honneur, et peu davantage, était son meilleur profit.  Les jeunes gens étaient à son service et les hommes mariés lui payaient tribut.  



Timbre émis en 2007.  
Concepteur:  Réjean Myette de la maison montréalaise Fugazi.

Bien qu'on en ait fait plusieurs descriptions écrites au fil des ans, aucun portrait du 
Chef Mawpilu n'a été réalisé de son vivant. 


Maoi'napeltu  /  Le Grand Chef de tous

Disons d'abord que le nom Mawpilu ou Membertou a été attribué à ce Grand Chef par les Français. Ce nom est dérivé du terme Maoinapeltu, signifiant "chef de tout" ou "chef principal" lui a été donné par les Français car il avait juristiction sur tout le territoire allant de Ste. Croix jusqu'à la vallée de la rivière Saint-Jean, près de l'actuelle frontière du Maine USA et du Nouveau-Brunswick au Canada.

Memmbertou était exceptionnellement grand et mince, avec une longue barbeOn croyait qu'il était le fruit d'un pêcheur européen et d'une femme Mi'kmaw.  Son apparence générale pouvait le suggérer.  

À l'époque
de l'arrivée des Européens Membertou n'avait qu'une seule épouse (baptisée Marie le 24 juin 1610)
, peut-être prise une autre tribu comme un trophée de guerre, ou présentée à lui comme prélude à la paix.  Il ne subsiste aucune trace de la mort de Marie.  Elle s'est sans doute remariée après une certaine période de deuil.

Le Grand Chef Mawpilu (Membertou), aussi nommé Malpeltu Sikntasip, baptisé Henry le 18 septembre 1610 à Annapolis Royal, N.-É., est certainement le Grand Chef le plus connu de l'histoire Mi'kmaq.  Il exhorta les missionnaires à apprendre la langue mi'kmaq. Il fût le premier Grand Chef Mi'kmaq à à refuser pour lui-même la polygamie, habituelle aux Grands Chefs.  Cependant, lui et sa famille gardèrent leurs usages païens, au  scandale des Jesuites.  
Cette union entre le Peuple Mi'kmaw et l'Église Catholique durera pendant plus de 400 ans.

À la fin d’août 1611, Membertou, fût attaqué de dysenterie.  Le 16 septembre, Mawpilu (Membertou) fit son discours d’adieu, après s’être confessé. Il déclara son désir d’être enterré avec ses ancêtres païens. Le père Biard, Jésuite, s’y opposa, mais lui conféra quand même l’extrême-onction.  Il mourut le dimanche, 18 septembre 1611.  On lui fit, le lundi, des funérailles solennelles.

Les Français disaient du Grand Chef Mawpilu (Membertou) : « C’a esté, écrit le père Biard, le plus grand, renommé et redouté sauvage qui ayt esté de memoire d’homme : de riche taille, et plus hault et membru que n’est l’ordinaire des autres, barbu comme un françoys, estant ainsy que quasi pas un des autres [sinon les sagamos] n’a du poil au menton ; discret et grave, ressentant bien son homme de commandement ».


Pouwowin  -  Puion   -   T'moin  -  Autmoin  /  Le guérisseur (Medicine man)

Un puion était un homme ou une femme qui avait le pouvoir de communiquer avec le monde occulte.  Les chamanes et médecins, qui se livraient à la quête de vision et contrôlaient les relations avec les puissances de l’univers, étaient de sexe masculin.  Les visions que pouvaient recevoir les hommes leur conféraient le pouvoir de guérir, d’aller à la guerre et de chasser. Les femmes participaient très peu à ces activités et, s’il est vrai que leur présence était essentielle aux cérémonies religieuses, elles ne dirigeaient pas ces dernières. Il pouvait arriver cependant qu’une femme devienne un leader rituel après sa ménopause.

Les femmes n’allaient pas formellement en quête de vision, mais certaines avaient tout de même des visions qui leur donnaient le pouvoir de guérir grâce aux plantes médicinales, d’être sage-femme, ou de fabriquer des amulettes pour protéger les enfants en pleine croissance. Les visions pouvaient également inspirer un motif de broderie faite de piquants de porc-épic ou de perles de verre et procurer à la visionnaire la dextérité pour l’exécuter. 

Le puion recevait la connaissance par son père ou sa mère.  Enseigné par les Anciens son père ou son grand-père, sa mère, sa grand-mère, l'enfant apprenait la tradition à travers l'étude des plantes et de la nature et le respect qu'il devait porter à toute chose vivante ou ayant rapport avec la vie. Il développait en lui l'instinct, l'essence du puoin.

Il pouvait aussi devenir puoin en commençant comme apprenti. Le futur puoin était choisi en fonction de ces capacités d'apprendre et de sa rapidité à comprendre. Il devait avoir un désir sincère de connaître les choses et de les appréhender. C'est lors de sa première quête de vision que le futur puoin prenait conscience de ses qualités et découvrait si, oui ou non, il avait l'étoffe d'un guérisseur.

Les puoins transportaient habituellement un sac de guérisseur contenant des os, des cailloux, des figurines sculptées et d'autres objets sacrés qui les aidaient à se servir de leurs pouvoirs extraordinaires. 

À l'aide de médicaments et de cérémonies, ils pouvaient guérir un malade ou réparer les torts causés par d'autres personnes possédant des pouvoirs semblables. Appelé auprès des malades, il soufflait sur eux pour éloigner le démon, dansait et se prononçait sur le rétablissement ou la mort prochaine du patient.  Contre présents, il prophétisait sur l’issue de la chasse ou de la guerre.

Ils étaient en mesure de repérer le gibier et le poisson, de prédire la météo et de savoir ce que d'autres personnes influentes faisaient.  

Les gens de la communauté respectaient les puoins  et les kinaps/ginaps et leur donnaient des cadeaux pour les remercier de leur aide.

Encore aujourd'hui, certains croient toujours au pouvoir du sac de médecine.  On peut porter un sac de médecine lorsqu'on désire demander la protection des esprits.  Le contenu est prescrit par un ancien.  Il peut contenir les quatre plantes sacrées qui sont le cèdre, le tabac, la sauge et le foin d'odeur.   Il peut contenir d'autres plantes sauvages, du raisin d’ours séché, des copeaux, des champignons de saule jaune, etc.  Il peut contenir des parties d'animaux, comme des os ou des testicules de castors séchés.  Le contenu en sera brûlé pour évoquer les esprits.  Seul le détenteur ou un Ancien peut toucher le sac de médecine sinon son contenu en serait profané.  Le malade peut désirer brûler du tabac, du foin d'odeur ou d'autres herbes sacrées pour aider à sa guérison.

Le contact des Européens amena des maladies encore jamais connues sur le continent et qui ne pouvaient être soulagées par les herbes médicinales autochtones.  Plusieurs Autochtones périrent. Le mode de vie Européen comprenait une proximité d'animaux domestiques tel que des bœufs, des porcs, des chevaux, des moutons, des poules et autres volailles, etc., ce qui favorisa l'apparition d'épidémies infectieuses inconnues dans les Amériques.  
 

Petite vérole: 1631, 1633 et 1639
Épidémie d'origine inconnue: 1646
Influenza: 1647
Petite vérole: 1649
Diphtérie: 1659
Petite vérole: 1670
Influenza: 1675
Petite vérole: 1677 et 1679
Petite vérole et rougeole: 1687
Petite vérole: 1691, 1729, 1733, 1755 et 1758.


Putu's  /  Gardien de la ceinture Wampum

Le Putu's est celui qui est responsable de garder et protéger le Wampum.  Il est un historien.  Il s'occupe aussi des traités provenant soit de non-autochtones ou d'autres Bandes.


Gsnugowaqann  aq  aji wle' waqnn  / Les maladies et les bonnes conditions

Au début de XXième siècle peu d'Autochtones souffraient de diabète au Canada.  Aujourd'hui, il y a de trois à six fois plus de cas de diabète chez les Autochtones qu'il peut y en avoir dans la population non autochtone. 

Le résultat des effets conjugués de l'abandon des modes de vie traditionnels, de la diminution de la consommation d'aliments traditionnels et l'accès limité à des soins de santé et à des services de soutien adéquats ont un impact important sur la santé des Autochtones du Canada.  Il en résulte des taux élevés d'obésité, de diabète, d'hypertension, de maladies cardio-vasculaires, de dépression et de caries dentaires.


Pourcentage des gens atteint de diabète chez les Premières Nations:
15 à 19 ans: < 1%
20 à 24 ans: < 2%
25 à 29 ans: < 3%
30 à 39 ans: < 5%
40 à 49 ans: < 10%
50 à 64 ans: < 18%
+ 65 ans : < 23%  


Pourcentage des gens atteint de diabète chez les non Autochtones au Canada:
15 à 39 ans: > 1%
40 à 49 ans: < 2%
50 à 64 ans: < 5%
+ 65 ans : < 11% 



Kniskamijinaqik gina'masuti / Enseignements des Anciens

De l'autre côté du sentier des esprits, en des temps anciens, le Créateur «Gisu'lg» (Kisulk) prit une décision.  Il créa d'abord le soleil, Niskam, qui devait traverser la voie lactée (Skïtékmujeouti) pour éclairer la terre. Surgit un éclair qui créa Sitqamúk, la terre, et dont est aussi issu Kluskap qui a été créé avec de la terre sèche. Kluskap s'étendit sur Sitqamúk, la tête, les pieds et les mains orientés vers les quatre points cardinaux. Kluskap allait devenir un maître puissant, un kinap et un puoin, aux dons et aux alliés nombreux. 

Surgit un autre éclair qui donna la lumière du feu en même temps que naissaient les animaux, la végétation et les oiseaux. Ces autres formes de vie donnèrent graduellement à Kluskap une allure humaine. Kluskap s'éleva au-dessus de la terre et remercia Kisúlk en honorant les six directions: le soleil, la terre, puis l'Est, le Sud, l'Ouest et le Nord. Les habiletés inhérentes à la forme humaine représentaient la septième direction. 

Kluskap demanda au Créateur
«Gisu'lg» (Kisulk) comment il devrait vivre et, en guise de réponse, «Gisu'lg» (Kisulk) lui envoya Nukumi, grand-mère de Kluskap, pour le guider dans sa vie. Créée à partir d'une roche qui fut transformée pour prendre le corps d'une vieille femme grâce au pouvoir de Niskam, le soleil, Nukumi était une ancienne dont les connaissances et la sagesse furent intégrées à la langue micmaque. 

Nukumi enseigna à Kluskap à faire appel à apistanéwj, la martre, pour qu'elle demande aux bons génies la permission que l'homme se nourrisse d'autres formes de vie. La martre revint avec leur accord, ainsi qu'avec des rites et des chants. Kluskap et sa grand-mère remercièrent Kisúlk, le soleil, la terre et les quatre autres directions, puis festoyèrent. Au moment où ils se demandaient comment ils devraient vivre, Kluskap rencontra Netawansum, son neveu, à qui Kisúlk avait donné une forme humaine dans les flots de l'océan qui déferlaient sur les rives et restaient accrochés au foin d'odeur. Netawansum comprenait la vie et la force du royaume sous-marin et il apporta à Kluskap des cadeaux de ce royaume, y compris la capacité de voir au loin. Kluskap et sa grand-mère le remercièrent et se régalèrent de noix tombées des arbres. 

Enfin, ils rencontrèrent la mère de Kluskap, Níkanaptekewísqw — une femme dont le pouvoir résidait dans la capacité de parler des cycles de la vie ou de l'avenir. Elle était née d'une feuille d'arbre, issue du pouvoir et de la force de Niskam, le soleil, et avait pris forme humaine pour apporter l'amour, la sagesse et toutes les couleurs. Elle apportait avec elle la force et la sagesse de la terre et connaissait les moyens pour vivre en harmonie avec les forces de la nature. 


Ils vécurent ensemble longtemps, mais, un jour, Kluskap dit à sa mère et à son neveu que sa grand-mère Nukumi et lui partaient pour le Nord. Kluskap laissa des instructions à sa mère, lui disant que le feu du grand conseil allait laisser échapper sept étincelles qui retomberaient sur le sol, chacune sous la forme d'un homme. Sept autres étincelles allaient retomber de l'autre côté, et de celles-ci naîtraient sept femmes. Ensemble, ces hommes et ces femmes formeraient sept groupes, ou familles, et ces sept familles se disperseraient dans sept directions pour se rediviser ensuite en sept groupes différents. 

Comme les éclairs d'où la terre et Kluskap étaient nés, les étincelles contenaient de nombreux cadeaux. Elles donnèrent vie à l'homme et, dans chaque forme humaine, la perspective de la continuité. Comme Kluskap avant eux, lorsque tous ces gens se réveillèrent nus et perdus, ils demandèrent à Kluskap comment ils devraient vivre. Kluskap leur enseigna les leçons qu'il avait apprises, d'où son nom, celui qui vous parle, ou le maître-créateur.»  


Source:
Cet extrait s'inspire d'une histoire tirée des antiques enseignements des anciens. La légende en question a été reproduite par Kep'tin Stephen Augustine de Big Cove (Nouveau-Brunswick). 


Amgwes gina'matimg / Education du passé

Tout comme c'est encore le cas aujopurd'hui l'enseignement traditionnel comprenait l'apprentissage de la vie en communauté et des techniques de survie.  Les enfants avaient une éducation en fonction de leur futurs rôles d'hommes et de femmes adultes.  Les garçons apprenaient à chasser, pêcher et à prévoir les besoins de la communauté.  Les filles apprenaient à préparer et conserver les aliments, fabriquer les matériaux, les vêtements, la miss en place des camps, et le soins aux enfants.  Il était donné à tout enfant mi'kmaw une connaissance approfondie de l'environnement naturel.  Les Anciens étaient et son encore les «keepers of the culture».

Avec l'arrivée des européens est venu
deux nouvelles languee et de nouvelles façons.  Les missionnaires avait pour tâche «d'éduquer» les Mi'kmaq des façons modernes et les a encouragés à construire des églises et des écoles. 

En 1605
, les colons français en
Acadie ont commencé à convertir les Mi'kmaq au christianisme en leur donnant l'éducation religieuse jusqu'à la construction de la première école construite à Le Havre en 1633.  L'éducation par les Français continua jusqu'en 1710 lorsque le contrôle de l'Acadie passa au pouvoir des Britanniques.

Pendant les années 1800, les Mi'kmaq
ont perdu la plupart des contrôles sur leur culture.  L'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 et plus tard l'Acte des Sauvages en donnait la responsabilité du gouvernement du Canada.



Atel gina'matimg / Education actuelle

De nos jours les Mi'kmaq utilisent deux langues dans la plupart des territoires, sauf dans la région gaspésienne où ils parlent l’anglais, le français ou les deux. 
À la maison et à l’école, les enfants apprennent la langue mi'kmaq. À l'école, les enfants suivent le même programme que partout ailleurs. Par contre, ils ont également des cours sur la langue, la culture et l'artisanat. Ces derniers sont donnés par les aînés de la communauté, leur tâche la plus importante étant de transmettre leurs connaissances de sorte que la culture de leur peuple peut
se perpétuer.


Tplutaqan / La loi, la justice 

Chez les
Autochtones, l’organisation et la réglementation des forces pour le maintien de l’ordre relevaient directement des coutumes et des traditions. Le Créateur était la source des coutumes qui, par leur nature spirituelle et leur résistance à la temporalité tout au long de l’histoire, représentaient le projet sacré du Créateur pour la survie de la nation.

Chez les Autochtones, la notion de justice a un tout autre sens que dans la société dominante européenne. Aux yeux des Premières Nations, le terme «justice» implique le rétablissement de la paix et de l’équilibre dans la collectivité en réconciliant le contrevenant avec sa propre conscience ainsi qu’avec la victime et sa famille.

La «justice» renvoie à un ordre naturel des choses dans lequel tout et tous sont en relation. Chaque action reflète l’harmonie naturelle de la collectivité et du monde. La justice transcende la pensée; elle doit être une expérience vécue. En ce sens, elle doit émaner d’une expérience intérieure, et non pas d’un état d’ordre interventionniste imposé de l’extérieur et distinct de la réalité des individus.

Dans la tradition des collectivités autochtones, la justice relève du quotidien et d’expériences communes découlant en partie des apprentissages, des valeurs et des traditions constituant le peuple. En somme, la justice fait partie de l’étoffe autochtone; elle se traduit par un sentiment de responsabilité envers tous les autres membres de la collectivité ainsi qu’à l’égard de toutes les forces et créatures essentielles à la vie humaine.

Les peuples autochtones préféraient appliquer une éthique sans interférence qui préconise la réconciliation et la restitution plutôt que le jugement catégorique. Bien que certaines cultures autochtones anciennes aient eu recours à l’expulsion de contrevenants, elles appliquaient toutefois les principes de réconciliation et d’expiation si l’accusé était réadmis dans la collectivité.  En fait, comme les relations interpersonnelles constituaient un des principes fondamentaux de la justice autochtone, tout jugement était soigneusement pesé quant aux répercussions éventuelles sur l’ensemble de la collectivité.  La notion de culpabilité n’était que secondaire par rapport à l’importance de réparer la faute commise et de rétablir l’équilibre au sein du groupe.

À cette époque, la notion du «groupe-parent» avait un rôle fondamental.  Chez les peuples Micmacs, des systèmes clairement définis avaient été mis en place; le droit et le gouvernement consensuel avaient pour fondement le principe de la famille.  Dans chaque district, un conseil de famille local formait l’unité fondamentale du gouvernement, et les familles élargies ou les clans constituaient la base du système judiciaire.  L’ordre, ou le gouvernement des peuples des Premières Nations, reposait sur une théorie collective de bonne conduite et de responsabilités communes; la loi autochtone présentait une souplesse inhérente, et reflétait la perception d’un monde éternel constamment redéfini par des renouvellements et réajustements continuels.  Chez les Micmacs, le comportement de l’individu s’adaptait à la culture collective, poussé par une profonde considération envers les valeurs communes de la collectivité et les opinions familiales ainsi que l’honneur et le respect qui en découlent.  Étroitement lié à l’ordre individuel, l’ordre social émanait d’une forme de parentalisme, de l’éducation et de la maîtrise personnelle.   Le principe d’égalité édictait les rapports entre les familles et les individus, l’agressivité n’était pas reconnue parmi les valeurs culturelles, et aucune institution coercitive, quelle qu’elle soit, n’existait encore.  À l’instar d’autres cultures autochtones, les Micmacs n’admettaient le caractère exécutoire que des obligations ayant fait l’objet d’un consentement, de manière à ne pas rompre l’harmonie de l’ordre naturel.  Ce modus operandi, au même titre que d’autres systèmes autochtones, s’avérait plus efficace pour maintenir l’harmonie et l’équilibre au sein de la collectivité que l’application d’une justice abstraite.  Ainsi, les notions d’innocence et de culpabilité n’avaient pas leur place dans les systèmes judiciaires autochtones, lesquels étaient plutôt fondés sur le principe de l’harmonie de la collectivité. 


Tplutaqan  /  Justice
(Texte tiré de http://www.aboutourland.com  )

Dans les communautés Mi’gmaq, il y a plusieurs principes de justice, des principes reliés et tirés de concepts tels l’honneur, le partage, les relations, le pardon, la paix et l’harmonie. Ces idées de justice sont tirées, dans bien des cas, des enseignements de la première famille.

La justice Mi’gmaq était basée sur une approche spirituelle équilibrée. L’objectif était d’établir et de préserver des relations saines et de l’harmonie au sein des communautés.

Le système de justice était basé sur la famille. Les questions d’injustice étaient normalement réglées par le chef de la famille. En tant que membre d’un groupe familial, chaque personne avait des responsabilités envers leur famille, leur communauté et leur nation. Souvent, des problèmes entre familles ou amis pouvaient être réglés rapidement, sans faire grand bruit.

Quant aux problèmes plus graves et répandus, on faisait appel aux Aînés et aux chefs pour le système de justice. On avait l’idée que tout le monde était connecté, alors en faisant du mal aux autres, on se faisait mal et on faisait du mal à la communauté

Si on trouvait qu’une personne avait volé, et que le besoin avait poussé cette personne à voler, alors la famille élargie était critiquée parce qu’elle ne s’était pas bien occupée de cette personne. Dans ces cas, la personne qui avait volé n’était pas punie. Les crimes étaient rares, parce qu’on devait s’occuper de tout le monde. De plus, les personnes ne voulaient pas attirer la honte de la criminalité sur eux, ni sur leur familles.

Toute la communauté avait la responsabilité de conserver la paix et l’équilibre. Dans cette optique, tant le délinquant que la victime avait un rôle dans le processus judiciaire.


Gisigwenign / L'adoption coutumière

L'adoption coutumière est une pratique que les peuples autochtones au Québec et au Canada pratiquent depuis toujours.  L’adoption 
selon les coutumes autochtones est fondée sur la tradition où une famille confie de manière privée son enfant à une autre famille de la collectivité. 
 
Ce type d’adoption est le plus fréquent.  L’adoption coutumière est considérée comme un moyen de garder les enfants dans leur milieu naturel 
et de maintenir leur sentiment d’appartenance et leurs traditions.


Droit coutumier
(Texte tiré de  http://www.ainc-inac.gc.ca/pr/pub/matr/acl_f.html )

Le droit coutumier micmac était un ordre normatif subtil et complexe, dans lequel le mouvement constituait la norme universelle et où il n'existait pas de système nominatif de droit positif. Codifier cet ordre subtil reviendrait à le modifier. Dans la perspective micmac, immobiliser les compréhensions sous forme de règles contrevenait aux processus conçus pour équilibrer la souplesse inhérente de leur conception du monde. Nul n'élaborait ni ne formulait les rituels et les solutions coutumiers. Les « règles » étaient des solutions locales enracinées dans l'expérience et les compréhensions consensuelles. Les lois coutumières constituaient des lignes directrices implicites tirées d'exemples ou de modèles tacites de comportements fondés sur les forces spirituelles, semblables à l'instinct dans le monde animal et tout aussi naturelles que la gravité aux yeux de la science moderne. Ces lignes directrices se traduisaient dans les traditions et les rituels oraux, et le partage des difficultés et des joies de la vie. Le droit coutumier micmac produisait une matrice de processus offrant des lignes directrices d'ordre général, et non précisément détaillés. Mais ses normes n'étaient ni universelles, ni objectives, ni appliquées par des institutions d'origine humaine. Il incombait à la famille de lancer le processus coutumier, tandis que la réparation était une fonction du clan.


Kestegude / L'esclavage
*Source : Marcel Trudel, avec la collaboration de Micheline d'Allaire. Publié en 2004 par les Éditions Hurtubise.

L'esclavage fût pratiqué au Canada français pendant près de 200 ans, tant sous la domination française qu'à la suite de la Conquête.  En Nouvelle-France, l'esclavage n'est légalisée que vers 1689 par un édit de Louis XIV, et solidifiée en Nouvelle France par une ordonnance de l'Intendant Raudeau.  La période la plus active d'esclavagiste fût entre 1690 et la fin du 18e siècle. À un certain moment 52% des esclaves étaient des femmes.  Les premiers esclaves provenaient des Nations Autochtones.  

Plusieurs étaient enlevés de leurs parents avant même d'atteindre la puberté.  Ces propriétaires étaient des membres de l'État, des membres des communautés religieuses, des membres du clergé, des officiers, des marchands ou de simple habitants.  La première famille de Nouvelle-France à avoir des esclaves était la famille Couillard-Hébert. L'Hôpital-Général de Montréal a reçu en cadeau une Amérindienne de 11 ans; Marguerite d'Youville (canonisée par l'Eglise Catholique en 1990) possédait des esclaves.  L'évêque Saint-Vallier possédait un esclave amérindien; le curé Louis Payet possédait deux Noirs et un Amérindien; Pierre-Paul- François Delagarde possédait un Amérindien; le chevalier de Lavérendrye a donné un esclave Amérindien aux Jésuites; et Jacques Lafontaine de Belcour était propriétaire d'une Amérindienne.  L'Église Catholique ne s'est jamais prononcée contre l'esclavage à cette époque.  Les religieux n'avaient pas plus de conscience que les autres habitants de la Nouvelle-France, puisque le livre sacré de la secte catholique (Bible) approuvait l'esclavage.

Il eut 2692 esclaves Amérindiens (les préférés des francophones) et 1400 Noirs (préférés des anglophones) appartenant à environ 1400 «maîtres».  On compte 31 unions entre Français et esclaves amérindiens.  Plusieurs Québécois d'aujourd'hui ont donc des esclaves dans leur arbre généalogique!

Sur le plan social, l’esclave avait le droit de porter le nom de famille de son maître  Il avait le droit d’être soigné à l’hôpital en cas de maladie. L’Église l’acceptait en son sein et lui administrait le baptême.  Certains esclaves furent confirmés et admis au sacrement de l’Eucharistie.

Le mariage est permis à condition que l'esclave ait obtenu le consentement de son maître.

Deux tiers des esclaves de la colonie résident à Montréal, un tiers à Québec et seulement 1% se trouve à Trois-Rivières.

L'esclavagisme est courant jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Au total, Marcel Trudel* a recensé 4092 esclaves, dont 2692 Amérindiens et 1400 Noirs appartenant à environ 1400 maîtres. La région de Montréal a dominé avec 2077 esclaves comparativement à 1059 à Québec et 114 à Trois-Rivières.

D'ailleurs, on compte 31 unions entre Français et esclaves amérindiens et 8 autres entre Français et esclaves noirs. Plusieurs Québécois d'aujourd'hui ont donc des esclaves dans leur arbre généalogique.


Panis kestejoo  /  Esclaves Panis
(Texte tiré de http://grandquebec.com/histoire/esclaves-panis/  )

Les Panis formaient une tribu indigène établie à l'ouest du Mississipi, très souvent en guerre avec les Sakis et les Renards, qui habitaient les rives du Wisconsin. Lorsque ces derniers faisaient des prisonniers, ils les vendaient aux Français.

C’est en 1709 que l’intendant de la Nouvelle-France Raudot légalise l’achat d’esclaves. Le 13 avril 1709, il déclare que «tous les Panis et les Nègres qui ont été achetés et qui le seront par la suite, appartiendront en pleine propriété à ceux qui les ont achetés comme étant leurs esclaves» C’est-à-dire, sur le plan juridique, que l'esclave est égal à un meuble et qu'il est évalué avec les autres biens mobiliers lorsque le notaire dresse un inventaire.

Un certain nombre de familles de Québec, de Montréal et même de la campagne firent l'acquisition de Panis et surtout de Panises.  Les uns et les autres étaient plutôt employés au service domestique qu'à la culture de la terre, pour laquelle ils n'avaient aucune aptitude. 

Une ordonnance de l'intendant Raudot du 13 avril 1709 portait que tous les Panis et nègres qui avaient été achetés et qui le seraient dans la suite, appartiendraient en pleine propriété à ceux qui les avaient achetés comme étant leurs esclaves. Une amende de 50 livres était imposée à ceux qui, désormais, tenteraient de débaucher les Panis du service de leurs maîtres.


G'pnno'leweiei tplutaqan  /  Droit sociaux des Autochtones (Indiens, Indiens non statués, Métis, Inuit)

Les Peuples Autochtones formaient des groupements sociaux dotés de leurs propres systèmes de gouvernement bien avant leurs premiers contacts avec les Européens.  Les femmes Autochtones étaient égales aux hommes.  Elle avaient un très grand pouvoir de décision.  Elles avaient entre autre le pouvoir d'élire le chef de la bande et possédaient même un droit de véto.  Au nom du Peuple, les femmes avaient le rôle de préserver la terre pour les familles et les clans.  Historiquement et traditionnellement les femmes des Premières Nations ont eu des rôles sociaux, politiques et culturels importants.     
Contrairement, les femmes des colons n'avaient aucun droit de possession ou de participation aux élections.  Depuis la loi Canadienne de 1874 les femmes Autochtones étaient exclues du pouvoir politique à l’intérieur de leurs communautés : les conseils de bande devait être élus par les seuls mâles majeurs du groupe et les femmes n’avaient plus aucune voix officielle.  Le système des «Conseils de Bande» était imposé par la Loi sur les Indiens et ne reflétait pas la coutume ancestrale.  La civilisation occidentale avait fait perdre aux femmes leurs anciens droits et les avait placées comme toutes les autres femmes du pays sous la tutelle des hommes.
  
En cas de conflit, les décisions sérieuses au sein du Conseil du Peuple devaient obligatoirement impliquer tout le peuple, dont les femmes.  La décision devait prendre en considération les besoins des générations à venir.  La guerre était l’ultime recours.  Les conflits entre nations étaient résolus par la diplomatie et le consensus.  En cas de guerre, les femme et les enfants de l'ennemi étaient respectés.

Chez plusieurs Nations, la coutume voulait que les femmes confectionne les mocassins que porteraient les hommes allant en guerre. Si les femmes ne voulaient pas la guerre, elles ne faisaient pas de mocassins.


Constitution des États-Unis d'Amérique et Charte des Nations Unis

Par l'intermédiaire du Grand Chef Deganawida, dit le Pacificateur, la «Grande Loi de la Paix» aurait été donnée aux Haudneausaunee par le Créateur lui-même.  Les Mohawk, Seneca, Onandaga, Cayuga, Oneida, et par la suite les Tuscarora ont été joints par un accord à suivre «la Grande Loi» et à former une des premières confédérations des siècles derniers, la Confédération Haudneausaunee (Confédération des Cinq Nations).  La «Grande Loi» a depuis servi d'inspiration à beaucoup de politiciens dans le monde entier.  Plusieurs des principes de la grande loi se retrouve dans la constitution des Etats-Unis d'Amérique et aussi celle des Nations Unis.  Les Etats-Unis d'Amérique réclamèrent « l'inspiration divine» tandis que la constitution était « empruntée» à la vraie version inspirée de la «Grande Loi de la Paix» Haudneausaunee.  Aujourd'hui, le Sénat des États-Unis d'Amérique actuel reconnaît que la «Grande Loi de Paix» servi de modèle lors de l’élaboration de la Constitution des États-Unis d'Amérique (U.S.S. Con. Res. 76,2 Dec. 1987).


Dakota, Lakota, Nakota

Les territoires ancestraux des Dakota, Lakota et Nakota étaient les plaines du Canada et des U.S.A.  Ils sont aujourd'hui séparés par une frontière qu'ils n'ont pas tracé.
Il y a neuf bandes Dakota au Canada, quatre en Saskatchewan et cinq au Manitoba. La Nation dakota de Sioux Valley (à l'ouest de Brandon) et nation Canupawakpa Dakota (nord de Pipestone) avec les Métis constituent les seuls groupes autochtones du sud-ouest du Manitoba. Ces territoires n'ont jamais été vendu ou cédés au Canada. 
Au U.S.A. ils sont dans ce qui est aujourd'hui le Wisconsin, le Minnesota, le Dakota du Nord et Dakota du Sud, en forte présence dans ce qui est maintenant l'Iowa, le Nebraska, le Montana, l'Illinois. Il y a sept sous-tribus de Lakota aux U.S.A., les Oglala, les Sicangu ou Brulé , les Miniconjous, les Oohenupa, les Itazipacola, les Hunkpapa, les Sihasapa ou Pieds-Noirs.


Contrairement à d'autres
Premières Nations du Canada, la Nation Dakota n'a pas signé des traités avec le gouvernement canadien.  Le gouvernement du Canada soutient que le Dakota sont «Indiens» américains qui sont venus au Canada comme réfugiés dans les années 1860.  De ce point de vue, le Dakota ne sont pas les peuples autochtones du Canada et ne peut donc pas obtenir le statut de traité.
(Souvenons-nous que les Indiens au Canada sont devenu Canadien en 1920 et ceux aux U.S.A. le sont devenu qu'en 1924, une façon déguisée pour les deux pays d'affirmer la «propriété» des territoires du nord qui étaient à l'époque les Territoires-du-Nord-Ouest pour le Canada et l'Alaska pour les U.S.A.).


Weladega nenasunega    /  Droit de vote

L’Acte constitutionnel de 1791 accordait la qualité d’électeur à certains propriétaires et locataires, sans distinction de sexe.  Ce droit n'était cependant pas accordé aux Autochtones, femmes ou hommes.  C’est ainsi que certaines femmes du Bas-Canada qui avaient les qualités requises interprétèrent cet loi constitutionnel comme une autorisation pour voter. Elles étaient les seules dans l’Empire britannique à se prévaloir de ce droit.  Cependant, l’histoire se chargera de ramener les femmes à leurs activités domestiques.  En 1849, une loi corrigeait cette «irrégularité» et interdisait formellement aux femmes de voter.

Le Code civil adopté en 1866 affirmait l’incapacité juridique des femmes non mariées.  En 1874 le droit de vote s'élargissait pour inclure les sujets mâles Britanniques d'au moins 21 ans ainsi qu'aux Autochtones mâles ayant perdu leur statut.  Les Autochtones mâles du Canada avaient le droit de voter dès la Confédération, à condition de renoncer à leurs droits issus de traités et à leur statut d’Indien.   Les Inuits étaient inclus, mais aucune mesure n’existait pour les admettre au suffrage.  En 1900, l'Acte des élections fédérales établissait les règles visant à déterminer qui avai le droit de voter aux élections fédérales.  Elle imposait les mêmes exigences pour les élections fédérales que pour les élections provinciales, ce qui signifiait que les minorités qui n'avait pas le droit de voter aux élections provinciales étaient automatiquement exclues des élections fédérales.  Plus de la moitié des Canadiens, y compris les minorités visibles, les Autochtones et les femmes, n'avait pas de droits démocratiques.  En 1916, le Manitoba devenait la première province à adopter une loi qui accordait aux femmes non Autochtones le droit de vote aux élections provinciales. Le droit de vote était accordé aux femmes non Autochtones au fédéral en 1919. Cette obtention faisait suite à la Loi des élections en temps de guerre de 1917. Cette loi permettait aux femmes de voter à la place d’un autre individu en service militaire et parti au loin si elles avaient un quelconque lien de parenté avec celui-ci.  En 1917 les femmes obtenaient le droit de vote en Ontario.  En 1924, le suffrage  ne l'accordait qu'aux anciens combattants Autochtones de la Première Guerre mondiale, y compris ceux qui vivaient dans les réserves indiennes.  En 1938, la Loi des élections fédérales maintenait la race comme «motif d'exclusion du droit de vote à l'échelon fédéral».  En 1940, les Québécoises non Autochtones pouvaient désormais voter et se faire élire.  Le gouvernement Canadien accordait le droit de vote aux Inuits en 1948, les Inuits qui ne possédaient pas de traité ni de réserve et étaient déjà considérés comme des «citoyens Canadiens».  Mais les Indiens qui désirent voter devaient toujours renoncer à leur droit aux exemptions fiscales.  En 1951, le droit de vote pour élire le «Conseil de Bande» était «accordé» par le fédéral aux femmes Autochtones.  Les Indiens inscrits, contrairement à tous les autres autochtones du Canada, ont été des non-citoyens et des pupilles du gouvernement jusqu'en 1960.  En 1960, la loi Canadienne accordait le droit de vote Autochtones, femmes et hommes, sans les obliger à renoncer à leurs droits issus de traités.  Ce n'est qu'en 1964 que la loi mettait fin à l’incapacité juridique des femmes mariées.  Dans les neuf années qui suivirent l'obtention du droit de vote par les Manitobaines, le gouvernement fédéral et la plupart des provinces adoptèrent des lois donnant le droit de vote aux femmes (1916-1925).  Au Québec, il fallut attendre jusqu'en 1940.  Depuis l'adoption de la Charte canadienne des droits et libertés en 1982, le suffrage universel est protégé au Canada par la loi constitutionnelle.


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n


Malie'wuti / Le mariage

Avant l'arrivée des européens il existait trois sortes de mariages. Il y avait une forme d’union hautement estimée, celle qui accordait symboliquement le plus d’importance à la femme : le mariage par achat, où l’homme offrait une grande quantité de biens à la famille de la jeune femme. Il y avait aussi le mariage par consentement mutuel où les familles du jeune couple échangeaient des cadeaux : souvent, les nouveaux époux commençaient alors leur vie conjugale chez la famille de la jeune fille. Il y avait le mariage par fugue : le jeune couple prenait la fuite sans l’échange traditionnel de cadeaux entre les familles pour consacrer l’union. Le couple vivait généralement les débuts de son mariage chez la famille de l’époux. 

À l'époque de l'arrivée des Européains la cérémonie de mariage
, qui se compos
ait principalement de la fête, était extrêmement simple, sans formalité rigoureuse.  Les parents disposaient tout simplement de leur fille.  Les jeunes Mi'kmaq choisissaient la plus part du temps un époux ou une épouse dans un autre village.  Il pouvait y avoir des mariages arrangés par les parents. Lorsque le jeune homme désirait une épouse, il rendait des services au père de la jeune femme pendant deux ans.  Au cours de cette période de fiançailles, il travaillait et chassait selon les ordres du beau-père, et devait faire la preuve de ses capacités. Un père acceptait de donner la main de sa fille à un jeune homme qui pouvait prouver être capable de nourrir et faire vivre sa fille et ses futurs petits-enfants; il devrait prouver au père qu'il était bon chasseur.  À la fin de cette période probatoire, il lui fallait encore se procurer suffisamment de victuailles pour fêter les noces.

Ce n'est qu'une fois que le père avait accepté que la jeune fille suivait son nouveau mari dans les bois pour chasser.  Les rapports avec sa future femme étaient strictement interdits.  Une fois avoir fait ses preuves le jeune homme était invité à se présenter au père de la mariée.  Le père de la fille lui souhaite d'abord la bienvenue dans le campement en lui disant ceci: «Kutakumugual n'tlusuk» ("Viens vers la partie arrière du camp, mon beau-fils). Ces paroles sont tout ce qu'il faut.  De retour un banquet les attendait. Tous sont invités.  

Au cours de la cérémonie de mariage, les chamans et les Anciens de la famille prononçaient longuement l'éloge des époux, et la fête se concluait par des danses. Ils mangent, boivent et danse, puis, après avoir participé à diverses activités sportives, ils se dispersent finalement.  Le jeune homme prend alors son épouse et l'amène à son wigwum.

Il y avait des échanges de cadeaux.  Dans l'esprit autochtone ce geste ne signifiait nullement un achat mais correspondait à un cadeau dont la valeur ne pouvait que flatter l'amour propre de la jeune promise. Le second mariage d'un homme ou d'une femme donnait rarement lieu à des festivités collectives.

Le principal objectif de l'union de deux personnes chez les Micmacs était la multiplication de l'espèce.  Si le couple était stérile, l'époux pouvait se séparer de sa femme pour tenter d'épouser une femme fertile.  La polygamie était permise chez les Mi'kmaq, et la femme qui devenait mère la première pouvait gouverner les autres femmes de son mari. 

Avant l’occupation par les Européens il était fréquent pour un homme d’avoir plus d’une femme.  L’union polygyne devait, de préférence, convenir à toutes les parties concernées, et les femmes y trouvaient leur compte puisque cela signifiait le partage des corvées. En situation de polygynie, on considérait que des épouses qui étaient aussi des sœurs s’entendraient plus facilement. 

Il arrivait qu’un homme ayant trop d’épouses en donne une à un ami.  La femme était très attachée à son mari.  Si la mort de son mari devait être vengée la veuve ne mangeait plus de viande jusqu’à ce qu’elle ait obtenu vengeance.  Une veuve ne se remariait pas.  Elle couvrait sa figure de couleur noire. 
L’homme était particulièrement possessif.  Si l’une de ses épouses devait être fautive elle était alors chassée ou risquait d’être tuée par celui-ci. 


Malie' / Époux

Il n'y avait pas de mots dans le langage mi'kmaw pour «époux» et «épouse», ou le «sexe». À moins que deux personnes consentent à s'allier, chacune était libre de jouir de son corps comme elle l'entendait. Une fois que les partenaires et leurs familles avaient consenti à une union, la fidélité était exigée au nom de l'autodiscipline.  Après l'union toutefois, les deux partenaires étaient libres de se séparer en tout temps. Les familles réglaient tout problème pouvant survenir.
  (Paragraphe tiré de  http://www.ainc-inac.gc.ca/pr/pub/matr/acl_f.html )

Les Européens s’intéressaient aux femmes des Premières nations non seulement comme partenaires sexuelles mais aussi en raison de leurs habiletés de survie. Une telle femme, en raison des possibilités que lui offrait sa propre société, aidait beaucoup son nouvel époux. On l’appréciait comme interprète, négociatrice, commerçante, chasseuse et guide, et elle s’y connaissait en production d’aliments et de vêtements. (Paragraphe tiré de http://epe.lac-bac.gc.ca/100/200/301/swc-cfc/from_fur_trade-f/pdf/200404_0662363779_f.pdf )


Ta’n telwo’gmawtultimg / We are all related / Nous avons tous des liens de parenté

Malie'wuti Lnu aq wapék  / Les mariages Indiens/non-Indiens 
 
Déjà en 1618, Champlain avait dit aux Hurons: «Nos jeunes hommes marieront vos filles, et nous ne formerons plus qu'un peuple.»  

Aussi en 1627 l'article XVII de la Charte de la Baie d'Hudson stipulait que :
[...] tout François qui voudra prendre à femme une fille sauvage, sans doubte il la prendra jeune, de peur qu'elle ne soit corrompue, et n'aura poinct plus de douze ans, qui est un aage sy tendre qu'elles seront en estat d'estre instruictes à ce que l'on voudra. Et il y a apparence que mesmes celles que l'on voudra marier aux François, on les retirera d'avec les Sauvages avant cette âge pour leur donner quelque teinture de nostre religion. Ils nous disent que quand nous ferons ce mariage, ils nous tiendront comme de leur nation, considérant la descente et parenté des familles par leurs femmes et non par les hommes [...] Ces mariages ne peuvent produire aucun mauvais inconvénient, car jamais les femmes sauvages ne séduiront leurs maris pour vivre misérables dans les bois, comme font les peuples de la Nouvelle-France.

L'immigration avait été presque essentiellement masculine jusqu'au premier recensement général de 1665.  On comptait 719 célibataires de sexe masculin pour seulement 45 femmes en âge de se marier, et on estimait la population à 3,000 personnes dans tout le Canada (Acadie, Nouvelle-France, Plaisance, Baie-d'Hudson, Pays-d'en-Haut, Pays des Illinois, Louisianne).  Les Indiens n'étaient pas compté car ils étaient considéré comme étant des animaux.  Durant tout le Régime français, seulement 400 femmes sont arrivées, déjà mariées et accompagnant leur mari.

En dix ans, de 1663 à 1673, le roi de France fit passer au Canada 900 filles afin de procurer des épouses aux colons.  Près d'une centaine sont décédées lors de la traversée en mer.  Dans les faits, seulement 770 qui s'établiront au Canada, car certaines retourneront en France.

Durant tout le Régime français, chaque année, quelque 400 hommes devenaient coureurs des bois.  Ils prenaient pour épouse selon la «coutume du pays» des femmes amérindiennes, d'autres avaient des relations intimes avec des femmes indiennes
pour ensuite les abandonner.  L'Église les accusait de vivre dans le concubinage, l'adultère et la «débauche publique».  De leur côté les tribus indiennes ne pardonnaient pas aux Français de faire des enfants à leur femmes et leur filles pour ensuite les abandonner.

La plupart des Canadiens francophones de souche et des Acadiens ont parmi leurs ancêtres des Indiens. Il en est de même pour plusieurs descendants de premiers colons de l'Ouest et du Nord-Ouest américain. plusieurs colons fondèrent famille en prenant pour compagne une amérindienne. Des enfants amérindiens ont aussi été adoptés, ou encore ont été affranchis et se sont fondus dans la population nord-américaine.

La plus part des Mi’kmaq d’aujourd’hui dont les noms de famille sont français sont les descendants des premiers colons Français de l'Acadie.  Les Français ont amené relativement peu de leurs femmes en Amérique du Nord durant les premières années. 
Alors que le mariage est un institution étroitement surveillée par l'Église, l'institution nord-américaine du mariage est plutôt malmenée.  Les prêtre missionnaires ne pouvaient que valider ces unions à défaut de pouvoir les empêcher.  Même si le droit canonique interdit le mariage entre chrétiens et païens, les missionnaires considèrent que c'est un mal moindre que le concubinage.   Ce sont des hommes qui prennent pour épouses des Indiennes, les femmes Française étant rares au XVIIième siècle.  Il y avait aussi des femmes Métisses qui épousaient des hommes Métisses, que les missionnaires et recenseur appellaient «sortes d'Indiens», «sortes d'Indiennes».
 
En raison de l'absence d'actes de mariages, il est normal de présumé que les Acadiens épousant des femmes dites «d'origine inconnue» à Port-Royal entre 1600 et 1765 étaient des femmes Mi'kmaq ou Welustuk (Malécites).


Ne faire qu'un seul peuple relevait d'une politique de christianisation des «Sauvages» correspondant à une stratégie d'établissement de la souveraineté française au moyen du peuplement dont le seul but était de produire des enfants Français.  Comme les mariages mixtes ne déplaisaient pas aux Indiens, la colonisation se faisait sans soucis.


Les espoirs et les efforts pour assimiler les Indiens furent grands de la part des Français qui tentèrent une politique d'assimilation des Autochtones au moyen du mariage, sans succès. Dès le XVIIe siècle les dirigeants français de l’Acadie et de la Nouvelle-France encouragèrent ces mariages mixtes bénis par l’Église dans l'espoir de convertir les Indiens et d'accroître la population de la Nouvelle-France.  Vers 1680, Versailles prévoira même des frais de 3000 livres, divisés en dots de 50 livres, pour chaque Indienne qui épousera un Français. Dans les faits, les mariages se faisaient «à la façon du pays», c'est-à-dire sans mariage formel. En 1735, les autorités coloniales édictèrent un décret exigeant le consentement du gouverneur pour tous les mariages mixtes.


Chez les Acadiens, vue leur faible proportion, les mariages avec des Autochtones sont très fréquents, et par conséquence exercera une grande influence sur leur descendance.  Au moins 45 unions interethniques "à l'indienne" ont été célébrées entre Européens et « Sauvagesses» en Acadie entre 1604 et 1650, plus précisément dans les régions de Pentagouët (Maine), Cap de Sable (Nouvelle-Écosse), Port-Royal (Nouvelle-Écosse) et Rivière Saint-Jean (Nouveau-Brunswick).  
En Nouvelle-France d
e 1621 à 1765, environ 78 couples sont formés d’un Indien et d’une femme européenne, 45 couples sont formés d’une Indienne et d’un homme européen.

Il n'est pas facile d'identifier les gens d'ascendance mixte dans les premiers registres de l'Acadie et de la Nouvelle-France puisqu'ils sont élevés comme des Indiens dans leur famille maternelle, ou ils prennent des noms français et sont enregistrés comme Français.
  Cependant, certains recensements spécifient «Savagesse de nation» ou «sorte d'Indien».  Dans les registres des missions du Québec, comme Tadoussac ou Oka, les Indiens conservent les appellations amérindiennes.  En Acadie, ils ont la plupart du temps des noms européens.

De 1600 à 1800, les actes de baptêmes, mariages ou sépultures peuvent comprendre seulement le prénom chrétien ou bien le prénom chrétien et le nom amérindien. Même si le nom amérindien n'est pas héréditaire, il est conservé par une personne au long de sa vie.

Des nobles français épouseront des Indiennes au XVII et début du XVIII siècle.  Guillaume Poitiers Dubuisson de Pommeroy (Marie Apeckicouata), Charles de Latour (Marie Wolastoqiyik
), aussi Richard de Fronsac, seigneur de Fronsacet de Miramichi, Philippe Enault de Barbaucannes, chirurgien, seigneur de Nipissigny, Nicolas Denys dit Fronsac, Philippe D'Azy.
  
Vers 1800, les actes amérindiens commencent plus souvent à inclure des noms de famille.

L
'adoption d'Indiens par des blancs ne laissera aucune trace dans les registres.  Aucune indication que l'enfant est adopté n'est indiqué dans les registres québécois avant les années 1930, sauf quelques exceptions. 

De nos jours plusieurs Canadiens et Canadiennes ont pour ancêtres des Autochtones et des non-Autochtones, mais tous ne s'identifient pas aux Métis.


Malie'wuti Lnu aq wapék  / Les mariages Indiens/non-Indiens 
(Texte tiré de http://www.fss.ulaval.ca/cms_recherche/upload/aspectssociologiques/fichiers/pelletier_havard2008.pdf  )

Les unions franco-indiennes concernent assez peu la vallée du Saint-Laurent, mais beaucoup plus l 'Acadie et la région des Grands Lacs, oщ le métissage, de fait, a pu s'épanouir. Pour de nombreux coureurs
des bois ou voyageurs, l'union avec une Amérindienne servait de porte d'entrée dans l'univers indien; ils appréciaient d'autant plus d'avoir des concubines indiennes qu'elles leur offraient des services appréciés:préparation de la nourriture, confection de vêtements (mocassins, mitasses, ceintures, etc.), cueillette des herbes médicinales ou encore préparation des peaux.  De la même façon, les Indiennes appréciaient généralement de se lier aux « Blancs », notamment car ces derniers leur permettaient d'accéder plus aisément aux articles de traite européens. Les Franзais mariés avec une Indienne ont ainsi une plus grande chance de « s'indianiser » que les autres, selon une intensité variable selon les cas. Quant aux enfants métis, а l'époque de la Nouvelle-France, il s sont généralement élevés par leur mère et ils s'assimilent donc surtout а la société indienne.



Mijua'ji'j / Enfant
Segewei / Enfant illégitime

Lorsque les contractions commençaient l'épouse laissait le Wigwam et entrait à une certaine distance dans la forêt avec une sage-femme jusqu'à la naissance du bébé ( mijua'ji'j ) .  Un fois l'accouchement (ugs'tqamuip) terminé la femme donnait en guise de remerciements le couteau avec lequel le cordon ombilical avait été coupé, c'est l'unique récompense que recevait la sage-femme. Pour fortifier sa peau contre la rigueur du froid de l'hiver et du soleil de l'été le mijua'ji'j était lavé dans l'eau froide.  La première nourriture qu'il recevait était toujours de l'huile de poissons ou de la graisse fondue d'un animal. Ce n'est qu'une fois qu'il avait avalé ce gras qu'il pouvait boire le lait de sa mère.  Un paquet de mousse de tourbe était placé sur ses fesses pour éviter qu'il ne souille les peaux de renards, de cygne ou d'oies sauvages qui servaient à l'habiller.  L’enfant était élevé pendant deux ou trois ans durant lesquels la mère évitait la grossesse ou avortait.   


La communauté Mi’kmaq était de nature patriarcale.  Pendant des siècles les enfants mâles étaient toujours nommés d’après le non du père.  Le nom du premier fils avait une terminaison qui le distinguait de celui de son père, la terminaison du nom du deuxième fils avait aussi une terminaison différente, et ainsi de suite.  Par exemple, le nom du premier pouvait se terminer par «ji» comme dans le nom «Membertou» pour le père et «Membertouji» pour le fils.  À la mort du père le premier fils prenait le nom du père, etc.

Dès son plus jeune âge la petite fille assistait sa mère dans l'occupation traditionnelle des femmes, telle la préparation de la nourriture et la cuisson du pain.  Le garçon était  placé sous l'autorité directe de son père qui le préparait à assumer un rôle viril.  Il participait aux diverse activités des hommes telle que la chasse et la pêche, puis était ensuite introduit chez les anciens pour parfaire son éducation. 

Dans la tradition mi'kmaw, les jeunes filles recevaient leur première coiffe lorsqu'elles avaient leurs premières menstruations et devenaient femmes. C'était un événement important dans la vie d'une femme. La coiffe était généralement confectionnée par la mère, la grand-mère de la jeune fille ou une autre parente d'un certain âge. Les femmes tenaient énormément à leur coiffe et, jusqu'au XXe siècle, elles la portaient tous les jours, pendant le reste de leur vie. Lorsque la laine et le lin d'Europe commencèrent à remplacer le cuir pour les vêtements, ces coiffes furent faites en lainage, habituellement rouge ou noir. Elles étaient décorées de rubans et de perles et quelquefois de plumes d'autruche noires achetées chez une modiste.  ( Paragraphe tiré de  http://museum.gov.ns.ca/imagesns/petroglyphs/P_peakedcaps_fr.html )

Plusieurs cérémonies marquaient la vie de l’homme Mi’kmaq depuis sa naissance.  Il y avait la cérémonie pour la première dent, la cérémonie pour ses premiers pas, la cérémonie pour sa première chasse.  Lorsqu’un adolescent tuait une grosse proie pour la première fois, il était dès lors considéré comme un homme.

Porter un enfant «illégitime» (s
egewei) n’était pas mal vu, et était même considéré comme un signe de fertilité.  Les naissances hors-mariages, loin d'être dénoncées comme une faute, étaient considérées comme un signe de fertilité. Le plus souvent, la collectivité prenait en charge les orphelins. Le chef en confiait d'ordinaire la garde à la famille d'un bon chasseur.


Wapeg oageisegewei / Enfant illégitime blanc

Sous le Régime français les femmes qui
accouchaient des enfants illégitimes avaient adopté une étrange pratique qui consistait à «donner» aux Indiens les enfants illégitimes nés d'une femme blanche célibataire. Ces enfants étaient alors élevés comme des Indiens et parlaient leurs langues. 

Des données démographiques montrent que le phénomène des enfants nés hors mariage n'était pas rare en Nouvelle-France: une naissance sur cinquante était illégitime et autant d'enfants avaient été conçus avant le mariage.  Ces enfants illégitimes étaient mis à part.

Les femmes célibataires avaient intérêt à garder leur enfant naissant vivant suite à une ordonnance du roi Henri II....

(Texte tiré de «Traité des enfants naturels - M. Loiseau - Ant. Bavoux Libraire, Paris, France - 1819) 
(Ce document est disponible en format pdf via le Troc - Consultez la page http://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )



M
esgilg na wetagutijig  /  Système de famille élargie
(Texte tiré de http://www.aboutourland.com  )

Tout le monde était connecté et les membres de la communauté s’appuyaient l’un sur l’autre pour survivre. Cette notion dépassait la communauté pour atteindre la nature. On considérait que c’était important de prendre soin des animaux et de la médecine.

Cette relation avec toutes les créatures constitue le système de famille élargie et gouverne les relations traditionnelles Mi’gmaq. Voilà pourquoi il est important que les Mi’gmaq se respectent et respectent la nature. Ce respect est exprimé par plusieurs cérémonies.

Cette idée de famille élargie joue également un rôle dans les relations avec les non-Mi’gmaq. Il était important d’établir des ententes sacrées avec les autres peuples avec d’être interconnectés avec eux.


G'mtgiminu / Nos territoires
(Tiré de  http://www.collectionscanada.gc.ca/patrimoine-autochtone/020016-3008-f.html )

Durant la période de la Nouvelle-France, datant approximativement de 1608 à 1760, les responsables du gouvernement n'ont pas négocié d'actes de cession territoriaux avec les peuples autochtones. En raison du modèle de colonisation le long du fleuve Saint-Laurent et de l'économie basée sur la traite des fourrures, les colons français n'avaient pas besoin des terres et des ressources naturelles des Premières nations pour la colonisation ou le développement. En grande partie, les intérêts coloniaux des Français coexistaient bien avec les droits inhérents de leurs alliés des Premières nations. Les terres des Missions, où les peuples autochtones pouvaient être instruits et convertis au christianisme, avaient été données aux ordres religieux par le roi de France.

L'Acadie (la Nouvelle-Écosse et le Nouveau Brunswick modernes) est passée aux mains des Anglais en 1713, par le Traité d'Utrecht. Au cours des décennies suivantes du XVIIIe siècle, la Couronne britannique a négocié des traités de paix et d'amitié avec la Confédération Wabanaki de la région de l'Atlantique . La signature de ces traités et le renouvellement des relations se sont généralement produits après des périodes de guerre impériales ou locales .

En décembre 1725, un traité de paix a été signé à Boston entre les représentants de la Couronne des colonies du Massachusetts, du New Hampshire et de la Nouvelle-Écosse  et les chefs des Penobscotts, des Abénaquis de l'est, des Malécites et des Mi'kmaqs. Selon les « articles de soumission et d'entente », les signataires autochtones ont accepté les modalités suivantes : reconnaître la compétence et le Dominion de la Couronne britannique; ne pas maltraiter les colons ou s'interposer au commerce; payer un dédommagement s'ils commettent un vol; appréhender les déserteurs britanniques; se remettre aux tribunaux britanniques pour la résolution des conflits et finalement, libérer tous les prisonniers. Le traité de 1725 a ensuite été ratifié par les Mi'kmaqs à divers endroits en Nouvelle-Écosse dans les années 1726, 1727 et 1728. Des promesses réciproques de la Couronne reconnaissaient les droits des Autochtones à la pêche, à la chasse et aux cultures. Les modalités de ces traités ont été renouvelées en 1749 à Chebouctou (Halifax) et à un autre endroit le long de la rivière Saint-Jean.

En novembre 1752, le gouverneur Peregrine Thomas Hopson a négocié un traité plus élaboré avec les Mi'kmaqs à Halifax. Les Mi'kmaqs étaient représentés par Jean-Baptiste Cope. Les signataires autochtones ont renouvelé les promesses des anciens traités. En échange, le gouverneur Hopson a promis de construire un poste de traite gouvernemental à Shubenacadie afin d'encourager le commerce avec les Mi'kmaqs. Une autre disposition stipulait qu'on donnerait du pain, de la farine et d'autres provisions aux signataires selon la taille des familles, deux fois par année. Des cadeaux annuels de tabac, de fusils et de poudre ont été promis pour préserver la paix et renouveler le traité.

En 1760 et 1761, les Malécites et les Passamaquoddys ont confirmé et renouvelé les traités de paix et d'amitié de 1725, 1726 et 1749. C'est à Halifax, en septembre 1779, que s'est déroulée la dernière grande négociation de traités. À ce moment, les Mi'kmaqs, de Cap Tourmente à la baie des Chaleurs, ont ratifié les modalités des anciens traités jusqu'à celui de 1725. Aucun de ces traités ne donnait de droits aux terres et aux ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard aux Autochtones qui les ont ratifiés.

Aujourd'hui, les dispositions de certains traités de paix et d'amitié sont contestées devant la Cour suprême du Canada. Toutefois c'est le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien qui négocie les ententes qui touchent les droits ancestraux non éteints.


Wenuj aq L'nu matntimg (Guerre des Français et Indiens) / Guerre de 7 ans 
(Texte tiré de http://www.aadnc-aandc.gc.ca )

De 1756 à 1763, comme la guerre de Sept Ans, (aussi connue sous le nom de « French and Indian War »), s'est répandue en Amérique du Nord, le département des indiens, qui venait d'être créé, et son surintendant, Sir William Johnson, ont commencé à se préparer en vue de relations futures entre la Grande-Bretagne et ses Premières Nations alliés. Sir William Johnson a compris que l'empiétement des colonies sur les terres Premières Nations finirait par entraîner un conflit, surtout parce que plusieurs colonies avaient repoussé leurs frontières vers l'ouest, au­delà des Appalaches, sur des terres non colonisées.

En 1763, la signature du Traité de Paris a mis fin à plus de 150 ans de concurrence européenne et de conflits. En vertu de cet accord, la France a cédé la plupart de ses territoires situés en Amérique du Nord, faisant de la Grande­Bretagne la principale puissance européenne dans la majeure partie de l'Amérique du Nord. Afin de démontrer l'autorité britannique, les dirigeants à Londres ont recommandé au roi George III de publier officiellement une proclamation annonçant la nouvelle structure administrative de l'Amérique du Nord britannique et d'établir de nouvelles procédures et de nouveaux protocoles concernant ses relations avec les Premières Nations.


Mi'kmaq

À l'arrivée des envahisseurs l'île du Cap-Breton (île Royale) abritait les «Onamag»; à l'actuelle Île-du-Prince-Édouard (l'île Saint-Jean) habitaient les Mi'kmaq Pigtogeoag; les Mi'kmaq Sigenigteoag et les Mi'kmaq Epegoitnag habitait sur le littoral de l'Acadie continentale; les Esgigeoag, Segepenegatig et les Gespogoitnag occupaient toute l'Acadie péninsulaire, les Gespegeoag habitaient la région identifiée aujourd'hui comme la Gaspésie.

Il n’existe aucun traité connu qui aurait été conclu entre les Français et les Mi’kmaq.



Wunama'kik
(Onamag)
Cape Breton

Pitu'pa'q est un territoire ancestral déjà habité par les Mi'kmaq à l'arrivée des Européens.  La plupart des Mi'kmaq Onamag habitait dans les environs de Pitu'pa'q (Bras D'Or Lakes) qui servait de siège au grand sachem de tous les Mi'kmaq de cette partie des maritimes.  
En 1713 les Français conservent le Cap-Breton, qu'ils rebaptisent l'île Royale.
 
Revendiquée par les Français comme faisant partie de l'Acadie, elle demeure peu développée et peu colonisée.  En 1784 le Cape Breton devient une colonie britannique séparée.  Un lac d'eau salée (lac Bras D'Or) forme le centre de l'île; il est le seul point d'accès important vers l'intérieur de l'île aux fins de colonisation.


Waban-Aki (Abénakis/Abénaquis/Kinébéquis)

Les Waban-Aki habitaient un grand territoire couvant aujourd'hui les États du Maine, du Vermont, du New Hampshire, du Massachusetts et du Connecticut, ainsi que toute la vallée du Saint-Laurent, sur la rive sud, depuis la rivière Chaudière jusqu'au pays des Haudenausaunee.  


Wolastoqiyik (Malécites)

Les Wolastoqiyik furent de grands alliés pour les Français et les Acadiens. Les Français les appelaient Passamaquoddy ou Etchemins qui a davantage été utilisé par les autorités coloniales. Ils habitaient surtout en Acadie française, notamment sur les rives du fleuve Saint-Jean et vers l'ouest au-delà de la rivière Kennebec.
Les Wolastoqiyik (Malécites ou Etchemins) forment la moins nombreuse et la plus dispersée des nations autochtones du Québec.  Leur ferme résistance à la sédentarisation les a fait s’isoler au sein de la population non autochtone plutôt que se regrouper dans des réserves.  C’est d’ailleurs pour cette raison que ce peuple n’a été reconnu officiellement par le gouvernement du Québec comme nation qu’en mai 1989.
Les
Wolastoqiyik avaient mis en place une société essentiellement égalitaire, sans chef héréditaire.  
Ils appelaient «sakom» les hommes hautement respectés de la communauté. Ginap
«grands hommes» étaient le nom donné aux hommes influents qui dirigeaient notamment les raids et les expéditions de chasse.  Les guérisseurs étaient appelés «motewolon».



Lnuwi't'g  /  Autochtones (Indiens, Indiens non statués, Métis, Inuit) Canada  (Texte tiré de http://ericcardinal.com/documents/fiches/1_Les_autochtones.pdf )

Les Indiens
Le terme Indien décrit collectivement tous les peuples indigènes au Canada, à l’exception des Métis et des Inuit. Les Indiens sont au nombre des trois peuples reconnus par la Loi constitutionnelle de 1982 : les Indiens, les Inuit et les Métis. De plus, trois catégories s’appliquent à l’expression Indiens au Canada : les Indiens inscrits, les Indiens non inscrits et les Indiens visés par un traité. Certaines personnes peuvent faire partie de plus d’une catégorie.

Les Indiens inscrits 
Un Indien inscrit est une personne dont le nom apparaît au Registre des Indiens. Le Registre des Indiens est le document officiel identifiant tous les Indiens inscrits au Canada. La Loi sur les Indiens définit les exigences servant à déterminer qui sont les Indiens inscrits.

Les Indiens non inscrits 
Un Indien non inscrit est une personne indienne qui n’est pas inscrite à ce titre en vertu de la Loi sur les Indiens. Cela peut s’expliquer parce que la personne n’a jamais présenté de demande d’inscription. Cela peut aussi être attribuable au fait qu’elle ne soit pas admissible à s’inscrire aux termes de la Loi sur les Indiens, même si elle est descendante de personnes qui sont ou ont été inscrites, ou encore admissibles à s’inscrire en vertu de cette loi.

Les Inuit
Les Inuit sont les Autochtones qui vivent dans l’Arctique canadien. Ils habitent surtout au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Labrador et dans le Nord du Québec. Le mot Inuit signifie « peuple » en inuktitut, la langue des Inuit.

Les Métis
Le mot Métis est un mot français qui signifie « dont le père et la mère sont de races différentes ». La constitution canadienne reconnaît les Métis comme l’un des trois groupes autochtones. Du point de vue historique, le terme Métis s’appliquait, dans les Prairies, aux enfants nés de femmes cries et de commerçants de fourrures français; dans le Nord, ce terme faisait référence aux enfants nés de femmes dénées et de commerçants anglais ou écossais. Aujourd’hui, le mot Métis est largement utilisé pour désigner les gens qui ont à la fois des ancêtres européens et des ancêtres des Premières nations. Ces personnes se considèrent elles-mêmes comme Métis, se distinguant ainsi des membres des Premières nations, des Inuit et des non-Autochtones. De nombreux Canadiens ont des ancêtres autochtones et des ancêtres non autochtones, mais tous ne se désignent pas comme Métis. Il convient de signaler que les organisations métisses au Canada ont établi leurs propres critères pour déterminer qui a droit au titre de Métis.
De nos jours plusieurs Canadiens et Canadiennes ont pour ancêtres des Autochtones et des non-Autochtones, mais tous ne s'identifient pas aux Métis.


G'pnno'l tplutaqan  / Loi du gouvernement fédéral 

Le 8 janvier 2013, après une saga judiciaire de 14 ans, la Cour fédérale a tranché, les Métis et les Indiens non inscrits sont des "Indiens" en vertu de la Constitution canadienne et conformément aux dispositions de la Loi sur les Indiens.
- La Couronne a porté ce jugement en appel le 28 février 2013 -

Mejit newt Ottawa sa'se'wi'gatl.  Gisgug st'ge apjiw I'taliagas amgwes
Ottawa a changer sa parole écrite une fois de plus.  Aujourd'hui c'est comme à chaque fois, comme toujours auparavant.


Autochtones (Indiens, Indiens non statués, Métis, Inuit) en milieu urbain  
(Texte tiré de http://www.psc-cfp.gc.ca/plcy-pltq/eead-eeed/dg-gd/aaa-bg-dr-fra.htm )

Ce terme fait principalement référence aux Inuits, aux Métis et aux membres des Premières nations qui habitent actuellement dans les régions urbaines. Selon les données du Recensement de 2006, les Autochtones hors réserve constituent le segment de la société canadienne qui connaît la plus forte croissance. En 2006, 56 % des Autochtones vivaient en milieu urbain, par rapport à 50 % en 1996. Les villes ayant les plus importantes populations autochtones étaient Winnipeg (68 380), Edmonton (52 100), Vancouver (40 310), Toronto (26 575), Calgary (26 575), Saskatoon (21 535) et Regina (17 105). 


Gepeg Lnuwi't'g /  Les Indiens du Québec

Selon le recensement de 2006 le d'Autochtones au Québec dont le statut est enregistré est de 108,430.  Cette part de population au Québec est donc de 1,4%.  Fait à noter, 22 communautés ont refusé de collaborer au recensement ou l'ont fait en trop petit nombre. 

Les régions Nord-du-Québec, Abitibi-Témiscamingue et Côte-Nord regroupent plus de la moitié des Autochtones du Québec et 40 des 56 communautés.
  
Plus de 15 000 Indiens sans statut et des Métis résident au Québec.  Il y aurait plus de 71,000 personnes d'ascendance Autochtone au Québec identifiées par la terminologie «Indien sans statut» ou «hors réserve» ou «Métis».


On retrouve au Québec quarante communautés faisant partie des Premières Nations, expression qui désigne au terme de la loi les Indiens inscrits et vivants dans les communautés autochtones. Le groupe Inuit comprend pour sa part quatorze communautés distinctes. S'ajoutent à ces groupes les communautés métisses qu'il faut éviter de confondre avec les Indiens non inscrits. Les Métis sont surtout présents dans l'Ouest du Canada bien qu'on en parle de plus en plus au Québec en raison de la diversité des réalités des ressortissants des Premières Nations, de la migration vers les villes, du métissage, ainsi que par l'effet de la Loi sur les Indiens qui reconnaît désormais les Indiens aussi bien selon leur lieu de résidence que selon leur ascendance généalogique.  ( Texte tiré de http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Amerindiens  )


Plus de 70 000 Amérindiens, répartis en 11 communautés, vivent actuellement au Québec. Les exigences du monde moderne les ont contraints à abandonner leur mode de vie ancestral.  Les 11 communautés amérindienne du Québec sont regroupées en deux familles: celle des Algonquiens et celle des Iroquoiens. La première se subdivise en deux groupes: celui de la vallée du Saint-Laurent, qui comprend les Abénaquis, les Algonquins, les Malécites, les Mi'kmaq et les Naskapis, ainsi que celui des communautés du Nord, qui inclut les Atikamekw, les Cris et les Innuat (ou Montagnais), [un(e) Inu des Innuat]. Quant à la famille iroquoienne, elle se compose des Hurons-Wendat et des Mohawks.

Les régions Nord-du-Québec, Abitibi-Témiscamingue et Côte-Nord regroupent plus de la moitié des Autochtones du Québec et 40 des 55 communautés.
Seulement huit Nations parlent encore leur langue: Atikamekw, Haudenausaunee, Mi'kmaq, Naskapis, Cris, Innu, Anishinaabe, Waban-Aki, et Inuk.
Les langues
Wendat et Wolastoqiyik ont pour ainsi dire disparu.  Il y a cependant un mouvement en faveur de l’étude et de l’utilisation de la langue Wendat.

Plus de 15 000 Indiens sans statut et des Métis résident au Québec.  Il y aurait plus de 71,000 personnes d'ascendance Autochtone au Québec 
identifiées par la terminologie «Indien sans statut» ou «hors réserve» ou «Métis».


La Cour suprême n'a pas encore statué sur l'autonomie gouvernementale des «Autochtones» mais la «Commission royale sur les peuples autochtones (1997)» estime que l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, qui reconnaît les droits ancestraux issus de traités existants, leur assure un droit ancestral à l'autonomie gouvernementale dans certains domaines de compétences. La source de l'autonomie gouvernementale des autochtones est d'abord leur droit à l'autodétermination comme nation en vertu des normes de droit international. C'est aussi le droit de gérer leurs affaires dans certains domaines de compétence. Ce droit à l'autodétermination est le droit, pour les autochtones, de choisir comment ils se géreront à l'intérieur du Canada. 

Plus de 1% de la population actuelle du Québec est «autochtone», ce qui inclut les Amérindiens, les Inuit et les Métis.

Trois groupes distincts sont représentés à Montréal, à savoir les membres des Premières Nations (56 % de la population totale), les Métis (34 %) et les Inuits (3 %).


Epegwitg aq Maqamigew  /  Terre-Neuve-et-Labrador

Les Béothuk ont été les premiers habitants de Epegwitg (l'île de Terre-Neuve). Ils étaients de la grande famille linguistique algonquine.  Certains faits historiques confirment qu'il y avait des Mi'kmaq sur Epegwitg (l'île de Terre-Neuve) dès le XVIe siècle, et les chroniques du XVIIe siècle y font des allusions fréquentes.

Epegwitg
aq Maqamigew (Terre-Neuve-et-Labrador) est habitée par plusieurs communautés aborigènes, dont les Mi'kmaq, qui résident sur l’île de Terre-Neuve, ainsi que les Innu, les Inuit, et les Inuit-Métis, dont les réserves se trouvent au Labrador.


Apaqt Lnuwi'tg, Me'tis aq Inuit  /  Les Indiens, Indiens non statués, Métis et Inuit des Maritimes

Près de 6% de la population autochtone du Canada vit sur des territoires Atlantiques.   
Près de 75% des Indiens de l'Atlentique vivent hors réserves. 
Près de 15,000 Métis vivent hors réserves sur des territoires Atlantiques (
Plusieurs Canadiens et Canadiennes ont pour ancêtres des Autochtones, mais tous ne s'identifient pas aux Métis)
Près de 90% des Inuit de l'Atlentique vivent à Terre-Neuve-Labrador.

Le «statut d'Indien» est le fruit d'une relation juridique paternaliste qui illustre la notion impériale historique que les peuples autochtones sont des «enfants» nécessitant un contrôle et une direction afin de les mener selon le gouvernement à des façons coloniales de vivre «civilisés». 

Comme
un rapport du ministère des Affaires Indiennes de 1876 explique
:

(Version originale anglaise) 
"
Ou Indian legislation generally rests on the principle, that the aborigines are to be kept in a condition of tutelage and treated as wards or children of the State. ...the true interests of the aborigines and of the State alike require that every effort should be made to aid the Red man in lifting himself out of his condition of tutelage and dependence, and that is clearly our wisdom and our duty, through education and every other means, to prepare him for a higher civilization by encouraging him to assume the privileges and responsibilities of full citizenship."

(Traduction libre)
«Notre législation i
Idienne repose généralement sur le principe, que les Indiens doivent être conservés dans un état de tutelle et traités comme des pupilles ou des enfants de l'État. ... les vrais intérêts des Indiens et de l'Etat exigent aussi bien que tous les efforts devraient être faits pour aider le Peau Rouge en se soustrayant de ​​son état de tutelle et de dépendance, et c'est clairement notre sagesse et de notre devoir, à travers l'éducation et tous les autres moyens, pour le préparer à une civilisation supérieure en l'encourageant à assumer les privilèges et responsabilités des citoyens à part entière ».


Lnuwi't'g Ktaqmkuk /  Les Indiens de Terre-Neuve (People of the land across the water) 
(Texte tiré de http://www.heritage.nf.ca/patrimoine/aboriginal/micmac_f.html )

Historiens et archéologues ne s'entendent pas sur l'époque où les premiers Mi'kmaq (aussi appelés Micmacs) sont arrivés à Terre-Neuve. La tradition orale de ce peuple donne à croire qu'il y avait des Mi'kmaq à Terre-Neuve avant les premiers contacts avec l'Europe. Certains faits historiques confirment qu'il y avait des Mi'kmaq sur l'île dès le XVIe siècle, et les chroniques du XVIIe siècle y font des allusions de plus en plus fréquentes.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les Mi'kmaq occupaient ce qu'un historien a appelé un « domaine insulaire » dans le golfe du Saint-Laurent. Habiles commerçants, ils avaient su tirer parti des petits voiliers de modèle européen, appelés chaloupes, pour organiser un réseau de traite qui s'étendait du détroit de Belle-Isle, entre Terre-Neuve et le Labrador, jusqu'à la côte du Massachusetts. Ils jouaient le rôle d'intermédiaires dans la traite des fourrures contre des produits européens.

Durant la période coloniale, les Mi'kmaq auront toujours été alliés aux Français. Aussi, après la défaite de ces derniers en 1763, les autorités de Terre-Neuve feront-elles preuve de méfiance à l'endroit des Mi'kmaq de Terre-Neuve.

À cette époque, les Mi'kmaq avaient déjà élaboré des techniques originales pour chasser le caribou et piéger les bêtes à fourrure, qu'ils troquaient contre diverses commodités comme les fusils, les bouilloires et les couteaux.

Au XIXe siècle, les Mi'kmaq de Terre-Neuve ont souvent servi de guides. Ainsi, ce sont eux qui ont mené l'explorateur William Cormack au coeur inexploré de Terre-Neuve dans ses expéditions de 1822 et de 1829 à la recherche des Béothuks. Tout au long du XIXe siècle, les quelque 150 Mi'kmaq de Terre-Neuve ont gagné leur vie comme guides, trappeurs, facteurs et vanniers.

La vie des Mi'kmaq de Terre-Neuve a été bouleversée par la construction de la ligne de chemin de fer à travers l'île, terminée en 1898. Le train a en effet ouvert l'intérieur de l'île à une ruée de chasseurs : dès 1930, le caribou était au bord de l'extinction. Le déclin mondial du prix de la fourrure associé à la grande crise économique des années 1930 a entraîné la fin du mode de vie traditionnel. En 1945, il ne restait plus de trappeurs à temps plein à Conne River (Miawpukek), le plus grand village Mi'kmaq de l'île. 

Bien qu'ils se soient convertis de longue date au Catholicisme, de nombreux Mi'kmaq ont conservé leurs anciennes croyances. Et si leur langue a perdu beaucoup de terrain au XXe siècle, les gens de Conne River déploient depuis quelques années de vaillants efforts pour la faire revivre.

En 1972, la population de Conne River élisait son propre conseil de bande. La Federation of Newfoundland Indians a ensuite été créée en 1973, pour revendiquer la reconnaissance des Mi'kmaq de Terre-Neuve par les instances fédérales. En 1984, le Gouvernement fédéral reconnaissait aux Mi'kmaq de Conne River le statut d'Indiens en vertu de la Loi sur les Indiens; puis, en 1987, Conne River a été reconnue comme réserve indienne de plein droit.

Même s'il leur reste encore à faire reconnaître leurs revendications territoriales par les autorités fédérales et provinciales, les Mi'kmaq de Conne River sont devenus un modèle d'entrepreneuriat indigène : ils administrent, entre autres, un programme d'aquaculture prospère, des chalets de chasse et de pêche, et une exploitation forestière. Pour promouvoir et soutenir la culture mi'kmaq, le Conseil de bande Miawpukek commandite divers événements et programmes culturels, dont plusieurs peuvent être consultés sur le site Web de Miawpukek.


Lnuwi't'g  /  Indiens, Inuit) U.S.A.

Approximativement un pourcent des gens habitant les Etats-Unis peuvent être considéré Amérindiens. Quelques «tribes» distribuent leurs propres passeports et leurs propres permis de conduire. En plus des gens a appelé naguère « Indiens, » les Amérindiens de terme incluent aussi les Hawaïens et Inuit et Inuit de l'Alaska.

Chaque «tribe» détermine qui en est membre, et une personne peut appartenir à plusieurs «tribes».  En général, les «tribes» utilisent le système de proportion de sang autochtone ou le système de descendance, ou une combinaison des deux, pour octroyer le statut de membre.  Les «tribes» peuvent aussi imposer des critères de domiciliation ou autres pour toutes les personnes qui souhaitent devenir membres.  Dans le cadre du système de proportion de sang autochtone, un candidat au statut de membre doit prouver qu'il a hérité d'un certain pourcentage de sang « amérindien » de la tribu à laquelle il souhaite appartenir.  Le système de descendance n'établit pas un degré minimal de proportion de sang autochtone. Mais les candidats intéressés doivent prouver qu'ils descendent directement d'un membre d'une «tribe» à une période donnée.


lnue'gati  /  Membres des Premières Nations  -  Miluisig  / Ils ont des appellations différentes
( Texte tiré de http://www.tbs-sct.gc.ca/report/govrev/04/cp-rc5_f.asp )


Selon le contexte, divers termes et expressions sont utilisés pour désigner les Peuples Autochtones.

Le terme Autochtone est l'appellation la plus courante pour désigner l'ensemble de la population autochtone au Canada.

D'un point de vue constitutionnel, soit en vertu de la Loi constitutionnelle de 1982, les Peuples Autochtones du Canada englobent les Indiens, les Inuits et les Métis.

Les Indiens, que l'on appelle habituellement les Premières nations, constituent le groupe autochtone le plus important au Canada, comptant plus de 600 000 personnes (sur une population autochtone globale de près d'un million). Une «Première nation » désigne en général une bande indienne. Les Premières nations sont présentes partout au Canada, et elles parlent une langue et respectent des valeurs culturelles très diverses. Par exemple, les Premières nations représentent onze familles linguistiques (qui comptent entre 53 et 70 langues) au Canada. (Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones, vol. 3, 1997)

Les Inuits vivent dans les régions arctiques et subarctiques du Canada, au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et dans le Nord du Labrador et du Québec. On compte environ 45 000 Inuits canadiens, et leurs similitudes sont nombreuses sur les plans de la langue et des valeurs culturelles.

Les Métis constituent un groupe culturel distinct qui se compose de personnes d'ascendance mixte, qui possèdent des ancêtres européens et autochtones. Lors du Recensement de 2001, 292 000 personnes se sont déclarées Métis.

Certains termes ont une incidence juridique spécifique : un Indien inscrit est une personne qui est inscrite au sens de la Loi sur les Indiens; un Indien non inscrit est une personne indienne qui n'est pas inscrite au sens de la Loi sur les Indiens.


Gneg wetagutultieg  /  D'origine autochtone

Dans le passé plusieurs autochtones ont perdu leur droit d'appartenance suite à leur «émancipation» involontaire et injuste imposée par la loi.  Certaines femmes l'ont perdu simplement en épousant des non-autochtones.  Plusieurs de ces descendants se sont tellement bien assimilé qu'il arrive d'entendre «ma mère était une indienne...» ou «ma grand-mère était une indienne...».  Le fait d'avoir un nom francophone ou anglophone contribue souvent à semer le doute.  Si la mère ou le père est autochtone il est toujours possible de faire reconnaître son propre statut en communiquant avec la réserve d'origine ou le Ministère des Affaires Autochtones du Canada.  S'il s'agit de la grand-mère, il arrive que l'origine autochtone ait été cachée depuis longtemps, certains ont renié leurs racines Autochtones par besoin ou par honte. 

Un Membre de Premières Nations épousant une personne allochtone portait habituellement un des noms ou le surnom sous lequel ils étaient connus par la famille et les amis.  Ce nom pouvait changer plusieurs fois pendant la durée de sa vie.  Aussi, de nombreux Membres des Premières Nations ont été baptisés dans la religion catholique et ont reçu des noms français au baptême.  Ces noms sont souvent utilisés dans les documents et dans autres occasions.  Nous retrouvons aujourd'hui des noms autochtones comme Arseneau, Aucoin, Belliveau, Béliveau, Blanchard, Blondin, Bouchard, Bourg, Briard, Couture, Gaudreau, Briard, Gaudet, Lambert, Landry, LeBlanc, LeJeune, Mélançon, Pelchat, Thériot, Tremblay, Tardif, etc. Plusieurs descendants de ces familles ont un peu ou beaucoup de sang Autochtone dans les veines. Les Français ont amené relativement peu de leurs femmes en Amérique du Nord durant les premières années, ainsi l'inter mariage entre le Français et les Mi'kmaq et autres Nations était devenu chose commune. Le fait d'avoir un nom francophone ou anglophone contribue souvent à semer le doute mais il faut se rappeler que les autochtones n’avaient pas de nom de famille ou de prénom chrétien avant «l'évangélisation» par les Jésuites. La plus part des Mi’kmaq d’aujourd’hui dont les noms de famille sont français sont les descendants de ceux-ci, qu’ils soient en réserves ou non. Certains ont renié leurs souche autochtone par choix ou par honte.  Certains ont toujours gardé leur statut autochtone d’autres l’ont perdu à cause de la «L’Acte des Sauvages» de 1876 ou de la loi de 1881 qui reconnaissait seulement la lignée paternelle. Beaucoup de ceux et celles ayant suffisamment de sang Autochtone ont récupéré leur statut depuis que la loi de 1985 (Loi C-31) a permis à beaucoup d'Autochtones qui avaient été dépossédés de leur statut de le recouvrer.


Trois éléments majeurs qualifient les Autochtones (Indiens, Indiens non statués, Métis, Inuit):

- Antécédence
- Spécificité culturelle
- Auto-identification comme Indien, Métis ou Inuit


Gase'wit  /  Admissibilité

L’article 35 de la partie II de la Loi constitutionnelle de 1982 utilise le terme «Peuples autochtones» pour désigner collectivement les premiers peuples de l’Amérique du Nord et leurs descendants.

Le gouvernement du Canada est le premier responsable des manières complexes de « définir » les personnes amérindiennes (Indiens, Métis, Inuit) avec l’intention première d’en réduire le nombre. 
Afin de limiter la transmission du statut, le gouvernement exige que les requérants fournissent le numéro de bande de leurs parents ou grand-parents.  Si une personne démontre que ses aïeux étaient couverts par la Loi de 1868, sans qu’ils aient pour autant demandé le statut d’Indien, cela fait d’elle une Indienne.  D'ailleurs, la plupart des bandes n'admettent dans leur communauté que les gens qui peuvent prouver que leur parent ou grand-parent étaient listé dans le recensement de cette période.


G
egnu'tmuatl gase'wit  /   Les Preuves à l'ascendance
( Texte tiré de http://www.ainc-inac.gc.ca )

Les preuves de l’ascendance sont faites par des recherches généalogiques sérieuses approuvées par une Nation, et parfois, le témoignage des parents vivants qui sont déjà les membres inscrits de cette Nation.  Seront accepté comme preuves des copies originales ou certifiées des actes de naissance officiels, des certificats de décès et les certificats de mariage qui tracent votre ascendance directe d'un ancêtre.  Souvent cette preuve peut être insuffisante en raison des inter-mariages avec des Allochtones, le degré de sang autochtone (quantum) mélangé à d'autre abaissant ce pourcentage.  Pour cette raison, un certain pourcentage de sang autochtone est exigé pour permettre l’admissibilité.  Le statut sera alors approuvée par la Nation et par le gouvernement fédéral et un certificat de statut «Autochtone» sera émis.

Au cours des années, de nombreuses règles ont été établies pour déterminer l’admissibilité à l’inscription.  D’importantes modifications ont été apportées à la Loi sur les Indiens en 1985 lorsque le Parlement a adopté le projet de loi C-31.  Ces changements visaient à éliminer certaines dispositions de la loi antérieure, qui étaient discriminatoires.  De plus, ils ont permis aux Premières Nations de décider de l’appartenance à leurs effectifs.


Normalement, une personne est admissible à l’inscription si :

- elle était admissible avant que la loi ne soit modifiée en 1985;
- elle a perdu son statut d’Indien par suite d’un mariage avec un non-Indien;
- elle a perdu son statut d’Indien parce que son père n’était pas un Indien;
- elle a perdu son statut d’Indien parce qu’elle ou ses parents ont présenté une demande pour renoncer à l’inscription 
    et à l’appartenance à une Première Nation au moyen d’un processus appelé « émancipation »;
- ou ses deux parents sont admissibles à l’inscription, quelle que soit la raison. 
- ou elle peut être admissible à l’inscription si un seul de ses parents est admissible (dans certaines conditions).

 
Habituellement, la personne doit prouver l’ascendance d'un ancêtre listé dans les registres Canadiens ou Américains datant au plus tard de 1800.  Ces inscriptions ont souvent été faites lorsqu’une Nation a obtenu une réserve ou lorsque cette réserve a dû être déplacée ou lorsque la constitution de la Nation a été adoptée.

La première exigence pour être inscrit dans le Registre des Indiens est de fournir une preuve de descendance de personnes que le gouvernement fédéral a reconnues comme membres d’une bande indienne au Canada. Cependant, d’autres dispositions de la Loi sur les Indiens peuvent aussi contribuer à déterminer si une personne possède le statut d’Indien inscrit.


Ilsutaqann  /  Contestations

Il est possible de contester le retrait ou l’inscription d’un nom au Registre des Indiens. Les contestations doivent être soumises au registraire par écrit, dans les trois ans suivant la date de la décision du registraire. Celui-ci étudie alors la contestation, de même que le dossier original et tout autre document supplémentaire pour déterminer si la première décision est justifiée. Une fois que le registraire a pris une décision au sujet de la contestation, la personne concernée en est avisée. Si cette dernière n’est pas d’accord avec la décision du registraire, elle peut alors s’adresser aux tribunaux pour régler la question.  (Paragraphe tiré de: http://www.ainc-inac.gc.ca/br/is/tir-fra.asp )

Les articles de la Loi sur les Indiens se rapportant à la définition d'Indien ainsi qu'à son inscription au registre prévoient un mécanisme de contestation des suppressions et ajouts de noms effectués à la liste des membres. Les deux documents que contiennent normalement ces dossiers sont un formulaire de contestation touchant l'inscription d'un membre (rempli par les chefs de bande) et un questionnaire sur le contestataire. Le premier de ces deux documents identifie la personne (nom, bande, numéro de billet) et présente le motif de la contestation : omission, inclusion, ajout ou suppression du nom de la personne concernée dans les listes. Le deuxième fournit de l'information plus détaillée sur la personne (nom, date et lieu de naissance, statut civil, statut d'Indien, nom et statut du conjoint, nom et date de naissance des enfants, détails concernant les parents ainsi que les grands-parents maternels et paternels). Des notes d'accompagnement se trouvent habituellement dans ces dossiers; on y retrouve aussi parfois de la correspondance relative à la paternité des enfants.  (Paragraphe tiré de: http://www.lac-bac.gc.ca/genealogie/022-607.002.01.01.19-f.html#f )


lnue'gati'l  / Les réserves et terres réservées

Une réserve amérindienne est un territoire délimité en vertu d'une loi fédérale et dont l'usage et le profit sont réservés à une bande amérindienne. La Loi des Indiens en vertu de laquelle les réserves sont créées a été adoptée par le Parlement du Canada en 1876.  En 1993, au Québec, il y avait 58 établissements autochtones dont 16 communautés Inuit.
À partir de 1950, plusieurs nouvelles réserves s'ajoutent aux 24 déjà existantes au Québec.

Les Amérindiens du Québec habitent des réserves, des établissements ou des terres conventionnées. Toutefois, même s’ils sont inscrits comme membres d’une bande, ils n’habitent pas tous dans une communauté. Au Québec, près de 65 496 AmérindiensVivent soit dans une réserve, soit dans un établissement ou sur des terres conventionnées, alors qu’environ • 70 % d’entre eux habitent hors de ces territoires. Pour leur part, les Inuits, qui comptent 9 400 personnes, vivent en majorité dans les villages nordiques situés le long de la baie d’Ungava, du détroit et de la baie d’Hudson.
Les réserves sont des terres mises de côté pour l’usage et le bénéfice des Amérindiens, alors que les établissements sont des parcelles de terres sur lesquelles vivent des bandes amérindiennes, bien que ces terres n’aient jamais été, officiellement, mises à part pour leur usage. Le gouvernement fédéral administre les territoires des réserves. Chez les Inuits, le régime territorial est différent en ce sens qu’il relève entièrement du Québec.  Les conventions du Nord accordent aux Cris, aux Inuits et aux Naskapis des droits particuliers sur de vastes territoires classés par  catégories afin d’en faciliter l’administration et de déterminer les droits des usagers. Les terres de catégorie I sont à l’usage exclusif des Autochtones, tandis que les terres de catégories II et III sont des terres publiques sur lesquelles ils détiennent certains droits.  Au Québec, les terres réservées totalisent 14 786,5 km et les terres conventionnées de la catégorie I représente 95 % de cette superficie. Les réserves et les établissements n’occupent que 5 % de ce total, bien qu’ils regroupent 70 % de la population autochtone vivant sur les terres réservées.

La première réserve amérindienne canadienne est établie en 1637 à Sillery près de Québec dans le but de rassembler de force les Amérindiens «vagabonds» dans un endroit «convenable» afin de les convertir.  La réserve est accordée sous forme de seigneurie aux Amérindiens chrétiens, sous la supervision des Jésuites. 
  Plus tard, des réserves sont mises de côté par traité et diverses formes de concessions de la Couronne dans les colonies britanniques des Maritimes, du Bas-Canada et du Haut-Canada. Après la Confédération, les réserves sont instituées soit en vertu de traités numérotés, soit par des ententes spéciales avec des bandes individuelles.  (Paragraphe tiré de http://www.canadianencyclopedia.ca )

Les Mik'maq et autres peuples autochtones de l'Île de la Grande Tortue ont vu leur terres fondues au sein d'États comme si ces peuples autochtones n'existaient pas.  Ces gouvernements ont alors créé des réserves indiennes fédérales conçue dans la perspective de la disparition de leurs distinctions culturelles.

Les autochtones de l'Île de la Grande Tortue (des Amériques) tiennent à leurs réserves comme à la prunelle de leurs yeux. Il existe entre eux et la nature, entre les communautés et le sol qu'elles foulent sous leurs pieds, des relations sentimentales, affectives, religieuses, d'une profondeur qui n'existe chez nul autre peuple au monde.   Ils sont parmi les guerriers les plus valeureux que le monde ait connus et aucun peuple peut-être n’a autant combattu pour sa liberté. Pendant quatre siècles, d’un océan à l’autre, victimes d’une injustice permanente, ils ont défendu leur sol, leur vie, leur traditions et leur langues. 

Les «réserves indiennes» sont des parcelles de terres situées sur le territoire ancestral des communautés qui les habitent.  Elles sont réservées pour l’usage et le bénéfice exclusifs des Indiens; un conseil de bande peut y adopter des résolutions pour en contrôler l’usage mais ces réserves sont sous compétence fédérale.
 

Près de  52 000 autochtones inscrits du Québec sur 72 000 résident sur des réserves indiennes, des établissements ou des terres conventionnées. Toutefois, même s'ils sont inscrits comme membres d’une «bande», ils n’habitent pas tous dans ces types d’agglomérations. Plusieurs résident vivent en milieu urbain à l’extérieur de ces agglomérations.

Plus de 15 000 Indiens et Métis sans statut (non inscrits) résidant au Québec sont répartis dans diverses agglomérations tant urbaines que rurales. Plusieurs n’ont pas d’organisation politique, comme un conseil de bande ou un conseil municipal, pour prendre en charge les services habituellement liés à l’administration d’une communauté.


Naspit Lnue'gati  / Appartenance à une bande

Un Indien appartient à une bande lorsqu’il est un membre reconnu d’une bande et que son nom figure sur la liste approuvée de la bande.  Une bande peut établir qui a droit à l’appartenance à la bande.  Le fait d’être un Indien inscrit n’est pas nécessairement synonyme d’être membre de celle-ci. Les Indiens inscrits qui ne sont pas membres d’une bande figurent sur la liste générale.


lnuwi't'g toqmimajijig   -  Assimilation à la culture autochtone
(tiré de http://www.salic-slmc.ca/showpage.asp?file=histoire_ling/premiers_peuples/colonisation_europ&language=fr&updatemenu=true)

L'un des cas les plus célèbres d'assimilation à la culture autochtone concerne le baron Jean-Vincent d'Abbadie de Saint-Castin, un soldat français, qui vécut chez les Micmacs du Maine. Il épousa Pidianske (de son nom français: Marie-Malthilde), la fille du chef micmac Madokawando. Il adopta à ce point la culture des Amérindiens qu'il parla la langue et devint lui-même chef de tribu. Il semble bien que ces relations entre les Français et les Amérindiens aient été approuvées par la France qui considérait les «Amérindiens chrétiens» comme des «citoyens français». Il y eut beaucoup de métissages entre Français et Amérindiens en Acadie, contrairement à la vallée du Saint-Laurent. De fait, des Micmacs devinrent catholiques et portèrent des prénoms français, notamment plusieurs chefs de tribu et chefs de bande. Soulignons que les prêtres et missionnaires catholiques ont exercé une grande influence à la fois sur les Acadiens et les Amérindiens. Mais les pasteurs protestants firent de même auprès d'autres Amérindiens avec le résultat que certains autochtones furent francisés, alors que d'autres furent anglicisés et anglicanisés. Mais les Micmacs et les Malécites durent progressivement se réfugier vers l'intérieur des terres, les colons français et anglais s'étant accaparé les zones côtières.


Mens'g maqamigal /  Territoires divisés

Sans l'avis des nations autochtones concernées, le Traité de Versailles de 1783 établissait la frontière entre les États-Unis d'Amérique récemment formés et les colonies britanniques en Amérique du Nord depuis «l'embouchure de la rivière Ste-Croix dans la baie de Fundy» jusqu'au point situé à l'extrême nord-ouest du lac des Bois, puis en direction plein ouest jusqu'au fleuve Mississippi et vers l'aval le long de ce cours d'eau.

Le Traité Jay de 1794, en théorie, n'était pas un traité avec les autochtones, car il avait été signé entre le gouvernement britannique et les États-Unis.  Par contre, il touchait les autochtones du Canada.

Afin de prévenir la guerre avec les États-Unis la Grande-Bretagne négocia une entente de paix consentant à retirer tous les officiers de la Couronne de leurs postes au sud des Grands Lacs.  En retour, les Britanniques ont obtenaient la permission pour les autochtones de traverser librement la frontière Canada-U.S.A.

Le gouvernement U.S.A. considère le traité de Jay comme une entente qui accorde à ceux qui possèdent le statut d’indien le droit de travailler et de vivre librement au-delà de la frontière.  Le gouvernement canadien a toujours contesté ce droit.

Sans l'avis des nations autochtones concernées, e
n 1908, le Canada et les U.S.A signaient un traité prévoyant une démarcation détaillée de la frontière de l'Atlantique au Pacifique sur toute sa longueur.


Nm'tginen me'mnaq ejiglignmuetueg gis na naqtmueg  /  Nos n'avons jamais laissé ou cédé nos territoires. 

Emittugwalatl Mi'gma'gi  -  Awitkatulti'k   /  Visitez Mi'gma'gi  -  Les Territoires de l'amitié


Les territoires Mi’kmaq sont formés de sept
saqamawtis (districts) comprenant chacun plusieurs wiqamaws (clans) dirigés par un saqamaw (chef), un sa'ya (guide spirituel) et un keptin (chef de guerre) En 1860 la nation Mi’kmaq a annexe un autre territoire, Taqamkuk, totalisant huit districts. 
Le huit saqamawtis sont représenté au conseil de Sante' Mawi'omi (Confédération des Nations Mi'kmaq) par les saqamaws et les keptins.


8 Sakamowit (8 Territoires):

1. Kespek (Gespegiag) qui signifie «Les derniers territoires». 
Ces territoires comprennent Gloucester, Northumberland, et Restigouche Counties du Nouveau-Brunswick, Maine (U.S.A) et Massachusetts (U.S.A.) et de la péninsule de Gaspésie au Québec.

2. Siknikt (Sigenitog) qui signifie  «Terres de drainage».
Ces territoires comprennent Cumberland County, la Nouvelle-Écosse incluant Albert, Kent, Queens, Saint-Jean, et Westmoreland Counties du Nouveau-Brunswick .

3. Epelwik (Epeggoitg) signifie «Étendue sur l’eau».
Ces territoires comprennent  Piwktuk (Pigtog) «lieu des explosions gazeuses».  Ces territoires sont ceux nommés Île-Du-Prince-Édouard.


4. Kespukwitk (Gespogoitg) signifie «Fin des terres».
Annapolis, Digby, Quenns, Shelburne, et Yarmouth Counties de Nouvelle-Écosse.

5. Sipekne'katik/ Segepenegatig / Ssegubunakadik  signifiant «là où poussent les arachides (pommes de terre indiennes)».
Colchester, Hants, Lunenburg, et Kings Counties de Nouvelle-Écosse.

6. Eskikewa'kik (Esgigiag)  «Terres des peaux étendues».
Halifax et Guysborough Counties de Nouvelle-Écosse.

7. Wunama'kik (Onamagig) «Terres des brûmes».
Ces territoire sont ceux couvrant l'Ile-du-Cape-Breton

8. Taqamkuk (Tagamgoog) - Ces territoires sont ceux couvrant le sud de Terre-Neuve ainsi que les Îles Saint-Pierre et Miquelon.  Les Îles Saint-Pierre et Miquelon auraient été fréquentées pendant plus de 8000 ans par plusieurs peuples d'Amérique du Nord, dont les Mi'kmaq, les Beothuks et les Inuits (Paléo Eskimo).

9. Memquit (actuellement nommé Îles-de-la-Madeleine) est un territoire de chasse traditionnel.


«Les territoires ancestraux sont des terres sacrées, elles sont la poussière et le sang de nos ancêtres.  
Aussi longtemps que le soleil se lèvera et que le fleuve coulera vers la mer, notre attachement à notre terre natale restera fort. 
Notre terre ne périra pas, même dans les flammes d'un feu.  Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, la terre donnera vie aux hommes et aux animaux.» (auteur inconnu)  


Premières Nations Mi'kmaq statuées:
Epikwitk (Abegweit): established in 1972 consisting of three reserves: Morell Rear Reserve, Rocky Point Reserve, and Scotchfort Reserve
Malikiak (Acadia First Nation) Official status  in May 13, 1971 - consisting of three reserves Gold River Reserve - established in1820, Wildcat Reserve - established in 1820, 
Ponhook Reserve - established in 1843, Medway Reserve - established in 1865, Yarmouth Reserve - established in 1887

Lsetkuk (Bear River)
Puktusk (Bouctouche)
Eskɨnuopitijk / Esgenoôpetitj (Burnt Church): established March 5, 1805
Potlotek (Chapel Island)
Natuaqanek (Eel Ground)
Ugpi'gangij (Eel River Bar)
L'sipuktuk (Elsipogtog)
Wekistoqnik  /  We'kwistoqnik  (Eskasoni)
Amlamkuk Kwesawék (Fort Folly): established in 1840, under the New Brunswick Indian Act
Keskapekiaq (Gesgapegiag): set aside by the legislature of Lower Canada in 1853
Pesikitk (Glouscap): Created in 1907
Lnui Menikuk (Оle Lenox  / Lennox Island Band [incluant maintenant Abegweit Band] : displaced from Cortin Island. 
Sipeknнkatik (Indian Brook  /  Shubenacadie Band) incluant Pennal First Nation, Shubenacadie First Nation, New Ross First Nation and Indian Brook First Nation.
Lnui Mnikuk (Indian Island)
Listikuljk (Listuguj): established in 1883
Maupeltuk (Membertou): officially moved in 1926
Metepna'kiaq (Metepenagiag): officially recognised in 1783
Miawpukek (Conne River First Nation): became a permanent community sometime around 1822
Wékopekwitk (Millbrook): was a permanent community in 1752
Kékwapskuk (Pabineau)
Paqtnkek (Afton First Nation) 
Puksaqtéknékatik (Pictou Landing)
Kampalijek (Annapolis Valley)
Waqmituk (Wagmatcook)  consisting of three reserves Wagmatcook 1, Margaree 25, Lalagawatch 4.
Wékoqmaq (Waycobah) was a permanent community in 1752
Penobscot Indian Nation (Penawahpskewi Indian Nation), Maine, U.S.A.:

Premières Nations Mi'kmaq statuées et sans réserves:
Gespeg (Kespéq)   -  Nation reconnue par Ottawa en 1972
Taqamkukewa'q (People of the land across the water)  -  Nation reconnue par Ottawa en 2008

Premières Nations non statuée:
Bras-D'Or-First-Nation
Bras d'Or Indian Village Band Association

Ntulankeyutmonen Nkihtaqmikon
(Nous préservons les territoires ancestraux)





Le drapeau des Nations Mi'kmaq  /  Mi'gmewei mtawegn  /  Mi'kma'ki mtawegn:

Il s'agit des 7 Directions Sacrées

Le blanc représente la purete de la création;
La croix rouge représente l'humanité et identifie les quatre points cardinaux;
Le soleil représente les forces du jour; 
La lune représente les forces de la nuit; 
Ensemble le soleil et la lune représente le Créateur.


D'appartenance Mi'kmaq  / Mi'gmewa'jg:
 
Il y a plus de 25,000 Mi'kmaq statués vivant dans les réserves du Canada et des U.S.A, 
et il y a près de 25,000 Mi'kmaq sans status vivant hors réserves.


Kanata Utplu'takun /  Le statut au Canada

Les Autochtones et les terres réservées à ceux-ci sont actuellement régie par le gouvernement fédéral canadien.  Il s'agit d'une caractéristique découlant de la proclamation royale de 1763, où la Couronne britannique affirmait sa responsabilité de protection à l'égard des Nations Autochtones. Au point de départ le statut d'Indien  était un statut «temporaire» dont l'objectif ultime était l'assimilation complète.  Par la suite «l'Acte des Sauvages» devait faciliter cette transaction car elle avait pour objectif ultime l'affranchissement, c'est-à-dire la perte du statut par «émancipation».  La plupart des citoyens allochtones ont été maintenu ignorants de ces particularités rétrogrades de la loi (Il est dans le jeu des politiciens de tenir les citoyens dans l'ignorance).  Ces non-autochtones y voyait un statut spécial conférant plusieurs privilèges qu'ils n'avaient pas eux-même, et contribuait à créer une jalousie, voir même une haine pour certains, et qui perdure encore aujourd'hui chez plusieurs.

L’obligation de tenir une conférence constitutionnelle sur les droits des Premières Nations fait partie de la Loi constitutionnelle de 1982.  Les Peuples autochtones ont le droit de participer directement à la révision de la constitution et aux autres processus décisionnels susceptibles de toucher leurs droits. Lorsque le statut, les droits ou les territoires des Peuples autochtones sont directement touchés, tout changement au cadre politique et constitutionnel canadien nécessite le consentement libre et éclairé des Peuples concernés.

La Loi sur les Indiens crée trois « types d’Indiens », en nombre à peu près égal : les Indiens « inscrits au registre et vivant dans une réserve », les Indiens « inscrits, mais vivant hors réserve » et les « non-inscrits », c’est-à-dire ceux qui se déclarent autochtones au recensement même s’ils ont perdu leur statut le plus souvent parce que leur mère s’est mariée à un non autochtone.
Les deux premiers groupes jouissent de certains privilèges. Le dernier, d’aucun. (Un jugement récent vient d’invalider cette clause après une bataille légale de 15 ans, mais le flou administratif va subsister encore...)
Deux Indiens qui font connaissance vont rapidement échanger un jargon fait de 6.1 et de 6.2 (prononcer six-un et six-deux). Cela fait référence aux articles du chapitre 6 sur le registre.
Dans le jargon, un « 6.2 » est un Indien inscrit de plein droit qui n’a pas le pouvoir de transmettre son identité à ses enfants, par opposition au « 6.1 » (six-un), qui jouit de ce droit.

Ce chapitre régit aussi les unions. Ainsi, l’enfant de deux parents 6.2 est un 6.1. De même, celui d’un 6.1 qui a épousé une 6.2 est un 6.1. Mais si le père (un 6.1) refuse de reconnaitre l’enfant, celui-ci n’aura jamais le statut d’Indien si la maman est une 6.2. Même chose si une 6.2 a un enfant d’un père non inscrit!

C’est comme si je vous disais que vous ne pouvez pas être québécois parce que votre mère s’est mariée à un anglophone ou un Américain. Ou qu’une mère québécoise aura un enfant « canadien » parce que son père n’est pas « connu ».


Me'tis  /  Métis

L'article 35 de la Loi constitutionnelle canadienne de 1982 identifia les Métis comme un groupe autochtone, on octroya au peuple Métis des droits distincts et une protection constitutionnelle. 

Le 19 septembre 2003 la Cour suprême du Canada confirme que les Métis forment un Peuple autochtone distinct avec des droits constitutionnels. 
 

Il suffit de plus que de la preuve d’un lien généalogique à une communauté historique Métis pour joindre un organisme Métis.  La Cour identifia trois facteurs principaux par lesquels on peut identifier les détenteurs de droits comme Métis : identification personnelle, des liens ancestraux à une communauté historique Métis et l’acceptation de la communauté.



U.S.A. Utplu'takun /  Le statut aux U.S.A.

De 1778 à 1871, le gouvernement fédéral U.S.A. essaya de résoudre son rapport avec les divers peuples indigènes en négociant des traités.  Dans chacun des centaines de traités qui ont été négociés au nom du président et ratifiés par le Sénat, les accords étaient formels entre deux nations souveraines.  Les indigènes étaient des citoyens de leur nation, vivant dans les limites des U.S.A.

Jusqu'au Indian Citizenship Act de 1924, les Indiens possédaient un statut particulier en vertu de la loi fédérale.  Certains avaient cependant déjà acquis la citoyenneté en épousant les hommes blancs.  D'autres avaient obtenu la citoyenneté U.S.A par le service militaire, par la réception des attributions ou par des traités spéciaux ou des statuts spéciaux.  Plusieurs n'étaient toujours pas des citoyens, empêchées par les processus ordinaires de la naturalisation pourtant  accordés aux étrangers.  Le2 juin 1924 le Congrès accordait le et citoyenneté à tous les autochtones nés aux U.S.A.


The Indian Citizenship Act of 1924:

"BE IT ENACTED by the Senate and house of Representatives of the United States of America in Congress assembled, That all non citizen Indians born within the territorial limits of the United States be, and they are hereby, declared to be citizens of the United States: Provided That the granting of such citizenship shall not in any manner impair or otherwise affect the right of any Indian to tribal or other property. (Approved June 2, 1924)" 


L'nu agase'wit  /  Registres des Indiens

Le Registre des Indiens regroupe tous les répertoires existants de personnes reconnues par le gouvernement fédéral comme membres d’une bande indienne.  Il sert de répertoire central des personnes inscrites comme Indiens en vertu de la Loi sur les Indiens.

Dès 1850, les agents du gouvernement de l’Amérique du Nord britannique a commencé à tenir des registres en vue d’identifier les Indiens et les bandes auxquelles ils appartenaient.

À partir de 1871, les agents indiens faisaient des recensements généraux pour chacune des bandes de leur territoire et les fournissaient au ministère des Affaires indiennes pour des fins de statistiques.  Les résultats étaient inclus dans les rapports annuels du Ministère. À partir de 1917, ces recensements généraux avaient lieu tous les cinq ans.

En 1939, on consignait non seulement le nom, mais aussi le sexe, l'âge, l'état civil et le numéro de membre de chaque Indien.  Ces données étaient conservées au bureau local.

Dès 1951, le gouvernement fédéral mettait sur pied le premier registre national contenant le nom de toutes les personnes connues ayant le droit de détenir le titre d'Indien inscrit en vertu de la Loi sur les Indiens.


Agase'wultieg / Nous sommes enregistré

Au Canada une carte de statut est émise par AINC - INAC (Affaires Indiennes et du Nord Canada - Indian and Northern Affairs Canada).  Le certificat de statut d’Indien, plus communément appelé «carte de statut», est une pièce d’identité qu’Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) délivre au titulaire pour confirmer qu’il est inscrit à titre d’Indien en vertu de la Loi sur les Indiens.

Les personnes de tous âges inscrites à titre d’Indien en vertu de la Loi sur les Indiens peuvent volontairement* demander leur certificat de statut au ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canada (AINC). 
Ces cartes sont numérotées (10 chiffres) et comportent une photo du titulaire, ainsi que son nom et son numéro de registre ou de bande.

* En réalité le terme «peuvent volontairement» signifie «doivent obligatoirement s'ils veulent être reconnu et pouvoir bénéficier de leurs droits».
Un Indien qui choisi de ne pas être enregistré (comme peu l'être un animal de compagnie) ne bénéficie pas des prévilèges que peuvent avoir ses frères et soeurs enregistrés et donc statués.  La loi du gouvernement du Canada dit clairement « Les personnes de tous âges inscrites à titre d’Indien en vertu de la Loi sur les Indiens peuvent volontairement demander leur certificat de statut au ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canada (AINC)». 
Aussi, la loi constitutionnelle de 1982 stiplule qu'une Première Nation a «le droit de déterminer ses propres conditions de citoyenneté, c'est un droit ancestral et issu de traités existant au sens du paragraphe 35(1) de la Loi constitutionnelle de 1982.»


2009  -  Nouveau certificat sécurisé de statut d’Indien: 

Le nouveau certificat sécurisé de statut d’Indien est né d’une initiative conjointe de l’Assemblée des Premières Nations (APN), du secteur des Services fonciers et fiduciaires d’AINC et d’un projet connexe avec les Premières nations du Traité no 7.  L’objectif est d’augmenter les caractéristiques de sécurité de la carte de statut afin de réduire ou d’éliminer les problèmes de vol d’identité et de fraude.  Deux versions sont disponibles: la version «courante» et la version «passage frontalier».

La nouvelle carte de statut sécurisée présente plusieurs améliorations sur le plan de la sécurité qui réduisent considérablement le risque de modification ou de reproduction non autorisée.  Elle contribue ainsi à garantir l’intégrité continue des programmes et des services en les protégeant contre la fraude et le vol d’identité.

Un renouvellement à tous les cinq ans du certificat sécurisé de statut d’Indien sera nécessaire pour se conformer aux normes internationales (OACI) car les coordonnées personnelles du titulaire changent et que sa photo doit être mise à jour.  La date de renouvellement du certificat de statut dépendra de la date de naissance du titulaire. Pour les personnes âgées de 16 ans et plus, le certificat de statut sécurisée sera renouvelable aux cinq ans, au plus tard à la date de naissance du titulaire. Pour les personnes âgées de 15 ans et moins, le certificat sécurisée sera renouvelable aux trois ans, au plus tard à la date de naissance du titulaire.

Nouvelles caractéristiques du CSSI :
- éléments graphiques spécialisés;
- caractéristiques de sécurité améliorées;
- numéro sans frais pour vérifier la validité de la carte.



Plusieurs Français ont du sang amérindien dans leurs veines


L'immigration avait été presque essentiellement masculine jusqu'au premier recensement général de 1665.  On comptait 719 célibataires de sexe masculin pour seulement 45 femmes en âge de se marier, et on estimait la population à 3,000 personnes dans tout le Canada (Acadie, Nouvelle-France, Plaisance, Baie-d'Hudson, Pays-d'en-Haut, Pays des Illinois, Louisianne).  Les Indiens n'étaient pas compté car ils étaient considéré comme étant des animaux.  Durant tout le Régime français, seulement 400 femmes sont arrivées, déjà mariées et accompagnant leur mari.  (Texte tiré de  http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/HISTfrQC_s1_Nlle-France.htm )

Les unions franco-indiennes concernent assez peu la vallée du Saint-Laurent, mais beaucoup plus l 'Acadie et la région des Grands Lacs, oщ le métissage, de fait, a pu s'épanouir. Pour de nombreux coureurs des bois ou voyageurs, l'union avec une Amérindienne servait de porte d'entrée dans l'univers indien; ils appréciaient d'autant plus d'avoir des concubines indiennes qu'elles leur offraient des services appréciés:préparation de la nourriture, confection de vêtements (mocassins, mitasses, ceintures, etc.), cueillette des herbes médicinales ou encore préparation des peaux.  De la même façon, les Indiennes appréciaient généralement de se lier aux « Blancs », notamment car ces derniers leur permettaient d'accéder plus aisément aux articles de traite européens. Les Franзais mariés avec une Indienne ont ainsi une plus grande chance de « s'indianiser » que les autres, selon une intensité variable selon les cas. Quant aux enfants métis, а l'époque de la Nouvelle-France, il s sont généralement élevés par leur mère et ils s'assimilent donc surtout а la société indienne. 
(Texte tiré de http://www.fss.ulaval.ca/cms_recherche/upload/aspectssociologiques/fichiers/pelletier_havard2008.pdf  )


Des Acadiens mariés à des Amérindiennes ont été déportés

De 1755 à 1763, environ 10 000 Acadiens ont été déportés. Ils ont envoyés à différents endroits autour de l'Atlantique. Beaucoup se retrouvent dans des colonies anglaises, d'autres en France ou dans les Caraïbes. 
(Texte tiré de http://www.encyclopediecanadienne.ca/fr/article/la-deportation-des-acadiens/ )

St-Pierre et Miquelon

Les Îles étaient un lieu de passage ou de repos pour les Mi'kmaq et les Innu les lors de randonnées de pêche.  
Un très petit nombre de Français et familles mixtes Français/Mi'kmaq habitaient les Îles St-Pierre et Miquelon selon le recensement de 1774.
La plupart étaient des réfugiés du «Grand Dérangement».
On constate aujourd'hui les origines différentes des Acadiens de l’île de Saint-Pierre et de ceux de Miquelon: alors que les premiers descendent d’Acadiens venus de Plaisance, capitale française
de l'actuelle Terre-Neuve, les ancêtres des seconds vivaient à Beau Bassin en Acadie, ainsi qu’à Beau-Séjour, frontière entre la Nouvelle-Ecosse et le Nouveau-Brunswick.

 


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n


Ganata Inuwi't'g /  Les Indiens du Canada
Mawgitg  /  Recensement

Aucun recensement des Indiens ne se fait au Canada avant 1708.  Pourtant tous les résidents européens de la colonie sont recensés dès 1665, avec leur nom, âge, profession, état matrimonial et lien avec le chef de la famille.  Au premier recensement réalisé en Nouvelle-France, on dénombre 3 215 habitants (sans les peuples autochtones ni les troupes royales).

Le dernier recensement mené sous le régime français s'est fait en 1739.  Au recensement de 1767 tenu en Nouvelle-Écosse, on introduit les variables de la religion et de l'origine amérindienne et ethnique.

Avant la colonisation, en conformité avec leurs habitudes de vie, les Indiens s’éparpillent, au cours de l’année, en forêt ou le long de la mer.  
Étant ces habitudes de vie, il était difficile de les dénombrer.  Cependant, un recensement de Ristigouche indique qu’en 1760 les Mi'kmaq sont environ 350 individus.  Ceux qui occupent le territoire de la Gaspésie au XVIII[e] siècle et dans le premier tiers du siècle suivant compte plus ou moins 500 personnes.

Le recensement de 1881 constitue la deuxième collecte régulière de statistiques nationales. Il a débuté officiellement le 4 avril 1881.


Composition ethique de la population autochtone
du Canada selon le recensement de 1991

Provinces et Territoires

Indiens inscrits

Inuit

Métis

Autres ayant au moins 
une ascendance autochtone

T-N

1075

2615 300 9270
Î-P-É

510

10

30

1370

N-É

7,675

80

185

14215

N-B

4,685

55

115

8355

QC

36,150

6,780

7,140

89,430

Ont

70,425

530

3,785

172,160

Man

62,635

240

15,960

38,605

Sask

56,710

55

12,780

28,120

Alb

54,220

450

18,005

77,175

C-B

77,705

240

4,245

90,285

Yuk

4,145

30

95

2,200

T-N-O

9,865

18,370

1,875

5,355

         






Résultats du recensement de 2006
Tirés de http://www12.statcan.ca/francais/census06/release/index.cfm


Il y aurait plus de 2,300 réserves indiennes au Canada.  54% de la population autochtone du Canada résident à l'extérieur des réserves.

Selon le recensement de 2006 le nombre d'Autochtones au Canada dont le statut est enregistré est de 1,172,790.  Cette part de population au Canada est donc de 3,8%.  
Grâce à une augmentation de population de 45% en 10 ans, les Autochtones sont, pour la première fois, plus d'un million au Canada et près de la moitié d'entre eux ont moins de 25 ans.

Seulement 40% de la population autochtone vie sur des réserves au Canada alors que le nombre est de 49% au Québec.

En 2006, la population ayant une identité autochtone s'élevait à 1,172,725 personnes, dont 53% sont des Indiens inscrits, 30% des Métis, 11% des Indiens non inscrits et 4% des Inuit.  
Depuis 1996, la population autochtone s'est accrue de 47%.



Les trois quarts des Inuits vivent dans l'Inuit Nunaat qui s'étend du Labrador aux Territoires du Nord-Ouest

Selon le recensement, un peu plus des trois quarts des Inuits au Canada (78 %), soit quelque 40 000 personnes, vivent dans l'une des quatre régions qui forment l'Inuit Nunaat. C'est l'expression inuktitut qui signifie la « patrie inuite », une région qui s'étend du Labrador aux Territoires du Nord-Ouest (voir l'encadré intitulé Inuit Nunaat). Cette patrie est formée de quatre régions: 

Le territoire du Nunavut : Le Recensement de 2006 a permis de dénombrer 24 635 Inuits dans cette région, qui se caractérise à la fois par la masse terrestre la plus grande et la population inuite la plus importante. Ces personnes représentent près de la moitié (49 %) de l'ensemble de la population inuite au Canada. La population inuite du Nunavut a crû de 20 % entre 1996et 2006.

Nunavik : Cette région du Nord québécois regroupe 9 565 Inuits, soit 19 % de l'ensemble de la population inuite. Le Nunavik affiche le taux de croissance le plus élevé de la population inuite, 25 % depuis 1996.

Région inuvialuite : Cette région des Territoires du Nord-Ouest compte une population de 3 115 Inuits, représentant 6 % de tous les Inuits au pays. La région inuvialuite est la seule à avoir accusé une baisse de la population (-3 %) depuis 1996.

Nunatsiavut :
 La population inuite de cette région du nord du Labrador s'élève à 2 160 personnes, soit 4 % des Inuits. Elle a affiché un taux de croissance de 3 % depuis 1996.

Les Inuits forment la majorité de la population dans chacune des quatre régions. Ils représentent 90 % de la population au Nunavik, 89 % au Nunatsiavut, 84 % au Nunavut et 55 % dans la région inuvialuite.


Bien que la plupart des Inuits habitent dans l'Inuit Nunaat, une proportion de plus en plus importante d'entre eux vivent dans d'autres régions du Canada et notamment dans les centres urbains du sud. En 2006, 22 % des Inuits vivaient hors de l'Inuit Nunaat, en hausse par rapport aux 17 % dénombrés en 1996.

Le Recensement de 2006 a dénombré 8 395 Inuits dans les centres urbains hors de l'Inuit Nunaat, soit une hausse d'environ 60 % par rapport aux 5 235 Inuits recensés en 1996. En 2006, ces citadins représentaient 17 % de l'ensemble de la population inuite, en hausse par rapport au pourcentage observé une décennie plus tôt (13 %). En outre, 5 % des Inuits vivaient dans des régions rurales hors de l'Inuit Nunaat.

En 2006, les villes hors de l'Inuit Nunaat qui comptaient les populations inuites les plus importantes étaient Ottawa ‑ Gatineau (725 Inuits), Yellowknife (640), Edmonton (590), Montréal (570) et Winnipeg (355).




Population Métisse

Les nouvelles données du Recensement de 2006 montrent que la population métisse  est en plein essor, son taux de croissance ayant surpassé celui des autres groupes autochtones ainsi que celui de la population non autochtone au cours de la dernière décennie.

Parmi les 1 172 790 personnes qui se sont identifiées comme Autochtones lors du Recensement de 2006, 389 785 ont déclaré être des Métis. Cette population a presque doublé (un accroissement de 91 %) depuis 1996.

Ce taux de croissance est plus de 11 fois supérieur à celui enregistré par la population non autochtone (8 %) au cours de la même période. À titre de comparaison, la population des Premières nations a augmenté de 29 % depuis 1996 et celle des Inuits, de 26 %.

Bien que les Métis ne représentent que 1 % de l'ensemble de la population du Canada, leur poids démographique est plus important dans l'Ouest du pays. En 2006, 9 % de l'ensemble de la population des Territoires du Nord-Ouest ont déclaré être des Métis; viennent ensuite les populations métisses du Manitoba (6 %), de la Saskatchewan (5 %) et de l'Alberta et du territoire du Yukon (3 % chacun).

Les Métis formaient 34 % de l'ensemble de la population en 2006, en hausse par rapport à 1996 (26 %). La croissance de la population métisse s'explique tant par des facteurs démographiques, comme un taux de fécondité élevé relativement à celui de la population non autochtone, que par des facteurs non démographiques, comme la propension accrue à s'identifier comme Métis.

De 1996 à 2006, des jalons politiques et juridiques marquants ont pu inciter les Métis à faire valoir leur identité. Les Métis ont pu bénéficier d'une reconnaissance notable dans le rapport final de la Commission royale sur les peuples autochtones (1996). Au cours des dernières années, les Métis ont obtenu gain de cause dans plusieurs affaires importantes portées devant les tribunaux, lesquelles ont renforcé leurs droits de chasse.


Près de neuf Métis sur 10 vivent dans les provinces de l'Ouest et en Ontario

Neuf personnes s'étant identifiées comme Métis sur 10 (environ 87 %) vivent dans les provinces de l'Ouest et en Ontario. Le recensement a permis d'en dénombrer 85 500 (22 %) en Alberta, 73 605 (19 %) en Ontario, 71 805 (18 %) au Manitoba, 59 445 (15 %) en Colombie-Britannique et 48 115 (12 %) en Saskatchewan.

En outre, 27 980 Métis (7 % de l'ensemble de la population métisse) ont été dénombrés au Québec. Les Métis sont peu nombreux dans les autres provinces et territoires. On estime à 18 805 (5 %) le nombre de Métis vivant dans les provinces de l'Atlantique, ceux-ci se répartissant ainsi : 7 680 en Nouvelle-Écosse, 6 470 à Terre-Neuve-et-Labrador, 4 270 au Nouveau-Brunswick et 385 à l'Île-du-Prince-Édouard.

Seulement 1 % des Métis vivent dans les territoires. Ces 4 515 Métis se répartissent comme suit : 3 580 dans les Territoires du Nord-Ouest, 805 dans le territoire du Yukon et 130 au Nunavut.

Environ les quatre cinquièmes (80 %) de la croissance de la population des Métis au cours de la dernière décennie sont le fait des quatre provinces qui comptent les effectifs métis les plus importants : l'Alberta, l'Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique.



Hausse marquée de la population des Premières Nations

Les nouvelles données du Recensement de 2006 montrent que la population des Indiens de l'Amérique du Nord a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie.

Environ 698 025 personnes se sont identifiées comme Indiens de l'Amérique du Nord , désignés par le terme « membres des Premières nations » dans le présent rapport. Elles représentent 60 % des 1 172 790 personnes qui ont déclaré être Autochtones au recensement, et 2,2 % de l'ensemble de la population du Canada.

La population des Premières nations a augmenté de 29 % entre 1996 et 2006, soit 3,5 fois plus rapidement que la population non autochtone (8 %).

Cette population englobe 615 Premières nations et 10 familles distinctes de langues des Premières nations au Canada. Certains membres des Premières nations sont des Indiens inscrits aux termes de la Loi sur les Indiens et d'autres, non (voir l'encadré intitulé Loi sur les Indiens et projet de loi C-31).

La majorité des membres des Premières nations ont le statut d'Indiens, c'est-à-dire qu'ils sont inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens. Le recensement a permis de dénombrer 564 870 personnes ayant déclaré être des Indiens inscrits, ce qui représente 81 % de l'ensemble de la population des Première nations. Environ 133 155 membres des Premières nations ne sont pas inscrits aux termes de la Loi sur les Indiens.

Entre 1996 et 2006, la population non inscrite des Premières nations a augmenté de 53 %, soit plus de deux fois le taux de croissance de la population inscrite (24 %). Cette progression pourrait être partiellement attribuable aux dispositions de la Loi sur les Indiens régissant la transmission du statut d'Indiens inscrits aux enfants. Hausse marquée de la population des Premières Nations

Les nouvelles données du Recensement de 2006 montrent que la population des Indiens de l'Amérique du Nord a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie.

Environ 698 025 personnes se sont identifiées comme Indiens de l'Amérique du Nord , désignés par le terme « membres des Premières nations » dans le présent rapport. Elles représentent 60 % des 1 172 790 personnes qui ont déclaré être Autochtones au recensement, et 2,2 % de l'ensemble de la population du Canada.

La population des Premières nations a augmenté de 29 % entre 1996 et 2006, soit 3,5 fois plus rapidement que la population non autochtone (8 %).

Cette population englobe 615 Premières nations et 10 familles distinctes de langues des Premières nations au Canada. Certains membres des Premières nations sont des Indiens inscrits aux termes de la Loi sur les Indiens et d'autres, non (voir l'encadré intitulé Loi sur les Indiens et projet de loi C-31).

La majorité des membres des Premières nations ont le statut d'Indiens, c'est-à-dire qu'ils sont inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens. Le recensement a permis de dénombrer 564 870 personnes ayant déclaré être des Indiens inscrits, ce qui représente 81 % de l'ensemble de la population des Première nations. Environ 133 155 membres des Premières nations ne sont pas inscrits aux termes de la Loi sur les Indiens.

Entre 1996 et 2006, la population non inscrite des Premières nations a augmenté de 53 %, soit plus de deux fois le taux de croissance de la population inscrite (24 %). Cette progression pourrait être partiellement attribuable aux dispositions de la Loi sur les Indiens régissant la transmission du statut d'Indiens inscrits aux enfants.

La majorité des membres des Premières nations vivent en Ontario et dans les provinces de l'Ouest.

Ensemble, l'Ontario et les provinces de l'Ouest regroupent quelque 577 300 membres des Premières nations, soit les quatre cinquièmes (83 %) de l'ensemble de cette population.

Environ 158 395 d'entre eux (23 %) vivent en Ontario, 129 580 (19 %), en Colombie-Britannique, 100 645 (14 %), au Manitoba, 97 275 (14 %), en Alberta, et 91 400 (13 %), en Saskatchewan.

Malgré les populations importantes recensées en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, les membres des Premières nations représentent tout au plus 3 % de la population de chacune de ces provinces. En revanche, les Premières nations forment les trois dixièmes de la population des Territoires du Nord-Ouest, les deux dixièmes de celle du territoire du Yukon et le dixième environ de la population en Saskatchewan et au Manitoba.

En 2006, Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) reconnaissait 615 collectivités des Premières nations au Canada. La Colombie-Britannique en comptait 198, soit environ le tiers des Premières nations, et l'Ontario, 126. Ensemble, ces deux provinces regroupent un peu plus de la moitié (53 %) de toutes les collectivités des Premières nations vivant au Canada.
En outre, 39 % des collectivités des Premières nations se trouvent dans cinq juridictions, soit en Saskatchewan (70), au Manitoba (63), en Alberta (44), au Québec (39) et dans les Territoires du Nord-Ouest (26). On en dénombre moins de 20 dans chacune des autres provinces et dans le territoire du Yukon, et aucune au Nunavut.


La majorité des membres des Premières nations vivent en Ontario et dans les provinces de l'Ouest.

Ensemble, l'Ontario et les provinces de l'Ouest regroupent quelque 577 300 membres des Premières nations, soit les quatre cinquièmes (83 %) de l'ensemble de cette population.

Environ 158 395 d'entre eux (23 %) vivent en Ontario, 129 580 (19 %), en Colombie-Britannique, 100 645 (14 %), au Manitoba, 97 275 (14 %), en Alberta, et 91 400 (13 %), en Saskatchewan.

Malgré les populations importantes recensées en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, les membres des Premières nations représentent tout au plus 3 % de la population de chacune de ces provinces. En revanche, les Premières nations forment les trois dixièmes de la population des Territoires du Nord-Ouest, les deux dixièmes de celle du territoire du Yukon et le dixième environ de la population en Saskatchewan et au Manitoba.

En 2006, Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) reconnaissait 615 collectivités des Premières nations au Canada. La Colombie-Britannique en comptait 198, soit environ le tiers des Premières nations, et l'Ontario, 126. Ensemble, ces deux provinces regroupent un peu plus de la moitié (53 %) de toutes les collectivités des Premières nations vivant au Canada.
En outre, 39 % des collectivités des Premières nations se trouvent dans cinq juridictions, soit en Saskatchewan (70), au Manitoba (63), en Alberta (44), au Québec (39) et dans les Territoires du Nord-Ouest (26). On en dénombre moins de 20 dans chacune des autres provinces et dans le territoire du Yukon, et aucune au Nunavut.


Il n’est pas facile d’estimer l’effectif des Indiens sans statut et Métis du «Saint-Laurent».  Le caractère distinctif de cette sous-population dans l’ensemble des Amérindiens étant de ne pas jouir d’un statut légal. Il n’est donc pas surprenant de constater l’absence de données satisfaisantes en ce qui les concerne dans les statistiques officielles.


Aptaqatg nu'gu' gujm Lnue'gati'l / Indiens vivant hors réserves

En 2013, le pourcentage d
'Indiens, de Métis et Inuits qui vivent hors réserve est estimé entre 60% et 80%.  Récemment, le premier ministre du Canada, Stephen Harper estimait ce chiffre à 70%.  Selon de récentes études, le nombre d'Indiens, de Métis et d'Inuits vivant hors réserve est en croissance et devrait continuer à le faire.


Tmawei / Le tabac sauvage

Chez les Amérindiens du Nord, le tabac revêtait des propriétés sacrées. On l'utilisait que pour des cérémonies ou pour honorer des invités.  On s'en servait pour établir des ponts entre le monde des humains et celui des esprits. Chez les nations Amérindiennes qui vivaient sur les territoires qui deviendront plus tard le Québec, les Maritimes et de la Nouvelle-Angleterre, on le fumait à l'aide d'une pipe, généralement faite d'argile ou même de pierre. Chez certains peuples on pouvait aussi le mâcher, on l'infuser ou le priser.

Le tabac (de Virginie) que nous connaissons aujourd’hui ne poussait pas partout en Amérique du Nord. 
Le tabac utilisé au Canada et au Québec était du tabac qui pousse encore à l’état sauvage au Québec et qui n’a rien à voir avec le tabac originaire de Virginie.  La plante utilisé (tabac des indiens) était une plante annuelle et parfois bisannuelle, originaire du Canada, du Nord-Est des U.S.A. 

Pour leurs cérémonies de purification les Mi’kmaq et autres Peuples de cette partie du continent utilisaient ce qu’ils appelaient le «tabac des indiens» une plante annuelle ou parfois bisannuelle.  Cette plante poussait de la Nouvelle Écosse actuelle jusqu'au sud-ouest de l'Ontario actuel.  Elle y pousse encore.  On lui donne plusieurs noms, même scientifiques : lobelia inflata, lobélie enflée, lobélie brûlante, herbe à l'asthme, asthma Weed, iIndian tobacco, pukeweed, vomitwort.

Chez les «Mi’kmaq on utilisait le «tabac des indiens» entre autre pour la cérémonie du «kinnikinnik».  Ce tabac était mélangé à de l’écorce d’aulne et de saule et des feuilles de feuilles de raisins d’ours (bear berry leaves).  Cette plante était aussi fumée.  Fumé, l'utilisation individuelle était rare. Il servait comme tout comme aujourd'hui (chez certains) à communiquer avec les esprits (comme l’encens qui monte vers le ciel). Lorsque cela se fait «selon le protocole cérémonial», ce geste devient sacré.  Le tabac fait ouvrir la porte, au nom de notre Créateur, et toute chose devient spirituelle. Le sage prend alors ce tabac et l'offre au feu ou le retourne à la Terre notre Mère au nom du Cercle sacré. On le mélange à la sauge lors de purifications (non pas pour le fumer). On l’offre à la terre après la chasse.

L'Homme Médecine ou la Femme Médecine utilisait le tabac dans le traitement des maladies, notamment pour soulager des piqûres d'insectes, éloigner la fatigue ou les maux de dents, couper la faim, éveiller l'esprit.
La médecine actuelle (non traditionnelle ) lui attribue certaines qualités.  On la dit relaxante et euphorisante. Elle régularise le système nerveux et soulage les voies respiratoires.  En usage externe le tabac est aussi une plante curative, il est antifongique et sert pour certains troubles de la peau. Il est aussi vermifuge.

Ce n'est qu'après l'arrivée des Blancs que les Amérindiens ont adopté un usage plus quotidien.  

Le Créateur a dit «Lorsque tu voudras me parler, tu feras une offrande de cette plante de tabac».

Gis e'wmn tmawei ugjit a'sutman (On peut utiliser le tabac pour la prière)


Iga'taqug  /  Plantes

De nombreuses plantes ont été découvertes par les Européenes au cours de leurs voyages et colonisations des Amériques: Les courges, potirons, haricots, maïs, topinambour, arachides, cacao, hévéa, manioc, piment, poivron, quinquina, tomate, avocat, pomme de terre, tomate, ananas, papaye, vanille, coeur de palmier, 


Wejusuadu abankudoowa / L'impôt sur les revenus
(Texte tiré de http://www.ainc-inac.gc.ca/pr/info/info113_f.html )

De façon générale, les Autochtones au Canada sont assujettis au paiement de l'impôt au même titre que d'autres habitants du Canada, sauf dans les cas où s'applique l'exemption fiscale énoncée à l'article 87 de la Loi sur les Indiens. L'article 87 stipule en effet que « les biens meubles d'un Indien ou d'une bande situés sur une réserve » sont exempts d'impôt. Les Métis et les Inuit n'ont pas droit à une telle exonération.

La Loi sur les Indiens empêche les gouvernements non autochtones de taxer les biens des Indiens inscrits qui se trouvent dans les réserves. Cependant, l'article 83 de la Loi sur les Indiens confère aux Premières nations le pouvoir d'imposer des taxes foncières sur des intérêts dans des terres de réserve. Ces règlements relatifs à l'impôt foncier doivent être révisés par la Commission consultative sur la fiscalité indienne et être soumis pour approbation au ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien.

Les modalités en matière d'impôt peuvent varier, car certaines revendications d'autonomie gouvernementale et revendications foncières peuvent conférer aux Premières nations des pouvoirs d'imposition accrus ou peuvent avoir une incidence sur leur traitement fiscal. Certaines Premières nations ont négocié des pouvoirs d'imposition avec le ministère des Finances et perçoivent une taxe sur la vente de certains produits.

Le salaire touché par un Indien inscrit travaillant dans une réserve est exempt d'impôt. Les tribunaux ont déterminé que des facteurs de rattachement, tels que les lieux de travail et de résidence de l'employé et de l'employeur, doivent être pris en compte pour déterminer si le revenu sera exempté d'impôt.

La taxe sur les produits et services ou la taxe de vente harmonisée ne s'appliquent généralement pas aux achats qu'effectuent les Indiens inscrits lorsqu'il s'agit de produits achetés dans les réserves ou livrés dans une réserve par le vendeur ou par un agent du vendeur.


Wejusuadu tepawtig ta'n tepaqan  /  Faire le plein sans taxes

Afin d'être exampté des taxes les gouvernements exigent que les factures d’achats d’essence doivent indiquer « le nom de l’Indien et son numéro du certificat de statut d’Indien (numéro à 10 chiffres).
Un Indien qui a choisi de ne pas être enregistré (comme peu l'être un animal de compagnie) ne bénéficie pas de ce prévilège.  La loi du gouvernement du Canada dit clairement «
Les personnes de tous âges inscrites à titre d’Indien en vertu de la Loi sur les Indiens peuvent volontairement demander leur carte de statut au ministère des Affaires Indiennes et du Nord Canada (AINC)». 


Inuit, Nunavimmiut, Inuvialuit

Les Inuit et Inuvialuit sont devenu canadiens en 1920 et n'ont obtenu le droit de vote qu'en 1960.  Les villages des Inuit et Inuvialuit ont le statut de municipalités et non pas de réserves comme c'est le cas chez les Indiens.  Ils sont assujettis aux lois sur la taxation et sur la fiscalité comme tout autre résident du Canada. 

Les Inuit et Inuvialuit occupent de vastes territoires dans l'Arctique canadien. Les Inuvialuit vivent principalement au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon.  Les Nunavimmiut vivent dans le nord du Labrador et du Québec. 


Nunavuk

Les Nunavimmiut (Inuit du Nunavuk) étaient un peuple nomade jusqu'aux années 50.  Ils ont depuis adopté un mode de vie sédentaire, se partageant 14 villages de 150 à 1 800 habitants situés le long de la baie d’Hudson et de la baie d’Ungava.  

Les premières écoles ont été établies dans les années 50.  La langue et la culture inuites sont enseignées à l’élémentaire et au secondaire.


Les Nunavimmiut du Nunatsiavut (Inuit du Labrador) possèdent 15,800 kilomètres carré de territoire et leur propre gouvernement selon l'entente du 27 mai 2004.


Nunavut et Territoires du Nord-Ouest

Les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut sont des territoire fédéral du Canada depuis 1870.  Les Territoires du Nord-Ouest ont été créés après que le gouvernement canadien eût racheté les concessions de la Terre de Rupert et des Territoire du Nord-Ouest à la Compagnie de la baie d'Hudson.

Le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest ne formaient qu'un seul territoire jusqu'à la formation du Nunavut en 1999.  Il se divise en trois régions: au nord Qikiqtaaluk, au sud Kivalliq et à l'ouest Kitikmeot.  Il comprend sept des douze principales îles du Canada, plus toutes les îles de la baie d'Hudson et de la baie James (sauf quelques îlots côtiers). 

Les Inuits du Nunavut parlent principalement l’inuktitut et l’inuinnaqtun alors que les Inuits des Territoires du Nord-Ouest utilisent le chipewyam, le cri, le dogrib, le gwich'in, l'inuktitut et le slavey.


Yukon

En 1870 le gouvernement canadien rachete les concessions de la Terre de Rupert et des Territoire du Nord-Ouest dont fait parti le Yukon.
En 1992, un accord était signé entre le gouvernement fédéral et quatorze Premières nations du Yukon au sujet de revendications territoriales.


Pow-Wowigtug   -   Pow Wow  /  Célébration

Un Pow Wow, pour nous est un moment de célebration, guérison et de spiritualité.
Lnuwi't'g Pow-Wowigtug teluegeg mawiejig, nesatega aq a'sutmaqan.



Plusieurs cérémonies marquaient des moments précis de l'année.  Le rituel « Apukajit » (Feeding of Granf Father) avait lieu le 31 janvier pour remercier les Esprits d'avoir permit de survivre la plus difficile des saisons.  L''Équinoxe du  printemps, le jour de la Nouvelle Lune était un jour de repos et de célébrations appelé «Gtigi na'gwegwumg» (Dernier Jour de l'An).  Cette fête est encore célébrée de nos jours le 20 ou 21 mars (calendrier Gregorien).

Des danses et des chants accompagnaient chacune des célébrations. 
Des Powow sont encore célébré de nos jours, le plus important étant celui du solstice d'été.  Ils ont pour but d'inviter les Peuples voisins à socialiser.   Des Powow sont encore célébré de nos jours, le plus important étant celui du solstice d'été.  Ils ont pour but d'inviter les Peuples voisins à socialiser.

Certaines règles s'appliquent aux cérémonies traditionnelles: 

Par respect, on ne doit jamais photographier des cérémonies traditionnelles. Il est permit de photographier les participants seulement si on en a la permission…mais jamais lors de la cérémonie. Les photographies sont permises durant le Powow mais toujours et seulement avec la permission de la personne photographiée.

Il y a toujours une cérémonie d’ouverture et une cérémonie de clôture. Durant celle-ci il y a certaines règles que les invités d’un Powow doivent respecter, par égard aux aînés, aux danseurs, aux organisateurs, aux invités de marque et aux invités en général. Ces règles font parti de la tradition.

- Pour les chants qui honorent les aînés, les organisateurs et les danseurs, on doit se lever et garder le silence, ceci même si vous ne connaissez pas les personnes honorées.
- Nous devons écouter le maître de cérémonie et ses invités de marque même s’ils ne parlent pas notre langue, la traduction se fait souvent par la suite en français et en anglais. I arrive souvent que que les invités de marque sont de Nations différentes et de langues différentes. 
- Si on nous invite à danser, il ne faut surtout pas refuser, un refus sera considéré comme un manque de respect.
- Si un morceau tombe du costume d’apparat, on ne doit pas le ramasser, ce serait un signe d’impolitesse. On peut lui montrer la pièce sans la prendre.
- On peut participer aux chants des joueurs de «tambours d’eau» mais seuls ceux qui ont été choisi pour jouer du «tambour d’eau» peuvent le faire. Dans toutes les Nations un vocable tels que « a – é – ya – o » est utilisé pour le chant des Powow. Ce vocable est toujours composé de voyelles, ce qui donne la possibilité à tous de se joindre aux chanteurs sans même connaître la langue.
- Les coutumes étant différentes, il faut être respectueux de la nature même des coutumes de chacune des Nations.


Tplutaqann  /  Interdiction légale

La Danse du Soleil était une cérémonie pratiquée par plusieurs Peuples d'Amérique du Nord dont les Arapaho, Arikara, Assiniboine, Cheyenne, Crow, Gros Ventre, Hidutsa, Lakota, Cri des plaines, Ojibway, Sarasi, Omaha, Ponca, Ute, Shoshone, Kiowa et Blackfoot.  Le gouvernement fédéral canadien l' interdit par une loi en 1880 croyant qu'il s'agissait d'une danse servant à adorer le soleil.  Le gouvernement des U.S.A. fit de même en 1904.  Cette cérémonie sacrée est désormais à nouveau légale et pratiquée aux Canada et aux U.S.A. 


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n


Les tests ADN et les Haplogroupes

Des tests de ADN peuvent indiquer qu’une personne a ou non un certain bagage génétique autochtone.  Ces tests de ADN ne peuvent cependant pas au Canada être utilisé comme preuve d'appartenanceLe demandeur doit répondre à des exigences d'inscription dans l'une ou l'autre des Nations.  Les conditions pour l'inscription sont uniques et déterminées selon la constitution de chaque Nation.  De plus, même si ce n'est pas spécifié dans la Loi sur les Indiens, le gouvernement exige que l'individu fasse parti d'une communauté autochtone et que cette communauté pratique des coutumes ancestrales. 

Pour la génétique humaine, les haplogroupes qu'on étudie généralement sont des haplogroupes du chromosome Y (ADN-Y) et des haplogroupes de l'ADN mitochondrial (ADNmt). On peut employer les deux pour définir les populations génétiques.  L’homme et la femme ont chacun 23 paires de chromosomes. Chez l’individu male la 23ième paire est constituée de Chromosomes X et de Chromosomes Y alors que l’individu de sexe féminin a deux Chromosomes X.  Le Chromosome Y transmet les informations ancestrales concernant la lignée paternelle.  Les Chromosomes Y diffusent l'information génétique de père en fils. L’ADNmt est transmise d'une mère à ses enfants, fille ou fils. Cependant seulement les femmes transmettent l’ADNmt.  Le Chromosome Y (comme le mtDNA Haplogroups) contient certaines traces de Haplogroupes Q, P et F qui sont spécifiques aux mâles d’ascendance Autochtone de l’Amérique du Nord.

Il y a deux façons de déterminer si vous avez une ascendance autochtones en utilisant les tests ADN.  La première méthode est en mesurant votre ADN mitochondrial (ADNmt) et la deuxième méthode est en mesurant votre ADN des Chromosomes Y.

Afin que le test des Chromosomes X soit positif, vous devez avoir une ligne maternelle ininterrompue (mère-à-mère-à-mère).  Ceci ne signifie pas que votre mère, grand-mère et grand-grand-mère doivent être Autochtones à 100%, ils doivent seulement avoir du sang autochtone.

La plupart des Autochtones peuvent être classifiées dans l'un de ces cinq Haplogroupes:  Groupes A, B, C, D ou X.  Ces Haplogroupes représentent des populations autochtones de lieux géographiques différents.  Par exemple :

- Le
Haplogroupe A se retrouve plus souvent dans régions arctiques/sub-arctiques de l'Amérique du Nord ; il est presque inexistant parmi les Peuples n’appartenant pas à la famille linguistique Athapaskan dans les secteurs du sud-ouest.
- Le
Haplogroupe B se retrouve plus souvent dans la région du sud-ouest de l'Amérique du Nord.
-
Le Haplogroupe C se retrouve plus souvent dans les régions orientales de l'Amérique du Nord.
- Le
Haplogroupe D se retrouve plus souvent chez les Peuples de l’ouest du continent nord-américain.

- Le
Haplogroupe X se retrouve plus souvent chez les Peuples de la famille linguistique parlants d'Algonquian dans les régions centrales ainsi que dans les régions du nord des Grands Lacs.

Ces Haplogroupes se retrouvent très rarement chez des populations autres qu’autochtones. 
 

Il est à noter l’Haplogroupe C3b « Subclade P39″ (Amérindien) se trouve presque exclusivement en Amérique du Nord, particulièrement chez les peuples de la famille linguistique Algonquienne, chez les Na-Dené, et les Siouiens.


L'ADN peut-il attester d'origines amérindiennes ?
(Texte tiré de http://ggdna.blogspot.ca/2010/05/ladn-amerindien-fondateur.html  )

La plupart des québécois de souche et des acadiens, et bien entendu leurs descendants, ont parmi leurs ancêtres des amérindiens. Il en est de même pour plusieurs descendants de premiers colons de l'Ouest et du Nord-Ouest américain. En effet, aux touts débuts de la colonie américaine, plusieurs colons fondèrent famille en prenant pour compagne une amérindienne. Des enfants amérindiens, souvent des esclaves *panis*, ont aussi été adoptés, ou encore ont été affranchis et se sont mêlés à la population d'origine européenne. Au cours du brassage génétique qui se fit jusqu'à nous, l'ADN amérindien des chromosomes autosomes et du chromosome X a graduellement été remplacé par des segments européens qui devinrent grandement majoritaires dans la population avec l'arrivée de nouveaux arrivants européens. Il est néanmoins parfois encore possible de retrouver dans notre ADN-Au et ADN-X des traces qui attestent d'origines amérindiennes. Par contre, l'ADN mitochondrial et l'ADN du chromosome Y des amérindiens se sont transmis intégralement jusqu'à aujourd'hui, de telle sorte qu'ils peuvent attester d'origines amérindiennes pour autant que cette contribution se soit produite par l'un ou l'autre de ces modes de transmission. Pour rappel, l'ADN-mt se transmet par la lignée utérine, suivant en cela notre matrilignage, et l'ADN-Y se transmet  de père à fils, suivant en cela notre patrilignage.



Nkana Niskskamawa weegadigun -  Nkana Beibul - Sa'qawe'l Gelulg Glusuaqan / Bible anciennes

Les
Bibles ont souvent été utilisées par nos ancêtres pour y enregistrer les événements importants de la famille et pour stocker et protéger les lettres de la famille, des certificats et autres articles.  

Les Bibles familiales peuvent être très utiles, car elles peuvent contenir des données familiales essentielles ne pouvant être trouvées ailleurs en raison de l'absence de registres paroissiaux au début de l'invasion française.

Dans certaines familles, il était de coutume de donner une Bible en cadeau de mariage. 

Si de vieilles lettres ont survécu, elles peuvent parfois fournir des données sur les membres de la famille, les noms de jeune fille des épouses, des lieux de résidence à un moment donné, etc.  Des lettres datées pourrait pourrait fournir des points de référence pour des événements qui n'ont pas été enregistrés ailleurs. 


Matuna'ga / Guerres mondiales

Bien que les Amérindiens n'ont obtenu leur citoyenneté qu'en 1924, les Abénaquis de Odenak, les Mohawks de Kahnawake, de Kanesatake et de Akwesasne, la Nation Huron-Wendat et les Métis du Québec ont combattu aux côtés des soldats canadiens-français et canadiens-anglais, et britanniques pour repousser les envahisseurs américains pendant le conflit de 1812-1814.  Des Amérindiens de tout le Canada ont combattu lors des deux grandes guerres de 14-18 et de 39-45.

Malgré la politique officielle du gouvernement du Dominion et l'attitude raciste de certains Canadiens, des guerriers des Premières nations du Canada ont pris part à la Première Guerre mondiale.  Puisque tous les soldats autochtones étaient des volontaires, on n'a pas tenté, au début, de former des unités composées exclusivement d'autochtones. Cependant, avec le temps, l'idée de constituer des unités autochtones s'est implantée. Le 114e Bataillon, par exemple, a levé deux compagnies totalement autochtones. Cependant, tout comme beaucoup d'autres bataillons canadiens, le 114e a été démantelé en Angleterre et ses hommes ont été répartis dans d'autres unités. Parmi les autochtones qui se sont enrôlés, il y avait des gens de tous horizons, allant de fermiers et d'hommes de métier à des vedettes, telles que le coureur de calibre olympique Thomas Longboat. Le lieutenant Cameron D. Brant, qui a perdu la vie en menant une attaque lors de la seconde bataille d'Ypres, est un autre soldat autochtone canadien digne de mention. Il n'est pas le seul membre de sa famille à s'être illustré dans l'armée, car il était l'arrière-arrière-petit-fils du soldat loyaliste mohawk Joseph Brant.  Thomas « Tom » Longboat, des Six Nations de Brant County, le premier Amérindien à s'enrôler, était un champion de course de renommée internationale. Durant la Première Guerre mondiale, on a fait appel à ses talents d’athlète en lui faisant porter des messages dans les tranchées.    (Texte tiré de http://www.collectionscanada.gc.ca/firstworldwar/025005-3200-f.html )

Durant le conflit, près de 400 Amérindiens Navajos ont combattu dans le Pacifique en tant que "code talkers". Dans leur langue, il était parfois nécessaire de transcrire certains mots avec des expressions du quotidien, faute d'équivalents. "Avion" était ainsi traduit par "oiseau", et "bombardier" par "oiseau enceinte". Le code navajo attribuait par ailleurs un mot indien pour chaque lettre de l'alphabet latin. Le mot "moasi", qui renvoie au "chat", était ainsi utilisé pour désigner la lettre "C".  Ce code resta classifié jusque dans les années 80 car l'armée américaine estimait qu'il pouvait de nouveau servir en cas de guerre. D'autres indiens des tribus Choctaws, Comanches et Seminoles ont aussi été chargés de transmettre dans leur langue des messages codés durant la Seconde Guerre mondiale.  (Texte tiré de http://www.france24.com/fr/20140605-etats-unis-code-navajo-talker-seconde-guerre-mondiale-armee-americaine-japon/ )

Les Amérindiens ont combattu près des Français malgré la non reconnaissance de la citoyenneté française des Améridiens de l'ancienne Nouvelle France (lire la section Wenuj'gati / Nationalité Française un peu plus loins) qui avait été reconnue par le Roi Louis XIII, malgré l'occupation française actuelle d'une partie du territoire de chasse traditionnels que les nations Mi'kmaq appel Taqamkuk (Tagamgoog).  Les Amérindiens du Canada ne sont devenus Canadiens qu'en 1920 et les Amérindiens des U.S.A. ne sont devenus citoyen Américains qu'en 1924.  Ils étaient donc jusqu'à ce moment là des Français.
Les territoires  Taqamkuk (Tagamgoog) sont ceux couvrant le sud de Terre-Neuve ainsi que les Îles Saint-Pierre et Miquelon.  Les Îles Saint-Pierre et Miquelon auraient été fréquentées pendant plus de 8000 ans par plusieurs peuples d'Amérique du Nord, dont les Mi'kmaq, les Beothuks et les Inuits (Paléo Eskimo).

 

(Texte tiré de: Les chemins de la mémoire) 


 


Wenuj'gati  /  Nationalité Française

Les Autochtones (Indiens, Métis et Inuit) ne sont devenu des Canadiens qu'en 1920.  Avant cette année là ils avaient le statut de leur communautés et plusieurs avaient aussi de droit la cityenneté française ... et l'ont encore même si la France ne veux pas le reconnaître !!! 

1628 - Dans le but de rassurer les candidats français désireux de venir s'établir dans la colonie, le Conseil d'État, présidé par le cardinal de Richelieu (Armand du Plessis, cardinal, duc de), célèbre ministre de Louis XIII 
 faisait adopter l'ordonnance suivante:


(Tiré de Edict du Roy - Ce document est disponible en format pdf via le Troc - Consultez la page http://www.astrosante.com/sasewit_troc.html  )

 
Tous les «naturels françois» de la Nouvelle-France ainsi que leurs descendants peuvent légitimement 
revendiquer la reconnaissance de leur inaliénable nationalité française.


Ce privilège accordé aux Sauuages (Indiens) était accordé de Nation à Nations.
Leurs droits de naissance étaient inaliénables et imprescriptibles.


Qu'en est-il du Traité de 1763 ? 

Le Traité de 1763 n’avait pas de fondement juridique en droit français.
Sa Majesté ne détenait aucune compétence, selon le droit constitutionnel du royaume, 
pour céder légalement à un souverain étranger quelque partie que ce soit du domaine public de sa 
couronne ni aucun peuple de son royaume sans avoir préalablement obtenu de ce peuple son consentement par 
voie de consultation populaire.

Le Roi George III d'Angleterre réaffirmait le principe «Nation à Nations» le 7 octobre 1763.

Alors que les Autochtones du Canada devenaient Canadiens en 1920, aucune mention d'une perte 
de citoyenneté française n'était mentionnée dans la loi.

Se basant sur l'article 30-3 du Code de Nationalité Française, le gouvernement Français actuel
ne reconnaît pas ce statut pourtant accordé depuis Louis XIII.
 > Cependant, l'article 21-14 du Code de la Nationalité Française nous permet de
réclamer le «Droit à la réintégration dans la nationalité française».

Wenuj g'pnno'l tplutaqan  /  Droit constitutionnel français
(Texte tiré de http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1974 )

Le 20 décembre 1526, après consultation d'une assemblée de notables, le Parlement de Paris cassa le traité de Madrid jugé contraire au droit public de la monarchie française. La guerre reprit immédiatement avec Charles-Quint, mais un principe fondamental du droit constitutionnel français avait été solennellement confirmé et porté à la connaissance de la communauté internationale. Ce principe, qui n'était pas propre au royaume de France, s'était étendu en Europe au point d'être reçu comme règle de droit international public.

Pour qu'une cession de territoire soit valable, il faut d'abord qu'elle soit déclarée telle par les habitants du territoire cédé qui sont en possession de leurs droits politiques. Cette reconnaissance ne peut, dans quelques circonstances que ce soit, être passée sous silence ni supprimée, car les populations ne sont une chose sans droits et sans volonté dont on puisse transmettre la propriété au premier venu.


Traité de Paris
(Copie du document original disponible en format pdf - Voir la liste les documents disponibles au bas de cette page)  :

S.M. Très-Chrétienne céde & garantit à Sa Majesté britannique, en toute propriété, le Canada [...] & généralement tout ce qui dépend desdits pays, terres, îles et côtes, avec souveraineté, propriété, possession & tous droits [...] que le Roi Très-Chrétien & la Couronne de France ont eus jusqu'à présent sur lesdits pays, îles, terres, lieux, côtes & leurs habitants. (Article IV du traité de Paris, du 10 février 1763, conclu entre Sa Majesté britannique et Sa Majesté Très-Chrétienne du royaume de France).

Sa Majesté Très-Chrétienne savait fort bien qu'elle ne détenait aucune compétence légale pour céder ses propres sujets comme s'ils avaient été des choses ou du bétail. Pour sa part, Sa Majesté britannique, dont les ancêtres avaient connu dès la guerre de Cent Ans les lois fondamentales du royaume de France, savait d'expérience que son vis-à-vis français était inhabile en droit à céder légalement ses propres sujets sans obtenir au préalable leur consentement.

Les deux souverains étaient, sans nul doute, conscients qu'ils contrevenaient à une loi fondamentale et intangible du royaume de France ainsi qu'à l'ordre public international, en transigeant, tels des esclavagistes, sur la propriété d'êtres humains.

Ces seuls motifs suffisent à priver l'article IV du traité de Paris de toute valeur juridique et à le laisser sans effet quant à la dite transmission de la propriété des Canadiens à Sa Majesté britannique.  Et, conséquemment, la conclusion et la ratification du traité de Paris n'ont jamais privé les Canadiens de leur statut de sujets français ni de leur droit de naissance d'aller habiter en France, tels de vrais regnicoles et originaires françois, sans être tenus de prendre aucunes lettres de déclaration ni de naturalité. Et, qui plus est, l'article IV du traité de Paris est sans aucune valeur juridique et inopposable aux descendants des Canadiens pour un autre motif relevant spécifiquement du droit public français.


Demande de statut Français

Se basant souvent sur l'article 30-3 du code de nationalité Française, le gouvernement Français actuel
ne reconnaît pas facilement ce statut pourtant accordé depuis Louis XIII, sachant très bien qu'
aucun 
des articles de la loi Française ne s'appliquent aux Nations Autochtones,  que ce soit l'article 30-3, l'article 21-14, 

l'article 23-6 ou tout autre.  
Rappelez-vous que les Autochtones (Indiens, Métis,
Nunavimmiut et Inuit) ne sont devenus Canadien qu'en  1920.

N'hésitez pas à exiger votre statut Français et tous les privilèges qui s'y rattachent ! 


Si vous avez une ascendance française ...

Entendu que les Français ont amené relativement peu de leurs femmes en Amérique du Nord 
durant les premières années, et que l'inter mariage entre le Français et les Indiens 
( Mi'kmaq, Anishinaabe, Waban-Aki, Wolastoqiyik) était devenu chose commune... 
N'hésitez pas à exiger votre statut Français et tous les privilèges qui s'y rattachent ! 


Pour les personnes dont les ancêtres Français ont immigré après le Traité de Paris de 1763 (art. 21-14)

1)  Ces informations et cette procédure ne s'adressent pas aux descendants des Français nés 
et établis en Nouvelle-France avant le Traité de Paris de 1763, dont vous êtes pour la plupart.

2)  Il se pourrait que vos filiations se croisent i.e. un ancêtre d'avant 1763 et après 1763. 
Vous avez droit à la réintégration dans la nationalité française et vous pouvez faire votre demande.

3)  Les descendants de militaires, recrues et autres administrateurs qui accompagnaient 
le général Montcalm ont droit à la « réintégration dans la nationalité française », puisqu'ils étaient 
toujours Français. Ils n'étaient pas nés et établis en Nouvelle-France avant le Traité de Paris de 1763.


Article 21-14  ( L. no 93-933 du 22 juillet 1993 )
A) Les personnes qui ont perdu la nationalité française en application de l'article 23-6 
ou à qui a été opposée la fin de non-recevoir prévue par l'article 30-3
peuvent réclamer 
la nationalité française par déclaration souscrite conformément aux articles 26 et suivants.


Elles doivent avoir soit conservé ou acquis avec la France des liens manifestes d'ordre culturel, 
professionnel, économique ou familial, soit effectivement accompli des services militaires 
dans une unité de l'armée française ou combattu dans les armées françaises ou alliées en 
temps de guerre peuvent également bénéficier des dispositions du premier alinéa du présent article.

B)  Réglementation des autorités consulaires françaises extraite des sites des consulats français au Québec
 ( mise à jour le 18-06-2008)

1.) Il convient de rappeler que les personnes dont les ascendants ont perdu la nationalité française 
par suite dun traité ou dune cession de territoire, ne peuvent souscrire une déclaration de nationalité 
au titre de larticle 21-14 du code civil, qui concerne les pertes de nationalité de caractère individuel.

Par conséquent, les descendants des Français qui étaient établis sur les territoires cédés 
par le Traité de Paris du 10 février 1763 et ont, en vertu de ce traité, perdu la nationalité française, 
ne peuvent réclamer cette nationalité que par naturalisation, à la condition de résider en France.

Si la condition de résidence est obligatoire, la condition de stage de cinq ans, préalable au dépôt 
de la demande, nest en revanche pas requise des personnes ressortissantes des territoires 
ou Etats dont une des langues officielles est le Français (article 21-20 du code civil).

2) S’agissant des personnes dont les ascendants sont arrivés après 1763 sur des territoires 
cédés par le Traité de Paris, ils peuvent sous certaines conditions souscrire une déclaration 
de nationalité (en vertu de l’article 21-14 du code civil, introduit par la loi 93-933 du 22 juillet 1993).  
Ils doivent apporter, entre autre, la preuve qu’ils ont conservée ou acquis avec la France des liens 
manifestes d’ordre culturel, professionnel, économique ou familial.


C) Circonscriptions consulaires :
Bien vérifier la circonscription consulaire à laquelle vous appartenez pour adresser votre requête. 
Cliquer sur
 http://www.consulfrance-quebec.org/spip.php?article267
ou
http://www.consulfrance-montreal.org/spip.php?article255


Si vos filiations se croisent i.e. un ancêtre d'avant 1763 et après 1763. Vous avez droit à la 
réintégration dans la nationalité française et vous pouvez faire votre demande.

Les descendants de militaires, recrues et autres administrateurs qui accompagnaient le général 
Montcalm ont droit à la « réintégration dans la nationalité française », puisqu'ils étaient toujours Français. 
 
Ils n'étaient pas nés et établis en Nouvelle-France avant le Traité de Paris de 1763.
(Beaucoup d'Indiens se sont liés aux François de Nouvelle-France ou aux François de passage.  
Beaucoup de François de Nouvelle-France ont épousé des Indiennes.  
Le statut d'indien s'étant aussi transmis, 
leurs enfants étaient à la fois Indiens et François de Nouvelle-France.) 


Rappelez-vous que les guerriers Mi'kmaq, Anishinaabe, Waban-Aki, Wolastoqiyik s'étaient liés aux Français
pour combattre les Anglais.



Documents requis

1.  Demande de certificat de nationalité française (formulaire);
2.  Liste des pièces justificatives requises par le Service de la nationalité des Français résidant à l'étranger;
3.  Acte de naissance (un original et une photocopie);
4.  Acte de mariage;
5.  Jugement de divorce;
6.  Acte de naissance et décès (père);
7.  Acte de naissance et décès (mère);
8.  Acte de mariage et décès (père, mère);

Authentification des documents :
Dominic Villeneuve, généalogiste
Régis Guérin, archiviste
État civil du Québec;
10. Recherche : Suzanne Côté;
11.  Filiation paternelle à jusqu'à deux générations en France 
(pièces jointes : actes de naissance et de mariage);
12.  Filiation maternelle à jusqu'à deux générations en France
(pièces jointes : actes de naissance et de mariage);
13.  Copie de votre carte de citoyenneté ou de statut Indien;
14.  Authentification de l'identité. 
15.  Adresse précise.


Soyez très rigoureux.

 Tout dossier incomplet serait retourné. 
S'il advenait que vous ne retrouviez pas aux Archives nationales 
certains documents (actes de naissance, de mariage),
 bien vouloir donner des explications valables.

Vous devrez dans un premier temps faire une demande de passeport 
et de confirmation de nationalité française en y joignant le formulaire 
et tous les documents requis par la Greffière.


Vous serez refusés en vertu de l'article 30-3*.
Mais ...

Si vous remettez tout de suite le formulaire et les documents requis, 
cela vous évitera un délai de plusieurs mois. 
Conservez des copies afin de vous éviter des frais.

Une fois refusés, vous devrez faire une nouvelle demande en vertu de l'article 21-14 
et fournir à nouveau tous les documents requis que vous avez 
gardés en copies, ainsi que le formulaire.

* Article 30-3 (L.no 61-1408 du 22 déc. 1961) 
Lorsqu'un individu réside 
ou a résidé habituellement à l'étranger, où les ascendants dont il tient par filiation 
la nationalité sont demeurés fixés pendant plus d'un demi-siècle, cet individu ne sera 
pas admis à faire la preuve qu'il a, par filiation, la nationalité française si lui-même 
et celui de ses père et mère qui a été susceptible de la lui transmettre n'ont pas 
eu la possession d'état de Français.


Le tribunal devra dans ce cas constater la perte de la nationalité française 
dans les termes de l'article 23-6.




... malheureusement, la France refuse encore aujourd'hui de reconnaître un droit 
qui pourtant ne nous a jamais été enlevé.


Ta'n tujiw mimajuinu'g teplumtulti'tij aq mesaqan wi'gas'g wi'gatignigtug aq ugwisunmual 
ewi'gmi'tij na tujiw newgtejit ma gisi sa'se'wa'tug.  (Lorsque deux personnes s'entendent sur un sujet et signe un pacte, 
personne ne peut le briser ou ajouter quoique ce soit à ce pacte)

Liberté, égalité, fraternité disent-ils ? 
Meluijoqo teliaq na?  Glosgapeoit !!!  Istuigit !!!  (Honnêtement c'est vrai ?  Menteur !!! Malhonnête !!! )


Suel kedla'wa'  L'nu  'mtenin  / Caractéristiques physiques actuelles

L'arrivée de premiers peuples s'étant étalées sur plusieurs millénaires (de 15,000 à 20,000 ans avant notre aires, les physionnomies des peuples 
sont différentes d'une région à l'autre de cette «Île de la grande tortue».  Il sereait ridicule de comparer la physionnemie d'un Mi'kmaq avec celle d'un Mowhak, d'un Garifuna, d'un Jicarilla, d'un Atakapa, d'un Nez Percé, ou autre.

Les caractéristiques les plus évidantes sont:
Hautes pommettes
Yeux légèrement en amande.  Grosses paupières lourdes chez les enfants.
Pigmentation sur la rétine.
Grandes dents avant.
Pointe de Carrabelli inexistante sur la première maxillaire.
Grands lobes d’oreille.
Auriculaire (petit doigt) tordu ou rosé.
Sternum inversé.
Deuxième orteil plus longue que la grosse orteil.
Métatarse extérieur plus large.  
Teint foncé ou grande facilité à bronzer 


L’nu’k Na’kwekmuew  Journée Nationale des Autochtones

Le 21 juin est la «Journée Nationale des Autochtones», appelé  «L’nu’k Na’kwekmuew»  en langue mi’kmaw.  Autrefois cet événement correspondait aux «fêtes de la lumière», le jour du solstice d’été, le plus long jour de l’année.  Les différentes Nations rendaient alors grâce au Créateur pour cette journée unique.  Cette journée particulière célèbre aujourd’hui les cultures des Indiens, Inuits et Métis inscrits et non inscrits du Canada.  Le gouvernement fédéral en a fait une fête nationale en 1986 sans toutefois en faire une journée fériée.


Wa'jedoo  mila'soodeel  / Découverte de trésors archéologiques  
( Chronique de www.Radio-Canada.ca) 

Plusieurs centaines de pointes de flèche et de harpon ainsi que divers outils, dont certains remonteraient à 8000 ans, ont été mis au jour dans une rivière de la Nouvelle-Écosse.

Cette découverte a été faite l'été dernier près du parc national Kejimkujik. Les autorités ont gardé le silence jusqu'à tout récemment, le temps de mettre l'ensemble de ces pièces à l'abri.

Ce trésor a été découvert sur les bords de la rivière Mersey, plus précisément sur les sites de barrages hydroélectriques temporairement asséchés.

Les archéologues ont recensé 109 nouveaux sites de peuplement ou de campement de la nation micmaque remontant jusqu'à 8000 ans. Les objets sont si nombreux et d'une telle qualité que les chercheurs étaient fascinés. Par exemple, les scientifiques ont recueilli une pointe de harpon dont la finesse fait oublier qu'elle remonte à environ 4000 ans.

Selon l'historien amérindien Daniel Paul, cette découverte prouve une fois pour toutes qu'à l'arrivée des Européens, ses ancêtres jouissaient déjà depuis des millénaires d'une civilisation ingénieuse et organisée. Il a indiqué que les archéologues ont eu de la chance, car, a-t-il précisé, les Britanniques détruisaient systématiquement toute trace de la civilisation amérindienne, même les sépultures.

L'emplacement de chaque fragment a été relevé avec précisé par un système de positionnement par satellite. Le tout est maintenant précieusement conservé à l'abri des pillards.


L’homme de Kennewick
(Texte tiré de http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20000927.OBS7740/l-homme-de-kennewick-remis-aux-tribus-indiennes.html)

Les Indiens d’Amérique du Nord devraient récupérer les restes de celui qu’ils considèrent comme leur ancêtre : l’homme de Kennewick. Ainsi en a décidé le Département américain de l’Intérieur, en charge des ressources culturelles. Ce squelette d’environ 9.300 ans, découvert en 1996 dans la rivière Columbia, dans l’Etat de Washington, est depuis quatre ans l’objet d’une bataille entre Amérindiens et scientifiques. Les analyses réalisées à la demande du Département laissent penser que l’homme de Kennewick serait différent des actuels Indiens d’Amérique et qu’il aurait davantage de points communs avec les Polynésiens. Si cela était confirmé, il faudrait revoir les théories sur l’arrivée des premiers habitants du continent américain, qui auraient pu venir par la mer depuis le Sud-Est asiatique. Le Département de l’Intérieur s’appuie sur une loi de 1990 (the Native American Graves Protection and Repatriation Act) qui affirme que tout habitant ayant vécu en Amérique avant l’arrivée de Christophe Colomb est un indigène, un « native american ».


Gaqi'sisgegipuna't nasmiskatasigul  /  Découverte d'un très vieux squelette
(Texte tiré de  http://www.lapresse.ca/actualites/sciences/201405/15/01-4767060-un-squelette-de-13-000-ans-confirme-les-origines-des-amerindiens.php)

La découverte dans des grottes sous-marines du Mexique du squelette d'une adolescente datant de 12 000 à 13 000 ans, confirme que les Amérindiens d'aujourd'hui sont les descendants des premiers habitants du continent américain.

Les résultats de la datation des ossements au radiocarbone et des analyses d'ADN récupérées sur une dent de la jeune fille âgée d'une quinzaine d'années au moment de sa mort, baptisée Naia par les scientifiques, sont publiés jeudi dans le revue américaine Science.

Anthropologues et archéologues débattent depuis longtemps des origines des premiers occupants des Amériques.

La thèse la plus communément acceptée est celle d'immigrants venus d'Asie qui ont traversé la bande de terre qui reliait la Sibérie et l'Alaska jusqu'à une période remontant à 18 000 ans et aujourd'hui immergée sous le détroit de Béring.

Mais cette hypothèse reste controversée car la morphologie faciale des plus anciens squelettes retrouvés sur le continent américain ne ressemble pas vraiment à celle des Amérindiens contemporains.

«Les Amérindiens d'aujourd'hui ressemblent beaucoup aux populations chinoise, coréenne et japonaise ce qui n'est pas le cas pour les vieux squelettes excavés en Amérique» datant de moins de dix mille ans pour la plupart, relève James Chatters, patron de Applied Paleoscience, société américaine de consultants spécialisés en paléontologie et archéologie.

Les crânes des plus anciens Américains, comme celui de Naia, sont plus longs et plus étroits que ceux des Amérindiens et leur visage sont aussi plus petits. Ils ressemblent davantage aux Africains et aux aborigènes d'Australie et des îles du Pacifique-Sud.

«Cela a nourri des spéculations selon lesquelles ces premiers Américains et les Amérindiens sont venus de différents endroits ou ont émigré d'Asie à différentes périodes», explique ce scientifique.

Il souligne aussi la rareté des ossements des premiers habitants d'Amérique, vu leur petit nombre relatif et le fait qu'ils étaient nomades. Ils enterraient ou brûlaient leurs morts là où ils se trouvaient dans leur déplacement sans laisser de trace de ces sépultures.

«Nos résultats de l'analyse de l'ADN mitochondrial extraite d'une dent de l'adolescente indique que celle-ci était liée par sa mère aux Amérindiens d'aujourd'hui car elle montre la même origine de population», indique Deborah Bolnick de l'Université du Texas et membre de l'équipe de recherche.

«Ces conclusions ne fournissent aucune indication de l'existence d'une migration plus ancienne sur le continent américain venant d'Asie du Sud-Est ou d'Europe», ajoute-t-elle.

Selon cette anthropologue, «les Paléoaméricains, même ceux avec une morphologie crânienne et faciale différente des Amérindiens d'aujourd'hui comme Naia pourraient aussi être venus de Sibérie».

«Ces différences morphologiques s'expliquent probablement par l'évolution au cours des 9000 dernières années chez les Amérindiens», estime-t-elle.

«Le plus enthousiasmant avec cette découverte c'est que nous avons finalement une réponse à la question de savoir qui ont été les premiers Américains», dit James Chatters.

«Cette question m'obsédait depuis que j'ai examiné pour la première fois l'homme de Kennewick», précise-t-il. Les restes de cet homme préhistorique retrouvé dans le Nord-Ouest des États-Unis a certains traits morphologiques le rapprochant plus des Européens.

Le squelette presque complet de Naia a été découvert en 2011 dans une cavité de 30 mètres de profondeur appelé Hoyo Negro (trou noir en espagnol) dans le réseau de grottes sous-marines de Sac Actun dans l'est de la péninsule du Yucatán.

Seuls des plongeurs professionnels peuvent atteindre le fond de cet aven dans lequel est tombée Naia et qui n'était pas immergée. Quand les glaciers de la planète ont commencé à fondre il y a 10 000 ans à la fin de la dernière période glaciaire, le niveau des océans a augmenté de 40 mètres inondant toutes ces grottes, expliquent les chercheurs.

Outre le squelette de Naia, ils ont découvert les restes de 26 grands mammifères dont des espèces éteintes comme des tigres à dents de sabre et un gomphothère qui est de la même famille que les éléphants.


J'ai travaillé fort.
Si vous désirez copier ce texte, veuillez mentionner que l'auteur est Sa'n
et que le site est à l'adresse www.astrosante.com/mikmaq.html   :)

Attigna'si.
Gatu tet napogwa', mutt telimatl etloqteg Sa'n
aq ni'g na alsutaqan  www.astrosante.com/mikmaq.html  intelnet igtug.  :)

Welalioq msit  /  Merci à vous tous
Sa'n



 Lnu'g Melaboogooemk'  (Déclaration des Premières Nations)
( Texte tiré de  http://www.afn.ca )


Nous, les premiers peuples sur ces terres, savons que le Créateur nous a mis ici.

Le Créateur nous a donné des lois qui gouvernent toutes nos relations afin que nous vivions
 en harmonie avec la nature et les hommes.

Les lois du Créateur définissent nos droits et nos responsabilités.

Le Créateur nous a donné nos croyances spirituelles, nos langues,
 nos cultures et une place sur la Terre mère qui contient tout ce qu'il nous faut pour satisfaire à nos besoins.

Nous avons conservé notre liberté, nos langues et nos traditions depuis des temps immémoriaux.

Nous continuons à exercer les droits, à prendre les responsabilités et à respecter les obligations que nous a donnés le Créateur relativement aux terres où nous avons été mis.

Le Créateur nous a donné le droit de nous gouverner nous-mêmes et le droit à l'autodétermination.

Les droits et les responsabilités qui nous ont été donnés par le Créateur ne peuvent
 être modifiés ni nous être enlevés par aucune autre nation.


PROCLAMATION COMMUNE DE CONSULTATION ET D’ACCOMMODEMENT DE LA GESPE’GEWA’GIGEWEI SAQAMAWUTI
Listuguj, 22 juin 2005

 

ATTENDU QUE :

Nous, Miʼgmaq avons des droits ancestraux et un titre aborigène sur Gespeʼgewaʼgi, le 7e district de la Nation Miʼgmaq, que nous nʼavons jamais cédé ou abandonné. Nous avons une relation particulière traditionnellement, spirituellement et culturellement, avec la terre, les îles, lʼair, lʼeau et les ressources naturelles que sont les dons du Créateur.

Les Miʼgmaq de Gespeʼgewaʼgi ont engagé un rapport de nation à nation, fondé sur un traité avec la Couronne et basé sur la paix et lʼamitié, confi rmant ainsi nos droits, comprenant aussi notre droit à lʼautonomie gouvernementale et le droit de commerce pour atteindre une autonomie tant individuelle que dans notre communauté.

Les Chefs élus de Ésgenoopetitj, Gegoapsgog, Gesgapegiag, Gespeg, Listuguj, Metepenagiag, Natoageneg, et Ugpiʼganjig forment la Gespeʼgewaʼgigewei Saqamawuti, une coalition politique du Septième district de la Nation Miʼgmaq qui collabore conjointement au renforcement de nos droits et du rapport fondé sur un traité pour le bien-être de notre peuple et de leurs Premières Nations respectives.

La Cour suprême du Canada a demandé que le peuple autochtone et la Couronne se mettent dʼaccord sur les connaissances, interprétations et applications modernes des droits ancestraux et de ceux issus dʼun traité, ainsi que du titre aborigène.

La Cour suprême du Canada a imposé à la Couronne lʼobligation constitutionnelle de consulter et de tenir compte des droits et intérêts du peuple autochtone du Canada.

Les gouvernements fédéral et provincial connaissent le titre aborigène, les droits issus de traités et droits ancestraux des Miʼgmaq de Gespeʼgewaʼgi, mais continuent dʼagir nonchalamment et de prendre des décisions, qui ont ou peuvent à juste titre avoir des répercussions négatives sur nos droits, titres et intérêts, sans nous consulter ou tenir compte de nos droits, titres et intérêts.

La Cour suprême du Canada a statué que le gouvernement nʼest « plus autorisé à ne plus tenir compte » des droits, titres et intérêts aborigènes.

Lʼobligation du gouvernement de tenir compte de nos droits, notre titre et nos intérêts comprend lʼobligation de « nous inclure » dans leurs licences, permis et autorisations actuels.


L'núk Nákwekmuew  /  Fête Nationale de la Solidarité Autochtone

Je crois qu’il serait plus que temps que le gouvernement du Canada déclare la «Fête Nationale de la Solidarité Autochtone» du 21 juin (L'núk Nákwekmuew) comme étant une fête nationale au même titre que les autres Fêtes célébrées au Canada.  Cette fête autochtone n’est rien d’autre qu’une fête sur papier pour la plupart des Canadiens et Québécois…qui sont peu nombreux à savoir qu'elle existe.  Je suis d’avis qu’il faudrait s’unir pour proposer au premier ministre Canadien monsieur Harper, à monsieur Chuck Strahl «ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits» ainsi qu'à tous les ministres et députés du gouvernement d'Ottawa que cette fête soit adoptée comme étant un congé férié à travers tout le Canada.

Pour joindre l'honorable Chuck Strahl ministre des Affaires indiennes... ou autre ministre de votre choix:  
http://www.parl.gc.ca/information/about/people/house/mpscur.asp?Language=F


lnue'gati tewa'latl  /  Communautés hors réserves


Québec refuse de se mêler des chicanes entre groupes autochtones
(  texte tiré de http://www.matin.qc.ca/imprimer.php?article=20060803162602  )
_
Le gouvernement du Québec refuse de se mêler des chicanes entre deux associations d'autochtones qui prétendent parler au nom des autochtones vivant hors réserves.

Le torchon brûle entre l'Alliance autochtone du Québec et la nouvelle Confédération des peuples autochtones du Québec, créée à la suite d'un schisme avec la première.

L'Alliance juge que la Confédération n'est qu'un "groupuscule" de dissidents, qui ne représentent qu'eux-mêmes, et elle souhaite que le gouvernement de Jean Charest adopte la même attitude.

Sauf que le ministre délégué aux Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, préfère ne pas se mêler des querelles intestines entre associations, jugeant que ce n'est pas au gouvernement à se prononcer sur la représentativité de tel ou tel organisme.

Des représentants du gouvernement ont déjà rencontré les leaders de la Confédération, qui vont de plus pouvoir s'entretenir avec le ministre la semaine prochaine, même si cela ne fait pas l'affaire de l'Alliance.

"Ce n'est pas à nous de décider s'ils sont représentatifs ou non", a déclaré jeudi la directrice de cabinet du ministre Kelly, Elizabeth Mackay, lors d'un entretien téléphonique.

L'Alliance autochtone, qui dit représenter 26 000 autochtones vivant hors réserves, est inquiète de la tournure des événements.

Elle prétend qu'elle est et doit demeurer aux yeux de Québec la "seule voix" des autochtones vivant en milieu urbain, a fait valoir le porte-parole de l'Alliance, Armand MacKenzie, jeudi, en conférence de presse, en présence de plusieurs leaders autochtones venus l'appuyer.

La semaine dernière, à Gatineau, quelque 350 autochtones hors réserve provenant d'un peu partout au Québec ont tenu un siège devant les édifices du gouvernement fédéral, à Gatineau, dans le but de faire reconnaître leurs droits.

L'événement était parrainé par la Confédération des peuples autochtones du Québec et sa grande chef Solange Sansoucy. Celle-ci juge que l'Alliance est devenue au fil des ans "une coquille vide".

"C'est un groupuscule de dissidents qui est en fait très peu connecté avec la réalité des autochtones vivant en milieu urbain", réplique Armand Mackenzie.

"L'Alliance autochtone est la seule entité représentative des autochtones vivant hors réserves et qui a une crédibilité", a renchéri le grand chef provincial, Carl Dubé, qui dirige l'organisme créé en 1970.

Pourtant, prenant acte de la création de la Confédération, Québec entend demander à l'Alliance des comptes quant à son mandat et à l'importance de son membership.

"Nous dénonçons la Confédération des peuples autochtones", a ajouté de son côté le chef national du Congrès des peuples autochtones hors réserves, Patrick Brazeau, en donnant un appui inconditionnel à l'Alliance. Il déplore que la manifestation de la semaine dernière à Gatineau "donne un mauvais nom aux autochtones".

Les leaders présents à la conférence de presse s'en sont pris au grand chef national de la nouvelle Confédération des peuples autochtones, Guillaume Carle, en tentant de le discréditer.

Les agissements de M. Carle, du temps où il faisait partie de l'Alliance et du Congrès des peuples autochtones, "ont presque amené à sa suspension" du conseil d'administration, a fait valoir M. Brazeau.

La querelle a pris de telles proportions que chacune des deux organisations a entrepris des recours juridiques contre l'autre.

Chez les autochtones, on observe une tendance croissante qui consiste à quitter les réserves pour s'établir en ville.




Pape'wit  Sa'n Pol  II  ag  Pape'wit  Penwa  XVI
( Le Pape Jean-Paul II  et le Pape Benoît XVI )


Pape'wit  Sa'n Pol  II
(Jean-Paul II)


Canada - 10 septembre 1984

À Sainte-Anne-de-Beaupré près de Québec,
 des membres de plusieurs Nations 
Autochtones tels que des Waban-Aki, 
des Wendat, des Mi'kmaq, des Montagnais
 et des Attikamekw assistent à la 
messe donnée par le pape
 à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.


Le pape affirme alors que les Autochtones ont 
 le droit « de décider par eux-mêmes ».


15 septembre 1984

Dans son allocution aux Nations Autochtones 
de l'Ontario, le pape déclare que reconnaître 
les cultures amérindiennes sert à 
préserver les vraies valeurs.


Septembre 1987

 Le pape se rend finalement à Fort Simpson,
 dans les Territoires du Nord-Ouest. 
Jean-Paul II tient alors sa promesse 
de visiter les Autochtones, qu'il n'avait 
pas pu rencontrer lors de son voyage 
de 1984.  C'est avec joie que des 
autochtones de plusieurs Nations 
l'accueillent lors de cette nouvelle visite.





Pape'wit  Penwa  XVI
(Pape Benoît XVI)


13 mai - 23 mai
2007 

Le pape Benoît XVI
a reconnu mercredi que la colonisation
de l'Amérique et l'évangélisation de 
ses habitants se sont accompagnées
 de "souffrances" et "d'injustices",
en évoquant son récent voyage au 

Brésil
à l'occasion de son 
audience générale hebdomadaire.

"On ne peut ignorer les ombres" 
qui ont accompagné la colonisation 
et l'évangélisation de l'Amérique latine,
 ni "oublier les souffrances et
les injustices infligées par le 
colonisateur aux peuples indigènes, 
dont les droits humains
 
fondamentaux ont été piétinés", 

a déclaré le pape.

Le 13 mai, devant les évêques d'Amérique
latine réunis à Aparecida (Brésil),
 Benoît XVI avait déclaré que l'évangélisation
des Indiens d'Amérique "n'a comporté 
à aucun moment une aliénation
des cultures précolombiennes et n'a pas
 imposé une culture étrangère".

Le "Christ était le sauveur que les 
indigènes désiraient silencieusement",
 avait-il ajouté.

Benoît XVI n'avait pas évoqué les 
conditions de l'évangélisation, au contraire 
de son prédécesseur Jean Paul II 
qui en 1992 à Saint-Domingue avait 
demandé pardon auprès des populations
indigènes pour les violences
commises par les chrétiens dans la
conquête de l'Amérique.


Les déclarations de Benoît XVI avaient 
provoqué  
un tollé en Amérique latine 
parmi les représentants des peuples
 autochtones. Le président du
 Venezuela, Hugo Chavez, avait demandé
au pape de présenter des excuses.

Mercredi, Benoît XVI a déclaré que les
"crimes injustifiables" de la colonisation
avaient été condamnés en leur temps
par des missionnaires tel Bartolomée de
 las Casas. Il a aussi souligné
 
"l'oeuvre merveilleuse" accomplie 
"avec la grâce de Dieu" 
par les évangélisateurs en Amérique 
latine et l'intégration "des riches traditions 
précolombiennes" dans la religion 
chrétienne dans le sous-continent.
( Texte tiré de  
http://fr.news.yahoo.com/
23052007/202/le-pape-reconnait-les-
ombres-de-la-colonisation-de-l.html
)


 





1795 Patani aq Aqalasie'wi'gatigan Treaty / Traité U.S.A. et Angleterre de 1795 (Traité de Londre de 1795) 


Le Traité de Londres de 1795 appelé en anglais le Jay Treaty (d’après le nom de John Jay, juriste-en-chef (Chief of Justice) de la Cour Suprème des U.S.A.) 
Le 17 novembre 1794 le traité Jay (d’après le nom de John Jay, président de la Court Suprème des U.S.A.) était signé entre les 
États Unis d'Amérique et la Grande-Bretagne.  Ce traité d'amitié, de commerce et de navigation visait à régler les questions entre les deux pays qui avaient été laissées en suspens depuis 
l'indépendance
américaine.
  les Américains obtenaient le retrait des Britanniques des forts de l'Ouest et quelques petites concessions commerciales, a 
eu également pour objet de régler tout un contentieux qui subsistait entre les deux États. Il instituait trois commissions mixtes

 Ce traité permettait aux membres des Premières Nations de l'est de traverser la frontière, 
d'aller et venir sans être importuné, de chasser, pêcher, ceuillir et faire du troc, particulièrement pour les Nations Haudenausaunee 
qui ont une close particulière.  
Ce traité est toujours en vigueur aujourd'hui ... mais pas toujours reconnu par Ottawa.

(Copie du document original disponible en format pdf - Voir la liste les documents disponibles au bas de cette page) 


 

ASSEMBLéE DES CHEFS DE L'APNQL

DЙCLARATION SUR UN PROCESSUS D  AFFIRMATION DE LA
SOUVERAINETЙ DES PREMIИRES NATIONS DU QUЙBEC ET DU LABRADOR

(Texte tiré de http://apnql-afnql.com/fr/accueil/index.php )



GUIDÉS par les principes de relations gouvernementales contenus dans les pratiques ancestrales de nos Premiиres Nations;

RÉAFFIRMANT les 26 principes adoptйs par l  Assembée des Chefs de l  APNQL le 19 mai 1998;

SE FONDANT sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l  Assembée générale de l'ONU le 13 septembre 2007;

AFFIRMANT les relations de nation а nation fondйes sur l'égalité et la coexistence pacifique des peuples;

CONSIDÉRANT que nos nations possиdent des droits, notamment un titre aborigиne, des droits ancestraux et des droits issus de traités, sur nos territoires traditionnels qui transcendent toutes les frontiиres;

CONSIDÉRANT QUE nos peuples n'ont jamais renoncé а leur souveraineté sur ces territoires et leurs ressources;

CONSIDÉRANT QUE les Premières Nations forment des peuples possédant le droit а l'autodétermination reconnu par le droit international, particulièrement par la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones;

CONSIDÉRANT QUE les gouvernements du Québec et du Canada nient, par leurs actions et/ou leurs inactions, les droits fondamentaux des Premières Nations;

CONSIDÉRANT QUE qu'un nombre important de nos populations vit hors-réserve,

CONSIDÉRANT QUE l'économie des sociétés non autochtones s'est construite au étriment des Premières Nations et sur la négation de leurs droits;

- 1 -

LE GRAND CERCLE DE NOS PREMIИRES NATIONS - THE GREAT CIRCLE OF OUR FIRST NATIONS

DЙCLARATION SUR UN PROCESSUS D  AFFIRMATION DE LA SOUVERAINEÉ DES PREMIИRES NATIONS DU QUÉBEC ET DU LABRADOR

CONSIDÉRANT QUE l  autonomie économique des Premiиres Nations repose sur une véritable souveraineté;

RECONNAISSANT le choix de Premières Nations d'engager des négociations de nation а nation avec les gouvernements fédéral et provincial, et reconnaissant au mкme titre les droits aboriginaux et les droits territoriaux des Premiиres Nations qui possиdent des traités conclus solennellement avec des nations non autochtones.

SOULIGNANT l'apport unique des aînés (ées), des jeunes et des femmes dans la gouvernance de nos sociétés, ainsi que la relation d'égalité entre les femmes et les hommes au sein des Premières Nations,

NOUS, CHEFS DES PREMIИRES NATIONS DU QUÉBEC ET DU LABRADOR REGROUPÉES SOUS L'ASSEMBLÉE DES PREMIÈRES NATIONS DU QUÉBEC ET DU LABRADOR, RÉUNIS EN ASSEMBLÉE DÉCLARONS QUE :

L'heure est venue pour les Premiиres Nations du Québec et du Labrador d'enclencher un processus d'affirmation unilatéral de leur souveraineté sur le territoire.

PAR CONSЙQUENT, NOUS ADOPTONS LE PROCESSUS SUIVANT :
Dans les 3 mois suivant cette Déclaration, les Chefs réunis en Assemblée adèeront un mécanisme d'affirmation de souveraineté qui reposera sur les ordres juridiques propres aux Premières Nations (coutumes, traités, common law autochtone, etc.), ainsi que sur les droits reconnus au Canada, de mкme que le droit international.

Le mécanisme d'affirmation de souveraineté contiendra notamment :

" des mesures concrètes de mise en oeuvre du droit а l'autoétermination des peuples autochtones;
" un plan stratégique de mise en oeuvre du droit inhérent à l'autonomie gouvernementale;
" une mission de réédification de nos Nations, qui prônera la pleine participation de tous les membres de notre société civile, en reconnaissant une véritable citoyenneté autochtone;
" des politiques et des actions confirmant la gestion des territoires ancestraux et des ressources.

Ce processus prévoit des actions posées par les conseils des Premières Nations du Québec et du Labrador et leurs membres visant а renforcer leur souveraineté.

ADOPTÉE А QUÉBEC LE 27 NOVEMBRE 2008

 



Ies8s ahatonnia (Noël Huron) 

 

La plus ancienne mention de la célébration de la fête de Noël chez les Amérindiens des Amériques 
remonte à 1641 alors qu'une chanson était composée pour raconter la naissance de Jésus.
L’air aurait été emprunté d'une chanson de buverie du XVIe siècle ayant pour titre Une Jeune Pucelle.
Les paroles composé par le père Jean de Bréboeuf étaient adaptées  
aux particularités de la culture amérindienne.  Ainsi, l'Enfant Jésus était 
emmailloté dans des peaux de lièvre plutôt que dans des langes de lin, il reposait dans une 
cabane d'écorce et non dans une étable; les bergers étaient des chasseurs,
les Mages étaients des Sages.

 

Les paroles Wendat de la chanson «Noël Huron»
composés par le père Bréboeuf

(Traduction libre en français: JC Sa'n Béliveau)

Guide de prononciation Wendat...

« 8 » = le son « w » avant une voyelle
« u » = le son « ou » avant une consonne
« i » = « prononciation « i »
« a » = comme le son « ah »
« th » = « T » suivi d'une « aspiration »
« an » = comme dans « ah »
Les accents ne se prononcent généralement pas à la seconde et dernière syllabe


Je vous tradui librement ci-dessous la chanson Iesus ahattonnia telle qu'enseignée par le Père Bréboeuf  :

Ies8s ahatonnia

 

Estennia,on de tson8e Ies8s ahatonnia
eh-sten-nyah-yon deh tson-weh ee-sus a-ha-ton-nyah
(Courage, vous humains, Jésus est n
é
)

Onn'a8ate8a d'oki n'on,8andask8aentak
on-nah-wah-teh-wah do-kee non-ywah-ndah-skwa-en-tak
(Regardez, le mauvais esprit qui vous faisait du mal s'est envolé)

Ennonchien sk8atrihotat n'on,8andi,onrachatha
en-non-shyen skwah-tree-hotat non-ywa-ndee-yon-rah-shah-thah
(Ne l'écoutez pas, il a des mauvaises influences sur votre esprit) 

Ies8s ahatonnia
(Jésus est né)

A,oki onkinnhache eronhia,eronnon
ayo-kee on-kee-nhah-sheh eh-ron-hya-yeh-ron-non
(Il y a des esprits qui viennent avec un message pour vous, les esprits du ciel)

iontonk ontatiande ndio sen tsatonnharonnion
yon-tonk on-tah-tya-ndeh ndyo sen tsah-ton-nha-ron-nyon
(Ils viennent pour dire «soyez plus haut que la vie»)

8arie onna8ak8eton ndio sen tsatonnharonnion
wah-ree on-nah-wah-kweh-ton ndyo sen tsah ton-nha-ron-nyon
(Marie vient d'accoucher le dieu. Réjouissez-vous)

Ies8s ahatonnia
(Jésus est né)

Achink ontahonrask8a d'hatirih8annens
a-shien-k on-tah-hon-rah-skwah dhah-tee-ree-hwan-nens
(Trois sont parti а cet endroit, trois Sages)

Tichion ha,onniondetha onh8a achia ahatren
tee-shyon ha-yon-nyon-deh-tha on-hwah a-shya ah-hah-tren
(Une étoile qui vient d'apparaоtre а l'horizon les guide а cet endroit)

Ondaiete hahahak8a tichion ha,onniondetha
on-dee teh-hah-hah-hah-kwah tee-shyon ha-yon-nyon-deh-tha
(Il va prendre le chemin, celui qui nous guide lа)

Ies8s ahatonnia
(Jésus est né)

Tho ichien stahation tethotondi Ies8s
thoh ee-shyen stah-hah-tyon teh-tho-ton-ndee ee-sus
(Comme ils arrivaient lа où Jésus est né)

ahoatatende tichion stan chi teha8ennion
ah-ho-a-tah-ten-nde tyee-shyon stan shee teh-hah-wen-nyon
(L'étoile allait s'arrêter dans le ciel, il n'était pas loin de là)

Aha,onatorenten iatonk atsion sken
a-hah-yon-ah-to-ren-ten yah-tonk ah-tsyon sken
(Ayant trouvé quelqu'un pour eux, il dit «Venez ici»)

Ies8s ahatonnia
(Jésus est né)

Onne ontahation chiahona,en Ies8s
on-nen on-tah-hah-tyon shyah-hon-ah-yen ee-sus
(Regardez, Ils sont arrivés et ils ont vu Jésus)

Ahatichiennonniannon kahachia handia,on
ah-hah-tee-shyen-non-nyan-non kah-hah-shyah hah-ndyah-yon
Ils ont appelé le nom de dieu plusieurs fois en disant «Dépêchez-vous, sa nature est bonne»)

Te honannonronk8annnion ihontonk oerisen
teh-hon-an-non-ron-kwan-nyon ee-hon-tonk o-eh-ree-sen
(Ils le flattèrent sa chevelure en disant «Dépêchez-vous»)

Ies8s ahatonnia
(Jésus est né)

Te hek8atatennonten ahek8achiendaen
teh-heh-kwah-tah-ten-non-ten ah-heh-kwah-shyen-ndah-en
(Nous prierons en son nom)

Te hek8annonronk8annion de son,8entenrande
teh-heh-kwan-non-ron-kwan-nyon deh son-ywen-ten-ran-ndeh
(«Adorons-le autant qu'il nous aime)

8to,eti sk8annonh8e ichierhe akennonhonstha u-to-yeh-tee
skwan-non-hweh ee-shyeh-rheh ah-keh-non-hon-sthah
(Il est providentiel que tu nous aime et dit «Je dois les adopter»)

Ies8s ahatonnia
(Jésus est né)

 

 

 

 

 

Se'sus pekisinkTr(Version du Ies8s ahatonnia en langue Mi'kmaq)ad

uction libre en langue française /  Wenjunujekewonskeese :  Sa'n Béliveau

Na kesikewiku'sitek jipji'jk majita'titek
C’était à la Lune du Chef alors que les oiseaux s’étaient déjà envolés

 

Kji-Niskam petkimasnika ansale'wilitka
Le Grand Esprit envoya des anges

Kloqoejuitpa'q, Netuklijik nutua'tiji.
Un soir étoilé les chasseurs entendirent

 

Se'sus eleke'wit, Se'sus pekisink, ewlite'lmin
Jésus votre roi est né, Jésus vote roi est né, In-ex-cel-sis-gloria

 

Ula nqanikuomk etli we'ju'ss mijua'ji'j
Dans une demeure d’écorce le tendre Enfant a été trouvé

 

Tel-klu'sit euli tetpoqa'tasit apli'kmujuey
Un vêtement fait de peaux de lièvre enveloppait sa beauté

 

L'nu'k netuklijik nutua'tiji ansale'wiliji.
Mais lorsque les braves chasseurs arrivèrent près de l’ange une chanson se fit entendre haut et fort

 

Se'sus eleke'wit, Se'sus pekisink, eulite'lmin
Jésus votre roi est né,  Jésus est né, In-ex-cel-sis-gloria

 

O' mijua'ji'jk nipuktukewe'k, O' Niskam wunijink
Ô enfant de la forêt sauvage, Ô enfant du Créateur

 

Maqmikek aq Wa'so'q tley ula mijua'ji'j
Le Saint Enfant des cieux et de la terre

 

Pekisink kiskuk wjit kilow, pekisitoq wantaqo'ti.
Est venu aujourd’hui vous apporter la paix

 

Se'sus eleke'wit, Se'sus pekisink, eulite'lmin
Jésus le roi est né,  Jésus est venu,  In-ex-cel-sis-gloria.





«Iesous Ahatonnia»


 

La plus ancienne mention de la célébration de la fête de Noël chez les Amérindiens des Amériques 
remonte à 1641alors qu'une chanson était composée pour raconter la naissance de Jésus.
Composé par le père Jean de Bréboeuf vers 1641, la chanson  était
adaptée  
aux particularités de la culture amérindienne. Ainsi, l'Enfant Jésus était 
emmailloté dans des peaux de lièvre plutôt que dans des langes de lin, il reposait dans une 
cabane d'écorce et non dans une étable; les bergers étaient remplacés par des chasseurs.